Lorsque saint Joseph meurt, il laisse une femme et un enfant. Aucun faux-semblant ; partant pour le sein d’Abraham, Joseph lâche tout. Il laisse son amour et son Seigneur. Il les retrouvera en Dieu. Plus que tout autre, la mort de saint Joseph enseigne combien l’ultime passage relève du mouvement de la vie : renoncer à tout et recevoir tout en Dieu.
Dès lors, la vie sur terre est très sérieuse. Au moment de partir, il faut avoir été vaincu par l’amour véritable ; sinon, comment le retrouver en Dieu ? Au moment de tout lâcher, il faut avoir conçu une authentique confiance à Dieu ; sinon, comment quitter l’essentiel ?
Finalement, lorsqu’on regarde la mort en face, le seul bagage encombrant est nous-même. La mort de saint Joseph illustre le renoncement à soi devant l’amour qui exige toute la place. La « bonne mort » consiste à vivre dès ici-bas l’amour trouvé de l’autre côté, l’amour retrouvé dans le Côté offert.