C’est en 1947, sur l’initiative du Père José Antonio Carrasco, des Carmes Déchaux de Vallaloid (Espagne), qu’apparut la première revue de recherches sur saint Joseph, intitulée Estudios Josefinos, qui jusqu’à maintenant continue son précieux service. En 1951 fut érigée la Sociedad Ibero-americana de Josefologia incluant l’Espagne, le Portugal et les nations américaines de langue espagnole et portugaise. En 1957, cette dernière créa le Centro español de investigaciones josefinas.
Entre-temps, en 1952, auprès de l’Oratoire Saint Joseph de Montréal (Canada) furent fixées les Constitutions pour un Centre de Recherche de Documentation officiel, lequel a publié entre 1953 et 1994 la revue des Cahiers de Joséphologie, suivie en 1996, de Cahiers de l’Oratoire Saint-Joseph ; en 1962 fut fondée la Société nord-américaine de Joséphologie, dirigée par le père Roland Gauthier, auteur d’une imposante « Bibliographie » sur saint Joseph, qui s’étend jusqu’en 2000.
En 1952 a également surgi à Viterbo (en Italie), le Centro Studi San Giuseppe dirigé par la Congrégation de Saint Joseph, fondée par saint Léonard Murialdo. En 1963, le père Angelo Rainero promeut le Movimento Giuseppino, reconnu comme tel en 1981, par la Congrégation des Oblats de saint Joseph, fondée par saint Joseph Marello. De ce Centre dépendent ceux de la Sainte Croix (Californie), Apucarana (Brésil) et Lima (Pérou). A Rome, à côté de la Basilique de Saint-Joseph au Trionfale (Rome), dirigée par les Serviteurs de la Charité, dont le fondateur est saint Louis Guanella, la « Pieuse Union du Passage de saint Joseph », qui publie la revue La Santa Crociata.
Les Missionnaires de Saint Joseph au Mexique, fondée par le Serviteur de Dieu J.M. Vilaseca, ont donné vie à trois centres :
– le Centro de Estudios Josefinos de México (1958), appelé par la suite Centro de Documentación y Estudios Josefinos de México (CEDEJOM), avec la revue El Porpagador de la devoción al Señor san José ;
– le Centro Josefino de Centro América (CEJdeCAM), fondé au Salvador en 1995 ;
– le Centro Josefino de Chile, inauguré en 1996.
En Pologne, l’évêque de Wladislavia, Mgr Giovanni Zar?ba, fondait en 1969 le Centre d’Études sur Saint Joseph de Pologne, dont le siège est à Kalisz ; en 2009, le Centro Giosefologico a été inauguré, à côté du séminaire diocésain, Centre qui a comme finalité la promotion de la théologie de saint Joseph au niveau académique.
D’autres Centres d’études sur saint Joseph ont vu le jour, respectivement en Allemagne, Kevalaer (1992), à Malte (1993) et en Corée (1993).
Comme vous l’imaginez facilement, « tout ce qui brille n’est pas or »…
Tous ces Centres, en effet, qui proviennent quasiment toujours d’une initiative personnelle, sont fortement marqués par la présence ou l’absence de leurs promoteurs, c’est pourquoi ils enregistrent, à côté de moments de splendeur et de fervente activité, des moments de stagnation. Quoi qu’il en soit, il est indéniable que grâce à leur apparition vers la moitié du siècle dernier jusqu’à aujourd’hui, un grand pas a été fait, particulièrement dans la connaissance de la « Théologie de Saint Joseph ».
L’exhortation apostolique Redemptoris Custos (1989) de Jean Paul II en est la preuve ; la Faculté Théologie Pontificale Marianum (Rome), l’a reconnu également, en insérant dans ses programmes de Mariologie un module d’approfondissement sur saint Joseph.
Que dire de l’évolution depuis les débuts avec les « Semaines de Saint Joseph » des 10 premières années, jusqu’aux différents Symposiums d’aujourd’hui, organisés depuis 1970 avec la collaboration des différents Centres, et tenus solennellement dans les diverses parties du monde (Espagne, Canada, Pologne, Mexique, Italie, Malte, San Salvador, Allemagne) ?
C’est justement tout récemment qu’ont été publiés les « Actes » du Symposium qui s’est tenu pour la deuxième fois en Pologne (Kalisz), où la Divine Providence voulut que soit présent également le Père Joseph-Marie Verlinde ; de sa présence là-bas est née la rencontre d’aujourd’hui, témoin de la réalisation d’un désir qui fut pendant de longues années dans le cœur de tous le Centres : que la France soit elle aussi impliquée en Europe, elle qui est grande promotrice du culte de Saint Joseph à travers ses sanctuaires, revues, publications et personnages éminents dans le domaine de la théologie et de la dévotion.
Comme il apparaît dans l’histoire des Centres, chacun d’entre eux a sa physionomie et son style propres. Chaque Centre agit de manière autonome, en fonction de ses finalités et des circonstances, paramètres qui sont variables. La liaison entre les différents Centres a principalement pour but un soutien d’ordre amical et dans des moments particuliers, un soutien d’organisation pour des célébrations d’une certaine importance, comme c’est le cas pour les Symposiums. La connaissance réciproque des personnes porte automatiquement à l’échange d’informations, de documents pour l’étude et d’expériences. Chaque Centre étudie dans son propre domaine comment employer ses forces vives, dans le but de diffuser, quelle qu’en soit la forme, la connaissance de Saint Joseph dans les diocèses, les paroisses et les Instituts Religieux.
La « disponibilité » est déjà en soi un service inestimable pour indiquer le chemin le plus adapté à ceux qui demandent comment connaître et honorer saint Joseph. Je suis –personnellement ainsi qu’au nom de tous les Centres dédiés à Saint Joseph – sincèrement reconnaissant envers le Père Joseph-Marie Verlinde et la Famille de Saint Joseph pour avoir accepté la charge de cette initiative, qui fera certainement du bien dans l’Église et à la Communauté elle-même, intéressées toutes les deux à l’approfondissement leur connaissance de saint Joseph, avant tout en ayant « toujours sous les yeux sa manière humble et sage de servir et de “participer” à l’économie du salut » (Redemptoris Custos, n°1) ; c’est une façon concrète de répondre et de contribuer aux exigences de la Nouvelle Évangélisation.