Dโailleurs, ne pas faire de bien est dรฉjร un mal.
Dieu veut quโon pense ร lui, mais il ne veut pas quโon ne pense quโร lui, puisquโil a donnรฉ ร lโhomme des devoirs ร remplir sur la terre. Celui qui se consume dans la mรฉditation et dans la contemplation ne fait rien de mรฉritoire aux yeux de Dieu, parce que sa vie est toute personnelle et inutile ร lโhumanitรฉ et Dieu lui demandera compte du bien quโil nโaura pas fait. ยป
A. Kardec, Livre des esprits
Si ne pas faire de bien est un mal, et si les contemplatifs ne font pas de bien, alors cet รฉtat de vie est un mal ; voilร qui est clair.
Leur vie toute tournรฉe vers Dieu est considรฉrรฉe comme ยซ toute personnelle et inutile ร lโhumanitรฉ ยป
; ce qui ne laisse guรจre de place pour une relation dโamour gratuit envers Dieu.
Les esprits invitent ร penser ร Dieu, tout en dรฉcourageant de chercher ร le connaรฎtre (voir lโarticle sur lโimpossibilitรฉ dโune connaissance approfondie de Dieu). Il est certain quโune telle rรฉflexion nโira pas trรจs loin, et ne saurait pas alimenter une vie contemplative.
A nouveau le discours a des allures trรจs รฉdifiantes : il faut faire le bien, nous serons jugรฉs sur le bien que nous auront fait et nous aurons des comptes ร rendre du bien que nous nโaurons pas accompli. Mais ce bien, lโhomme lโaccomplit en vertu de ses propres forces naturelles, sans recours ร la grรขce divine, dont il nโest jamais question chez les esprits.