Le carême est le temps de faire. Faire ses prières, faire l’aumône, faire un jeûne. C’est simple et c’est une question d’amour : « vous êtes mes amis si vous faites ce que je vous commande » (Jn 15,14).
Plutôt que de percevoir en ces pratiques une obligation de se soumettre à des prescriptions formelles, au lieu d’affronter avec raideur les événements qui contrarient nos fragiles désirs d’obéissance, regardons saint Joseph. Il ne se plaint de rien car il accueille tout comme don de Dieu.
Il nous serait aisé d’établir une liste des empêchements qui contrarient nos bonnes résolutions et que saint Joseph n’a pas connus : nous vivons dans une société qui méprise les croyants. Cette liste ne serait en réalité qu’une accumulation de preuves de notre manque de confiance en la Providence. Saint Joseph entend en effet la voix de Dieu dans l’édit de César, il repère l’action divine dans les soucis professionnels aussi bien que dans la morne succession des lourdeurs quotidiennes. Avec une patience indéfectible, Joseph fait ce qui plaît à Dieu dans les circonstances que Dieu permet. Pour vivre une telle persévérance, nous manque la confiance.
Saint Joseph, puissent nos efforts de carême constituer un entraînement à la confiance pratique en la Providence.