Le 10 juin 2002, le pape Jean-Paul II et le patriarche Bartholomée Ie signaient une déclaration commune pour la sauvegarde de l’environnement, déclaration dite de Venise. Cette intervention qui souligne la gravité de la crise écologique n’était pas la première. Dès le début de son pontificat, Jean-Paul II avait mis en garde contre la destruction par l’homme de sites naturels, la pollution des eaux, la défiguration de l’environnement. Ce n’est pas un hasard si l’année après son élection au Pontificat suprême, Jean-Paul II proclamait François d’Assise patron céleste des écologistes (1979) dont le « respect authentique et sans réserve pour l’intégrité de la création » est donné en exemple à tous les chrétiens.
Pour Jean-Paul II la crise écologique est avant tout une crise morale. C’est en raison de son ignorance du dessein de Dieu sur la création que l’homme s’égare et applique sans discernement les progrès scientifiques à un développement technologique sans frein.
Jean-Paul II a cependant toujours veillé à ne pas séparer l’action pour la protection de la création, d’une revendication de justice pour tous les êtres humains qui ont droit à une vie digne – ou droit à la vie tout simplement : « Comment est-il possible de défendre de façon efficace la nature si l’on justifie les initiatives qui frappent le cœur même de la création qu’est l’existence de l’homme ? Est-il possible de s’opposer à la destruction du monde si, au nom du bien-être et de la commodité, on admet l’extermination d’enfants à naître, la mort provoquée des personnes âgées et des malades et que, au nom du progrès, l’on conduit des interventions et des manipulations inadmissibles dès le début de la vie humaine ? » (Zamosc, le 12 juin 1999).
Les trois documents majeurs dans lesquels Jean-Paul II aborde le problème écologique sont :
-# Son Message pour la célébration de la 23ème journée mondiale de la paix, intitulé « La paix avec Dieu créateur, la paix avec toute la création » (1er janvier 1990).
-# L’encyclique Centesimus Annus en 1995.
-# Son Message pour la célébration de la 32ème journée mondiale de la paix, le 1er janvier 1999.