Jésus présente à ses disciples son Cœur transpercé, en signe de reconnaissance et en modèle de vie. Nul ne vient à Jésus sinon par la blessure du Sacré Cœur. Le chemin de l’humilité commence par la demande d’un cœur semblable à celui du Seigneur Jésus. Or, le cœur humain devient chrétien quand il s’expose à la déchirure. Demander l’humilité, c’est demander un cœur déchiré. La voie du renoncement est le choix du déchirement.
Telles furent les souffrances de Marie et de Joseph. Alors que nous nous demandons pourquoi souffrir, alors que nous réfléchissons aux manières d’éviter de souffrir, les cœurs simples acceptent tout, mille tortures et milles morts, plutôt qu’une infime séparation avec le Sacré Cœur. Les cœurs simples renoncent à tout pour faire de leur demeure la maison du Très-Haut. N’ont-ils donc pas peur ? Si : de ne pas accueillir l’infini qui se donne dans le petit. Peur d’aimer des grandeurs finies et de refuser l’infini, selon qu’il est écrit : « Il est venu chez lui, et les siens ne l’ont pas reçu » (Jn 1,11).
Nul ne vient à Jésus sinon par la blessure du Sacré Cœur. Nul n’accueille le Sauveur sans un cœur déchiré : il est le chemin que Dieu prend pour installer en nous sa demeure.
Jésus, Marie, Joseph. Les trois cœurs, déchirés.