Les mages venus d’Orient, arrivant à l’endroit où était l’Enfant, furent saisis d’une grande joie avant même d’être entrés dans la maison (cf. Mt 2,10) : l’étoile, don de Dieu pour les guider au fils promis, manifeste d’abord la présence du Père reposant sur la maison. Au-delà de l’étoile, les mages reconnaissent joyeusement Celui qui les a discrètement attirés au Fils (cf. Jn 6,44). Ainsi, nul ne peut accueillir le Fils sans s’ouvrir au Père qui le précède et l’entoure : « qui me reçoit, reçoit Celui qui m’a envoyé » (Jn 13,20), dit Jésus. Le Père et le Fils vont toujours ensemble.
De même, lorsqu’« ils entrèrent dans la maison, ils virent l’enfant avec Marie sa mère » (Mt 2,11). La présence des pèlerins dans la salle commune atteste que Joseph leur a ouvert la porte et désigné la pièce. Sa présence attentive et protectrice est à discerner dans la pénombre du texte. Préparer la rencontre avec l’enfant et sa mère, tel est le service de sa paternité sur nous.
Ainsi, la lumière de l’Épiphanie resplendit au cœur de celui qui s’ouvre à la présence bienveillante du Père.