Les souffrances de la Passion n’ont pas commencé à Gethsémani ; Joseph en fut le témoin. Il se souvenait du déchirement intérieur d’Abraham, il se rappelait son espérance : « Dieu pourvoira l’agneau pour l’holocauste mon fils » (Gn 22,8). Dieu assurément, interviendrait, le Bon Dieu ne lui prendrait pas Isaac, son fils, son unique, son chéri : il voulait le croire.
Saint Joseph aussi restait dans l’espérance. Une espérance profonde pour son peuple et pour la famille humaine, qui voyait en Jésus l’Agneau de Dieu. Une espérance silencieuse qui résolut de n’être jamais séparé de son fils. Aussi avait-il décidé de le suivre sur les chemins de la Passion, il avait même choisi de l’y précéder. C’est par les souffrances de son cœur très pur que Joseph ressembla le plus à son fils.