Le Taï Chi Chuan est un art chinois traditionnel, fondé sur la double polarité du Yin Yang. Il se présente comme une relaxation active ou une méditation en mouvement. Il peut devenir un art martial pour qui s’intéresse à cet aspect. Mais il ressemble plus à une danse, ou alors à un combat au ralenti. Il est présenté en général comme une « gymnastique douce » composée de mouvements lents, souples et continus.
L’enchaînement des gestes peut atteindre 24 mouvements, créés à partir de l’observation de la nature : le ciel, le monde végétal et animal.
Le but des mouvements enseignés est de développer l’énergie (le Chi ou Ki), qui est le correspondant chinois de la Kundalini. L’énergie Ki circule dans les méridiens comme la Kundalini circule dans les nadis.
Ce rapprochement permet de constater que la technique se développe sur l’horizon d’une philosophie naturaliste, invitant à faire l’expérience de l’immersion progressive dans les énergies cosmiques divinisées.
Le Taï Chi Chuan annonce clairement que son but est « l’éveil intérieur », expression que l’on retrouve dans la tradition hindouiste ou bouddhiste pour désigner l’expérience du samadhi. Le Taï Chi Chuan est d’ailleurs appelé parfois le « yoga chinois ».
La difficulté du discernement de ces techniques réside dans leur double action, ou plutôt leur action à deux niveaux. La recherche d’harmonisation interne des énergies, de relaxation, d’équilibre physique et psychique, est en soi tout à fait légitime ; mais le Taï Chi Chuan est aussi une technique efficace induisant une dilution progressive de la conscience personnelle dans le Soi impersonnel. Cette seconde visée n’étant pas compatible avec l’anthropologie biblique ni avec l’appel de Dieu sur l’homme selon les Evangiles, la prudence voudrait que les chrétiens ne se tournent pas vers ce genre de technique, mais cherchent à obtenir par d’autres moyens les bienfaits qu’elle promet.