L’élan de l’Ascension conduit à Nazareth, auprès de saint Joseph, homme d’espérance. En effet, en nous enfouissant dans le silence de Joseph comme Jésus s’est enfoncé dans les nuées, nous pouvons désormais faire l’expérience de la proximité de Dieu. De même que l’Ascension n’est pas la fin de l’aventure commune de Jésus et de ses disciples, Nazareth n’est pas l’histoire trop brève d’une intimité désormais perdue. « Je suis avec vous jusqu’à la fin du monde » (Mt 28,20).
Certes, la présence du Ressuscité se vit dans l’absence physique, mais elle est plus intime que jamais. L’équilibre de ce paradoxe se trouve dans le cœur de saint Joseph, qui sans cesse se tient dans l’ombre du Père et reste uni à son Fils. Il est le mieux placé pour nous apprendre à vivre de cette présence délicate, jamais imposée mais concrètement manifestée.