Nous aimons dire que, de toute l’histoire de l’Église, saint Joseph est le plus grand saint – après la Vierge Marie. Mesurons-nous ce que cela implique ? Saint Joseph, en effet, n’était pas là aux débuts de l’Église apostolique, il n’a jamais lu les épîtres de saint Paul, il n’était pas présent à la Pentecôte, il n’est pas témoin de la résurrection, il n’était pas auprès de Jésus pendant la Passion, il ne l’a pas suivi sur les chemins de Galilée, il n’a assisté à aucune guérison et il n’a entendu aucune parabole de Jésus. Saint Joseph n’a probablement même pas connu Jésus adulte.
Qu’a vu l’homme le plus proche du Cœur du Christ ? Jésus enfant. Méditons cela en nous agenouillant devant la crèche. Tout est déjà donné. À genoux devant l’Enfant, on perçoit déjà le Thabor et le Golgotha, dans le sourire de l’Innocent sont révélées la douceur de la miséricorde et la joie de la résurrection, dans le regard trop bleu du nourrisson se dévoilent les horizons du Royaume et la tendresse de Dieu pour les pécheurs. Dans la mangeoire de Bethléem et dans la maisonnée de Nazareth, la Vie nous tend les bras en riant.
Saint Joseph, montrez-nous ce que vous avez vu, ouvrez-nous le chemin du salut.