Cher Père Verlinde,
Je viens de regarder la vidéo que vous avez faite sur l'enfer et il y a une question que j'aimerai vous poser.
Dans le Credo nous disons "... est descendu aux enfers... ". Je pense que Jésus est descendu réellement aux enfers. Alors que signifie cette parole s'il est seulement question d'un état d'être. Si Jésus est descendu c'est qu'il s'agit bien d'un endroit. Le Démon existe et il est bien quelque part.
Je vous remercie d'avance.
Brigitte.
L'enfer
Re: L'enfer
Je me permets d’insister : l’Eglise a mis à notre disposition un extraordinaire outil : le Catéchisme de l’Eglise Catholique. Si vous l’aviez consulté, vous auriez trouvé ce qui suit au n°632-635 :
« 632 Les fréquentes affirmations du Nouveau Testament selon lesquelles Jésus "est ressuscité d'entre les morts" ( Ac 3,15; Rm 8,11; 1Co 15,20 ) présupposent, préalablement à la résurrection, que celui-ci soit demeuré dans le séjour des morts (cf. He 13,20 ). C'est le sens premier que la prédication apostolique a donné à la descente de Jésus aux enfers: Jésus a connu la mort comme tous les hommes et les a rejoints par son âme au séjour des morts. Mais il y est descendu en Sauveur, proclamant la bonne nouvelle aux esprits qui y étaient détenus (cf. 1P 3,18-19 ).
633 Le séjour des morts où le Christ mort est descendu, l'Ecriture l'appelle les enfers, le shéol ou l'hadès (cf. Ph 2,10; Ac 2,24; Ap 1,18; Ep 4,9 ) parce que ceux qui s'y trouvent sont privés de la vision de Dieu (cf. Ps 6,6; Ps 88,11-13 ). Tel est en effet, en attendant le Rédempteur, le cas de tous les morts, méchants ou justes (cf. Ps 89,49; 1S 28,19; Ez 32,17-32 ) ce qui ne veut pas dire que leur sort soit identique comme le montre Jésus dans la parabole du pauvre Lazare reçu dans "le sein d'Abraham" (cf. Lc 16,22-26 ). "Ce sont précisément ces âmes saintes, qui attendaient leur Libérateur dans le sein d'Abraham, que Jésus-Christ délivra lorsqu'il descendit aux enfers" (Catech. R. 1, 6, 3). Jésus n'est pas descendu aux enfers pour y délivrer les damnés (cf. Cc. Rome de 745: DS 587 ) ni pour détruire l'enfer de la damnation (cf. DS 1011; DS 1077 ) mais pour libérer les justes qui l'avaient précédé (cf. Cc. Tolède IV en 625: DS 485; Mt 27,52-53 ).
634 "La Bonne Nouvelle a été également annoncée aux morts ..." ( 1P 4,6 ). La descente aux enfers est l'accomplissement, jusqu'à la plénitude, de l'annonce évangélique du salut. Elle est la phase ultime de la mission messianique de Jésus, phase condensée dans le temps mais immensément vaste dans sa signification réelle d'extension de l'oeuvre rédemptrice à tous les hommes de tous les temps et de tous les lieux, car tous ceux qui sont sauvés ont été rendus participants de la Rédemption.
635 Le Christ est donc descendu dans la profondeur de la mort (cf. Mt 12,24; Rm 10,7; Ep 4,9 ) afin que "les morts entendent la voix du Fils de l'Homme et que ceux qui l'auront entendue vivent" ( Jn 5,25 ). Jésus, "le Prince de la vie" ( Ac 3,15 ), a "réduit à l'impuissance, par sa mort, celui qui a la puissance de la mort, c'est-à-dire le diable, et a affranchi tous ceux qui leur vie entière, étaient tenus en esclavage par la crainte de la mort" ( He 2,14-15 ). Désormais le Christ ressuscité "détient la clef de la mort et de l'Hadès" ( Ap 1,18 ) et "au Nom de Jésus tout genou fléchit au ciel, sur terre et aux enfers" ( Ph 2,10 ). »
« 632 Les fréquentes affirmations du Nouveau Testament selon lesquelles Jésus "est ressuscité d'entre les morts" ( Ac 3,15; Rm 8,11; 1Co 15,20 ) présupposent, préalablement à la résurrection, que celui-ci soit demeuré dans le séjour des morts (cf. He 13,20 ). C'est le sens premier que la prédication apostolique a donné à la descente de Jésus aux enfers: Jésus a connu la mort comme tous les hommes et les a rejoints par son âme au séjour des morts. Mais il y est descendu en Sauveur, proclamant la bonne nouvelle aux esprits qui y étaient détenus (cf. 1P 3,18-19 ).
633 Le séjour des morts où le Christ mort est descendu, l'Ecriture l'appelle les enfers, le shéol ou l'hadès (cf. Ph 2,10; Ac 2,24; Ap 1,18; Ep 4,9 ) parce que ceux qui s'y trouvent sont privés de la vision de Dieu (cf. Ps 6,6; Ps 88,11-13 ). Tel est en effet, en attendant le Rédempteur, le cas de tous les morts, méchants ou justes (cf. Ps 89,49; 1S 28,19; Ez 32,17-32 ) ce qui ne veut pas dire que leur sort soit identique comme le montre Jésus dans la parabole du pauvre Lazare reçu dans "le sein d'Abraham" (cf. Lc 16,22-26 ). "Ce sont précisément ces âmes saintes, qui attendaient leur Libérateur dans le sein d'Abraham, que Jésus-Christ délivra lorsqu'il descendit aux enfers" (Catech. R. 1, 6, 3). Jésus n'est pas descendu aux enfers pour y délivrer les damnés (cf. Cc. Rome de 745: DS 587 ) ni pour détruire l'enfer de la damnation (cf. DS 1011; DS 1077 ) mais pour libérer les justes qui l'avaient précédé (cf. Cc. Tolède IV en 625: DS 485; Mt 27,52-53 ).
634 "La Bonne Nouvelle a été également annoncée aux morts ..." ( 1P 4,6 ). La descente aux enfers est l'accomplissement, jusqu'à la plénitude, de l'annonce évangélique du salut. Elle est la phase ultime de la mission messianique de Jésus, phase condensée dans le temps mais immensément vaste dans sa signification réelle d'extension de l'oeuvre rédemptrice à tous les hommes de tous les temps et de tous les lieux, car tous ceux qui sont sauvés ont été rendus participants de la Rédemption.
635 Le Christ est donc descendu dans la profondeur de la mort (cf. Mt 12,24; Rm 10,7; Ep 4,9 ) afin que "les morts entendent la voix du Fils de l'Homme et que ceux qui l'auront entendue vivent" ( Jn 5,25 ). Jésus, "le Prince de la vie" ( Ac 3,15 ), a "réduit à l'impuissance, par sa mort, celui qui a la puissance de la mort, c'est-à-dire le diable, et a affranchi tous ceux qui leur vie entière, étaient tenus en esclavage par la crainte de la mort" ( He 2,14-15 ). Désormais le Christ ressuscité "détient la clef de la mort et de l'Hadès" ( Ap 1,18 ) et "au Nom de Jésus tout genou fléchit au ciel, sur terre et aux enfers" ( Ph 2,10 ). »