Le Nouvel Age tisse sa toile autour de quelques axiomes, qui constituent le dénominateur commun des différents réseaux du Global Network.
Une conception holistique de l’univers
Le cosmos est un Tout organique , animé par une Energie divine, à laquelle l’adepte est appelé à s’identifier afin de réaliser sa propre nature ultime. Chaque individu est une émanation divine , une étincelle arrachée au Brasier de l’Etre-Un, et prisonnière de l’illusion de la pluralité.
Un panthéisme implicite
L’involution/évolution immanente au Tout
Le processus involutif des étincelles divines dans la matière (« face obscure » de l’être divin primordial) engendre l’individualisation et l’illusion de la pluralité. Le retour évolutif vers la Source conduit au dépassement progressif de toute altérité et à la réalisation de l’unité du Tout.
Une écologie sacralisée
Une pluralité de mondes régis par la loi de correspondance
Dans cette vision du monde, les univers visible et invisible sont reliés entre eux par une série de correspondances , analogies et influences, entre le microcosme et le macrocosme, entre les métaux et les planètes, entre les planètes et les différentes parties du corps humain, entre le cosmos visible et les règnes invisibles de la réalité.
La Nature est un être vivant, parcouru par des influx de sympathie et d’antipathie et animé par un feu secret que les êtres humains cherchent à maîtriser. Les hommes peuvent entrer en contact avec les mondes supérieurs ou inférieurs par l’imagination (un organe de l’âme et de l’esprit), ou à travers des médiateurs (anges, esprits, démons) ou des rituels . » 4
Un savoir et des pouvoirs initiatiques
Un relativisme éthique et religieux
Sur le chemin de cette réalisation, il peut compter sur l’aide de diverses entités spirituelles qui le prennent en charge selon son niveau d’évolution.
Le bien et le mal ne sont que des évaluations relatives : tout dépend du point d’involution/évolution d’où s’effectue le discernement. Ce qui est bien (mal) pour l’un est mauvais (bon) pour l’autre et le sera pour le premier à un autre stade de son cheminement.
En temps voulu, les Maîtres illuminés qui précèdent l’adepte sur la voie, lui proposeront leurs services et l’initieront à la connaissance de la Tradition primordiale, Sagesse suprême et Source à laquelle auraient puisé toutes les traditions religieuses.
Une conception réincarnationniste de la vie après la vie
La conception d’un cosmos divin dans lequel chaque individu est une émanation du Tout en voie d’involution/évolution implique une vision réincarnationniste selon laquelle l’étincelle divine immergée dans la matière et en quête de son origine, progresse vers sa Source d’incarnation en incarnation, dans une ascension continue (conception « optimiste », typiquement occidentale, de la réincarnation).
Dans la plupart des traditions bouddhistes, ce n’est pas l’âme qui transmigre de corps en corps, mais un continuum de conscience. La vie présente s’inscrit dans un processus cosmique potentiellement infini qui inclut même les dieux.
En Occident, depuis l’époque de Lessing, la réincarnation est vue de façon plus optimiste, comme un processus progressif d’apprentissage et d’accomplissement individuel. Le spiritisme, la théosophie, l’anthroposophie et le Nouvel Âge considèrent la réincarnation comme une participation à l’évolution cosmique.
Cette approche post-chrétienne à l’eschatologie permettrait de répondre aux questions non résolues de la théodicée et d’éliminer la notion d’enfer. Quand l’âme se sépare du corps, on peut jeter un regard en arrière sur toutes ses vies passées, et quand elle s’unit à un nouveau corps, on a un aperçu de la nouvelle vie à venir. En outre, les individus peuvent avoir accès à leurs vies antérieures à travers les rêves et les techniques de méditation . » 6
Notes :