L’écologie « environnementaliste » est encore franchement anthropocentrique et s’inscrit en tant que telle sur l’horizon de l’humanisme occidental : il s’agit de préserver l’avenir et le bien être de l’homme en préservant son environnement naturel.
L’écologie « utilitariste » pose un premier acte de rupture par rapport à cette écologie humaniste, en refusant toute distinction spécifique entre l’animal et l’homme, sous prétexte que l’animal est susceptible de souffrir tout comme l’être humain. Il est « utile » de préserver les intérêts des êtres vivants en réduisant au maximum la souffrance dans le monde, quel que soit le sujet qu’elle affecte.
Jérémy Bentham (fin du XVIIIe s.) ; Henri Salt (fin XIXe s.) ; Peter Singer et Tom Regan (XXe s.) représentent ce courant écologiste. Ces auteurs réclament pour les animaux des droits équivalents à ceux des hommes, dénonçant le « spécisme » (P. Singer), qui prétend attribuer une supériorité à l’espèce humaine.