« Renonce au mal que tu veux faire à ton peuple » (Ex 32,12) Moïse est-il plus miséricordieux que l’Éternel ? Ou, au contraire, agit-il selon ce que Dieu lui fit connaître de son mystère (cf. Am 3,7) ? Dieu est amour. Dieu est père. Il éduque à l’amour en se plaçant en position de ne rien pouvoir refuser à ses enfants. Adonaï donne à Moïse de comprendre qu’il est le Dieu de miséricorde, puis il exauce avec empressement toute demande de pardonner. On ne le dira jamais assez : Dieu a un cœur de père.
Joseph a reçu du Père un cœur à l’image du sien. On comprend que Jésus reçut ainsi un amour paternel humain conforme à la paternité divine. On comprend aussi que saint Joseph soit ainsi capable d’ouvrir son amour paternel à tous les frères de Jésus. Dès lors, par cet incomparable cœur de père, saint Joseph travaille à ce que ses enfants lui demandent les bienfaits qu’il désire leur apporter. Il nous protège, nous guide, nous nourrit de telle manière que nous découvrions par nous-mêmes qu’un père ne refuse jamais ses secours. Cela plaît à Dieu : il désire que l’intercession de saint Joseph, fils distingué entre tous, soit toute puissante sur lui. Dieu aime aussi que nous touchions le cœur de saint Joseph parce que cela fait naître en nous l’action de grâce qui est le mouvement de l’Esprit filial : le don de soi. En effet, on ne donne sa vie pour ses amis que dans un profond élan de reconnaissance pour l’amour du Père.
Ainsi le cœur de saint Joseph resplendit d’une sainteté unique : cœur de fils, il a la faveur du Père, cœur de père, il ne refuse rien à Jésus et à ses frères. Demandons au cœur de saint Joseph tout ce que le Père éternel désire pour nous : il a tout arrangé pour ça.
Saint Joseph, par votre cœur très pur, faites-nous ressentir l’amour paternel qui forme au don de soi. Cœur très chaste de saint Joseph, nous vous demandons la sainteté qui plaît à Dieu !