Ne nous laissons pas abuser par nos représentations intérieures. Nous voyons le petit Jésus, souriant et s’élançant vers saint Joseph qui l’attend, les bras et le cœur ouverts ; nous voyons l’enfant face à l’adulte, la naïveté face à l’expérience, la fragilité face à la force. Cependant, lorsqu’il voit le Tout-Petit venir à lui, Joseph contemple son modèle et son objectif. Le Seigneur montre clairement la voie : « si vous ne changez pas pour devenir comme les enfants, vous n’entrerez pas dans le royaume des Cieux » (Mt 18,3).
En accueillant ainsi l’Enfant Jésus, saint Joseph reconnaît Dieu qui vient parce qu’il a reçu l’esprit d’enfance. Avant même de devenir père, Joseph entendait l’appel de la Sagesse : « si quis est parvulus, veniat ad me », « si quelqu’un est tout petit, qu’il vienne à moi » (Pr 9,4). Très tôt, Joseph s’offre à Dieu. Il ouvre son cœur de telle manière qu’il est désormais uni au Sacré-Cœur, porté à la perfection évangélique par le brasier ardent de la miséricorde.
Petit Jésus, nous ouvrons les bras comme notre père Joseph : embrasez-nous dans votre Esprit, que nos cœurs soient unis au vôtre.