Jésus souffre : « J’ai soif » (Jn 19,28).
Sur la Croix, Jésus est exposé à la dureté des cœurs et à la froideur de l’orgueil, il est livré à ceux qui le méprisent. Cependant, son tourment a commencé bien avant l’agonie à Gethsémani… En était-il ainsi dès Nazareth ?
A-t-on jamais pris saint Joseph en défaut dans ses bons soins auprès du Seigneur Jésus ? A-t-il jamais manqué au divin enfant la protection, l’attention, la nourriture ou quoi que ce soit ? Saint Joseph fut bon gestionnaire, prévoyant et organisé. Il fut davantage : n’oublions pas qu’il fut exposé, plus que tout autre, à l’humanité du Christ, laquelle sanctifia saint Jean-Baptiste dans le sein d’Élisabeth. Le cœur de saint Joseph était ainsi exposé au Sacré-Cœur dans une intimité telle qu’il lui fut donné de le connaître et de le réjouir.
Nazareth qui se ferme au Seigneur Jésus (cf. Lc 4,28-29) est Nazareth qui ignore la divinité de l’enfant Jésus. L’indifférence et l’hostilité ont toujours assailli le Christ Jésus, mais dans la nuit de ces refus, le cœur très chaste de Joseph offrait le pur amour qui désaltère, le cœur immaculé de Marie prononçait le fiat qui réjouit le Ciel et la Terre. Alors les deux, le cœur de Joseph et le cœur de Marie, recevaient en partage le tourment de Jésus, la soif des âmes qui déchira le Sacré-Cœur dès qu’il commença à battre.
« J’ai soif », dit Jésus. Marie et Joseph ont offert leur cœur, en consolation et en victime. Ils aiment Jésus et brûlent de sa soif des âmes. Marie et Joseph, unissez nos âmes au Sacré-Cœur !