Je lis rapidement toute ces questions. Et il y a quelque chose que je ne saisis pas. Je vous interpelle tous (et il n'y ici aucun jugement). Juste une incompétence.
Qu'attendons nous de l'astrologie (et autres techniques incompréhensibles à mes yeux)? Qu'est ce que je cherche à savoir, à faire ? Le bien ? Me connaître? L'avenir? Qu'elle en est la finalité ?
Que les astres agissent sur mon corps, soit! La fatigue, l'eau agissent bien.
Mais si j'ai besoin de me connaître, n'y t'il pas d'autres voies plus libératrices? L'effort en est une, la recherche "de ce qui me fait me lever le matin", de mes ancrages. Ces réflexions, je peux les poser seul ou les soumettre à quelqu'un de bienveillant si besoin
Si j'ai besoin de connaître un hypothétique avenir? D'ailleurs quelle peut en être l'attrait? Si je le sais, où est le goût de la vie, son imprévisibilité. Si avant un évènement cruciale je connais la fin; Où est le jeu? (J'ai aussi conscience que la vie n'est pas qu'un jeu). D'autres plus sérieux diraient: Ou est ma liberté?
Il existe de plus bien autres techniques "naturelles" dont nous sommes pourvu pour supputer l'avenir. Nous "avons" l'intuition mais aussi le reflexe pour réagir au futur instantanné. La raison n'est pas forcement dans le placard (en la sachant modeste), la prière...
Est-je réellement besoin d'intermédiaire pour faire le bien? Ne suis-je pas moi aussi (malgré mes nombreuses limites) capable de bien, d'émotion... qui me poussent à agir. Est ce que finalement ce n'est pas une sorte de démission que de laisser faire "quelqu'un" le boulot à ma place ?
Au nom de quel droit ai je le droit d'aliéner la volonté, le devenir, d'une personne pour lui asséner un mieux qui est soit le mien (celui qui agit), soit celui d'une société mais finalement jamais le sien ou pire une fausse guérison (sous toute ces formes).
Toutes ces techniques n'ont pas plus de garantie de fonctionnement que l'astrologie (et autres) mais elle me laisse la liberté de mener la barque, de la modifier si besoin, sans la chape de plomb que l'astro (et autres) sous-tend: la destinée.
Finalement, à mes yeux, elles n'ont aucune saveur.
Alors finalement: Pourquoi?
Ma lanterne est à allumer.
Pourquoi ?
-
P.Joseph-Marie
Re: Pourquoi ?
Votre question est très importante. Il ne suffit pas de mettre en garde contre les pratiques déviantes qui finissent par aliéner la liberté de ceux qui s'y intéressent, il faut également réfléchir sur les motivations qui poussent ces personnes à ce tourner vers ces différentes formes de mancies, car aussi longtemps qu'on n'a pas supprimé la cause de cet engouement, ce type de comportement peut sans cesse ressurgir: les occasions ne manquent pas !
Les causes sont probablement multiples, mais peuvent se résumer en un mot: la peur; peur de l'avenir, peur de ne pas être à la hauteur de ce qui est attendu de moi, peur de subir des revers de fortune que je ne pourrais pas assumer, peur de ne pas trouver l'âme soeur et de rester seul dans la vie. Ou pour le dire autrement: besoin d'être rassuré devant un avenir par définition incertain, et que je ne suis pas sûr de pouvoir assumer.
La peur peut venir d'un manque de confiance en soi, confiance qui ne m'a pas été transmise dans les années décisives de la formation de ma personnalité, càd durant les toutes premières années de mon existence. Bien des circonstances peuvent conduire à une certaine pusillanimité devant la vie dans le sentiment d'être impuissant à répondre à son défi. C'est tout cela que nous essayons de faire émerger dans nos sessions de guérison intérieure, afin que la personne puisse vivre au présent libérée des séquelles de son passé, et dès lors capable d'affronter sereinement et positivement l'avenir que la Providence lui réserve.
Si je sais que je m'avance avec l'Esprit sur le Chemin ouvert par Jésus, qui me conduit à la maison du Père, je n'ai plus besoin d'utiliser des méthodes de mancie pour me rassurer sur l'avenir: je sais que le Seigneur est fidèle et viendra en aide à ma bonne volonté pour mener à bien les tâches qu'il me confie.
Les causes sont probablement multiples, mais peuvent se résumer en un mot: la peur; peur de l'avenir, peur de ne pas être à la hauteur de ce qui est attendu de moi, peur de subir des revers de fortune que je ne pourrais pas assumer, peur de ne pas trouver l'âme soeur et de rester seul dans la vie. Ou pour le dire autrement: besoin d'être rassuré devant un avenir par définition incertain, et que je ne suis pas sûr de pouvoir assumer.
La peur peut venir d'un manque de confiance en soi, confiance qui ne m'a pas été transmise dans les années décisives de la formation de ma personnalité, càd durant les toutes premières années de mon existence. Bien des circonstances peuvent conduire à une certaine pusillanimité devant la vie dans le sentiment d'être impuissant à répondre à son défi. C'est tout cela que nous essayons de faire émerger dans nos sessions de guérison intérieure, afin que la personne puisse vivre au présent libérée des séquelles de son passé, et dès lors capable d'affronter sereinement et positivement l'avenir que la Providence lui réserve.
Si je sais que je m'avance avec l'Esprit sur le Chemin ouvert par Jésus, qui me conduit à la maison du Père, je n'ai plus besoin d'utiliser des méthodes de mancie pour me rassurer sur l'avenir: je sais que le Seigneur est fidèle et viendra en aide à ma bonne volonté pour mener à bien les tâches qu'il me confie.
-
Bernard
Re: Pourquoi ?
Bonsoir,
Je suis heureux de votre réponse et particulièrement de votre conclusion. Cependant, j'aimerais aller plus loin sur cette question des motivations et apporter mon modeste témoignage. J'ai pratiqué moi-même l'astrologie et les tarots jusqu'à la fin des années 80. Début des années 90, j'ai reçu la grâce d'une conversion radicale, suivie de nombreuses petites "pentecôtes".
Personnellement, si j'ai été amené à ces pratiques, ce n'est pas la peur qui m'a motivé, mais un piège subtil dans lequel je suis tombé, une déviance de mon idéal spirituel. C'est la notion de Vérité et de relativité.
Et là, permettez-moi d'être un peu sévère avec une certaine mouvance de l'Eglise des années 70, qui a flirté avec les théories évolutionnistes et relativistes, pour ne pas dire marxistes. Ce courant de pensée a amené à mettre au second plan la notion de Vérité révélée dans le Verbe incarné et à priviligier la relativité des vérités et la contestation des dogmes chrétiens. Or c'est précisément là que se situe le coeur du combat spirituel entre le bien et le mal. La Vérité vient de Dieu et l'ennemi tente de faire croire que les vérités sont toutes relatives et résident dans l'homme et sa diversité. Subtilité incroyable. C'est ainsi que j'ai cru longtemps, comme sans doute beaucoup de monde, que je pouvais trouver Dieu dans la diversité des religions et mouvements spirituels.
Deuxième grande illusion: cette prétendue liberté dans la diversité, mais sans soumission à la Vérité révélée en Dieu. Or c'est précisément là que l'ennemi nous enchaîne à notre propre misère et notre propre indigence. On atteint ainsi très vite les limites de notre vanité et de notre orgueil.
Si l'on ne comprend pas, à l'exemple de Sainte Thérèse de l'Enfant Jésus, notre infinie petitesse, on ne peut pas comprendre la liberté infinie que Dieu nous donne en s'abandonnant radicalement à lui.
Je ne sais pas si je suis assez clair et si je peux arriver à faire passer à tous ceux qui sont dans le doute cette illumination que j'ai reçue sur mon tout petit chemin de Damas.
Avec toute mon amitié dans la prière.
Je suis heureux de votre réponse et particulièrement de votre conclusion. Cependant, j'aimerais aller plus loin sur cette question des motivations et apporter mon modeste témoignage. J'ai pratiqué moi-même l'astrologie et les tarots jusqu'à la fin des années 80. Début des années 90, j'ai reçu la grâce d'une conversion radicale, suivie de nombreuses petites "pentecôtes".
Personnellement, si j'ai été amené à ces pratiques, ce n'est pas la peur qui m'a motivé, mais un piège subtil dans lequel je suis tombé, une déviance de mon idéal spirituel. C'est la notion de Vérité et de relativité.
Et là, permettez-moi d'être un peu sévère avec une certaine mouvance de l'Eglise des années 70, qui a flirté avec les théories évolutionnistes et relativistes, pour ne pas dire marxistes. Ce courant de pensée a amené à mettre au second plan la notion de Vérité révélée dans le Verbe incarné et à priviligier la relativité des vérités et la contestation des dogmes chrétiens. Or c'est précisément là que se situe le coeur du combat spirituel entre le bien et le mal. La Vérité vient de Dieu et l'ennemi tente de faire croire que les vérités sont toutes relatives et résident dans l'homme et sa diversité. Subtilité incroyable. C'est ainsi que j'ai cru longtemps, comme sans doute beaucoup de monde, que je pouvais trouver Dieu dans la diversité des religions et mouvements spirituels.
Deuxième grande illusion: cette prétendue liberté dans la diversité, mais sans soumission à la Vérité révélée en Dieu. Or c'est précisément là que l'ennemi nous enchaîne à notre propre misère et notre propre indigence. On atteint ainsi très vite les limites de notre vanité et de notre orgueil.
Si l'on ne comprend pas, à l'exemple de Sainte Thérèse de l'Enfant Jésus, notre infinie petitesse, on ne peut pas comprendre la liberté infinie que Dieu nous donne en s'abandonnant radicalement à lui.
Je ne sais pas si je suis assez clair et si je peux arriver à faire passer à tous ceux qui sont dans le doute cette illumination que j'ai reçue sur mon tout petit chemin de Damas.
Avec toute mon amitié dans la prière.
-
P.Joseph-Marie
Re: Pourquoi ?
Je suis sûr que le Magistère contemporain vous a permis de bien intégrer ce point de la présence de vérités dans d'autres traditions. Pour un chrétien, ces vérités sont relatives au Christ en qui elles trouvent leur plénitude et leur accomplissement. Séparées de lui, elles risquent fort de devenir des idôles, càd des vérités partielles, incomplètes, érigées en absolu.
Je me permets à titre de complément, de vous renvoyer vers un article du site de la fsj où nous proposons une citation de Saint Justin et de Saint Augustin sur cette question.
Je me permets à titre de complément, de vous renvoyer vers un article du site de la fsj où nous proposons une citation de Saint Justin et de Saint Augustin sur cette question.
-
Bernard
Re: Pourquoi ?
Je n'arrive pas à faire fonctionner le bouton recherche sur fsj avec mon navigateur, je vais essayer de trouver une solution.
-
Bernard
Re: recherche
L'onglet "recherche" de la barre de menu ne fonctionne pas chez moi. Y-a-t'il un autre moyen de consulter l'article cité en référence, SVP? Merci de votre aide.
