Le mois de mai ramène tout homme au mystère de la vie. Célébrer Marie en sa maternité renvoie en effet chacun au mystère de son origine et à la joie de son baptême.
La maternité est tellement liée à la vie que, comme elle, elle est indéfinissable : la maternité est la vie qui se donne, elle est l’apprentissage du don de la vie. Le premier de ces apprentissages – orientant tous les autres – est celui du langage. La langue maternelle permet alors de dire la reconnaissance pour le don de la vie et de s’inscrire dans la filiation.
C’est ainsi que la maternité, celle de Marie en premier, ne peut être comprise que dans son intime dépendance à la paternité. L’amour maternel de Marie pour Jésus, virginal et saint, s’épanouit dans l’amour conjugal de Marie et Joseph, chaste et véritable. Leur tendresse mutuelle, marquée par le renoncement, correspond à l’appel de Dieu sur leur mariage. Marie et Joseph – mari et femme – répondent à un même appel, s’adressant à eux deux. Le fiat de Marie prend ainsi appui sur la promesse de son époux. La langue maternelle de Jésus lui permet ainsi de choisir Joseph pour père.