Joseph envisageait de renvoyer la Vierge (cf. Mt 1,19). On estime souvent qu’il se trompait. Cette décision est au contraire une marque de sainteté authentique.
L’esprit de sainteté emplit le cœur de l’homme d’un désir irrépressible de servir Dieu. Il le pousse à faire la volonté de Dieu, toujours mieux, toujours plus. Il suscite dans l’âme le tourment de déplaire à Dieu en quoi que ce soit. Il donne au cœur la résolution de renoncer à tout, même à la vie, par crainte de s’écarter de la volonté de Dieu. Aux yeux d’un saint, mourir mille morts est préférable au moindre péché véniel.
Aujourd’hui, une telle orientation du cœur est suspecte. On a à la bouche les mots de pharisaïsme ou d’intégrisme. Notre monde l’appelle déraison et folie. En réalité, une telle intégrité d’âme nous est étrangère parce que nous n’avons pas encore compris la portée du principe élémentaire selon lequel il faut faire le bien et éviter le mal.
« Ne crains pas, » (Mt 1,20) dit l’ange à Joseph, attestant que la crainte de Dieu motivait son choix.
Saint Joseph, éduque-nous à la Loi de Dieu, invoque sur nous l’Esprit de sainteté, qu’en chaque choix quotidien nous ne cherchions que la joie de Dieu.