Benoît XVI n’a pas encore publié de document « officiel » sur l’Eucharistie, mais il a suffisamment souligné l’importance que revêtait à ses yeux l’Année eucharistique, pour pressentir qu’elle sera au cœur de son ministère :
« Comment ne pas saisir dans la coïncidence entre mon élection et l’Année spéciale consacrée à l’Eucharistie, un élément qui doit caractériser le ministère auquel j’ai été appelé ? »
Le primat de l’Eucharistie, et plus largement le primat de la liturgie, n’est pas dans l’esprit de Benoît XVI un retour frileux vers un cléricalisme ou un ritualisme, mais bien plus profondément et radicalement, l’affirmation de la primauté du Christ au cœur de l’Eglise :
« L’Eglise d’aujourd’hui doit raviver en elle la conscience de la tâche de reproposer au monde la voix de celui qui a dit : “Je suis la lumière du monde. Qui me suit ne marchera pas dans les ténèbres, mais aura la lumière de la vie” (Jn 8, 12). En commençant son ministère, le nouveau Pape sait que sa tâche est de faire resplendir devant les hommes et les femmes d’aujourd’hui la lumière du Christ : non pas sa propre lumière, mais celle du Christ . »