Votre intuition est tout à fait juste : il y a un abîme entre le travail érudit effectué sur les lettres, mots et phrases de la Bible pour en dégager un message « secret », et la lecture des Ecritures « à la lumière de l’Esprit qui les fit rédiger » (Concile Vatican II). Cette recherche d’un sens caché des Ecritures semble oublier que Dieu est absolument simple ; elle suggère plutôt l’image d’un être obscur qui se plaît à cacher son message au cœur d’un récit dont le véritable sens serait à décrypter au terme d’un véritable parcours initiatique. Mais ce Dieu, à qui s’adresse-t-il ? A qui se révèle-t-il ? Ne sommes-nous pas en pleine contradiction avec la parole de Jésus-Christ : « Je te bénis, Père, Seigneur du ciel et de la terre, d’avoir caché cela aux sages et aux intelligents et de l’avoir révélé aux tout-petits » (Mt 11, 25) ?
J’ajoute que la démarche suggérée dans ces ouvrages, sous-entend soit que les hagiographes aient été eux-mêmes « initiés », soit une doctrine de l’inspiration totalement étrangère à la théologie chrétienne.
Enfin, pour ce qui est du dialogue avec cette jeune fille, je vous suggère de l’inviter à consulter le site zetetique.