Dieu par son Christ fulmine contre le clergé de toutes religions, mais particulièrement contre la hiérarchie chrétienne. Les sacrements lui sont en horreur, et doivent être remplacés par les rituels qu’il décrit à son serviteur Michel. Celui-ci résume l’enseignement divin en quelques points :
En clair : « devenir Dieu » par une ascèse personnelle, vécue dans une « liberté absolue », en dehors de toute référence dogmatique et surtout de toute institution ecclésiale. Rien de nouveau dans tout cela : ce sont bien les idées véhiculées dans les années ‘70.
Du 2 octobre au 22 novembre 1977, « Dieu » ressurgit dans la vie de fr Michel, qui sera gratifié de cinq « théophanies ». Le frère consigne « les messages du Créateur » proclamés par « un bâton de lumière » d’où sort la voix divine, dans un ouvrage intitulé Le Livre. Voici un exemple des propos délirants que l’on trouve dans ce recueil :
Quant aux « expériences » que traversent le frère, elles sont pour le moins singulières : reconnaissons qu’il n’est pas courant pour un mystique de se faire violemment gifler par Dieu !
Le sentiment général qui ressort de la lecture de ces « révélations », est celui d’un profond malaise, non seulement en raison du contenu des messages, mais aussi des circonstances sinistres dans lesquelles ils sont délivrés, et des états « seconds » dans lesquels se retrouve le frère durant ses rencontres avec le « Christ » ou avec « Dieu ».
Rien à voir avec la joie et la paix qui caractérisent la présence de l’Esprit Saint. Un ouvrage qu’on est soulagé de pouvoir ranger…