Lors de sa deuxième prédication de l’Avent, le père R. Cantalamessa a évoqué le 50ème anniversaire de Vatican II.
Une mauvaise interprétation de l’événement, expliquait-il, a décrit l’enseignement de l’Église comme une rupture radicale avec le passé. En réalité, entre « l’herméneutique de rupture » et « l’herméneutique de continuité », seule cette dernière est juste :
« La question suivante apparaît : pourquoi l’accueil du Concile, dans de grandes parties de l’Église, s’est-il jusqu’à présent déroulé de manière aussi difficile ? Eh bien, tout dépend de la juste interprétation du Concile ou – comme nous le dirions aujourd’hui – de sa juste herméneutique, de la juste clef de lecture et d’application. Les problèmes de la réception sont nés du fait que deux herméneutiques contraires se sont trouvées confrontées et sont entrées en conflit. L’une a causé de la confusion, l’autre, silencieusement mais de manière toujours plus visible, a porté et porte des fruits. D’un côté, il existe une interprétation que je voudrais appeler “herméneutique de la discontinuité et de la rupture”; celle-ci a souvent pu compter sur la sympathie des mass media, et également d’une partie de la théologie moderne. […] À l’herméneutique de la discontinuité s’oppose l’herméneutique de la réforme ».
Le pape admet qu’il y a bien eu une certaine discontinuité et rupture, mais qui ne concerne pas les principes et vérités de base de la foi chrétienne, plutôt des décisions historiques. »
Pour sortir de ce débat complexe, le prédicateur du Vatican invite à faire des textes du Concile une lecture pneumatologique :
Et de conclure :
Cinquante ans après, on ne peut que constater que Dieu a tenu la promesse qu’il a faite à l’Église par la bouche de son humble serviteur, le bienheureux Jean XXIII. S’il nous semble que parler d’une nouvelle Pentecôte soit pour le moins exagéré, vu tous les problèmes et toutes les controverses apparus dans l’Église après et à cause du concile, il ne nous reste plus qu’à aller relire les Actes des apôtres et constater que la période qui a suivi la Première Pentecôte ne manquait pas elle non plus de problèmes et de controverses. Et ceux-ci n’étaient pas moins vifs que ceux d’aujourd’hui !
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