Genèse 1, 28
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Je n’ai hélas pas sous les yeux l’article auquel vous réagissez, mais je ne crois pas que la Bible soit muette sur le sort des animaux. J’en veux pour preuve cette annonce messianique de tout premier ordre : « Un rejeton sortira de la souche de Jessé, un surgeon poussera de ses racines. Sur lui reposera l'Esprit du Seigneur, esprit de sagesse et d'intelligence, esprit de conseil et de force, esprit de connaissance et de crainte du Seigneur : son inspiration est dans la crainte du Seigneur. Il jugera mais non sur l'apparence. Il se prononcera mais non sur le ouï-dire. Il jugera les faibles avec justice, il rendra une sentence équitable pour les humbles du pays. Il frappera le pays de la férule de sa bouche, et du souffle de ses lèvres fera mourir le méchant. La justice sera la ceinture de ses reins, et la fidélité la ceinture de ses hanches. Le loup habitera avec l'agneau, la panthère se couchera avec le chevreau. Le veau, le lionceau et la bête grasse iront ensemble, conduits par un petit garçon. La vache et l'ourse paîtront, ensemble se coucheront leurs petits. Le lion comme le bœuf mangera de la paille. Le nourrisson jouera sur le repaire de l'aspic, sur le trou de la vipère le jeune enfant mettra la main. On ne fera plus de mal ni de violence sur toute ma montagne sainte, car le pays sera rempli de la connaissance de Yahvé, comme les eaux couvrent le fond de la mer » (Is 11, 1-9). Les Ecritures semblent donc attribuer à l’homme la responsabilité de la violence qui sévit partout dans la nature. Aussi lorsque Dieu rétablira toutes choses, il apportera aussi la paix dans le monde animal. J’ajoute une autre citation de première importance, tirée du nouveau testament cette fois. Saint Paul écrit aux Romains : « J'estime en effet que les souffrances du temps présent ne sont pas à comparer à la gloire qui doit se révéler en nous. Car la création en attente aspire à la révélation des fils de Dieu : si elle fut assujettie à la vanité - non qu'elle l'eût voulu, mais à cause de celui qui l'y a soumise - c'est avec l'espérance d'être elle aussi libérée de la servitude de la corruption pour entrer dans la liberté de la gloire des enfants de Dieu. Nous le savons en effet, toute la création jusqu'à ce jour gémit en travail d'enfantement. Et non pas elle seule : nous-mêmes qui possédons les prémices de l'Esprit, nous gémissons nous aussi intérieurement dans l'attente de la rédemption de notre corps » (Rm 8, 18-23). Il y a donc une véritable écologie chrétienne qui donne toute sa place et respecte toutes les créatures de Dieu, sans exception, car tout ce qu’il fait est bon (Gen 1). Mais ce que nous récusons, c’est la divinisation de la nature, qui est pour nous une idolâtrie.
le dernier trappeur
au sujet de la violence de l'homme sur les animaux, je pense tout à coup au film qui est sorti dans les salles obscures : "le dernier trappeur". Le personnage principal explique que son travail n'est pas simplement l'accumulation de fourrures en tuant des pauvres bêtes, il le considère au contraire comme une véritable vocation écologique. D'après ses dires, son action permettrait à la nature de s'harmoniser : en ne tuant pas plus que de raison, il ne décimerait pas une espèce; et en tuant ses quelques proies, il empêcherait ainsi l'accroissement d'espèces dominantes et la mort de plus vulnérables. L'idéal me semble beau, mais c'est très loin de l'économie mondialisée qui souhaite de grandes quantités. Dans tous les domaines d'ailleurs - il suffit de considérer les déforestations massives dans certaines parties du globe - avec le risque croissant du gaspillage. Là est le véritable manque de respect envers la Création, avec aussi les maltraitances (animaux élevés en batteries, expériences horribles d'électrocution et compagnie).
Il me semble qu'il n'y a pas de problème de conscience à avoir à manger de la viande ou non. Les premiers apôtres étaient bien (pour la plupart) des pêcheurs de poissons, et le Christ participa lui-même à la pêche miraculeuse. Cela ne contredit pas la prophétie du lion qui mangera de la paille, c'est juste que nous sommes encore dans l'état "d'enfantement" comme dit St Paul. Après, dans le respect de la Création, il me semble que nous devrions produire et consommer de la viande en nous souvenant de la manne dans le désert : juste ce qu'il faut pour nous nourrir. Pas plus.
Il me semble qu'il n'y a pas de problème de conscience à avoir à manger de la viande ou non. Les premiers apôtres étaient bien (pour la plupart) des pêcheurs de poissons, et le Christ participa lui-même à la pêche miraculeuse. Cela ne contredit pas la prophétie du lion qui mangera de la paille, c'est juste que nous sommes encore dans l'état "d'enfantement" comme dit St Paul. Après, dans le respect de la Création, il me semble que nous devrions produire et consommer de la viande en nous souvenant de la manne dans le désert : juste ce qu'il faut pour nous nourrir. Pas plus.
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- Enregistré le : ven. 7 janv. 2005 22:59
bonjour...
je suis sensible personnellement au même questionnement que celui de cette discussion. je me demande vraiment quel rapport doit-on avoir avec les animaux.
je serais actuellement plus enclin à penser qu'il est meillieur de ne plus manger de viande, sans, bien sur, condamner ceux qui en mangent.
je pense que si le lion mangera de la paille, ceci a d'abord un sens symbolique tres fort, qui depasse de loin le simple probleme de nourriture.
il s'agit d'affirmer l'esperance d'un monde dont les lois seront transformées de fond en comble.
combien, avec lucidité et intelligence, de nos jours vont affirmer le caractere necessaire d'un rapport de predation dans la nature? il y a des predateurs et des proies, c'est l'ordre naturel. la consequence est une certaine dereliction, on nait dans ce monde, et sans n'avoir rien demander à personne, la creature, l'animal, doit se battre pour survivre. ensuite cette pression de l'environnement, et le desir de survie explique l'evolution des especes par selection naturelle.C'est le Darwinisme. Il me semble que ceci est effectivement une bonne vision des lois actuelles de la nature. mais c'est une description d'une nature dechue, justement. et bien! ce que nous revele l'Ecriture, c'est, à mon avis, que ce rapport de predation ne sera plus necessaire.
et je me demande même s'il l'est actuellement. apres tout, pour nous les humains, il faut reconnaitre qu'il existe des vegeratiens qui vivent en bonne santé. c'est pas utopique, ces personnes nous le demontrent concretement par le fait même qu'elles vivent encore. bien sur on en cotoie peut-être tres peu autour de nous, dans nos societé hyper-consommatrices, mais il en existe, et ils demontrent la possibilité d'un rapport nourricier à la nature qui soit autre qu'un rapport conditionné par la predation.
C'est dans cet esprit, et non pour des raisons de santé, que, moi, j'ai decidé d'arreter graduellement de manger de la viande, en commencant par ne plus en manger lorsque je suis seul, mais en acceptant de bon coeur d'en manger lorsque je suis avec des amis ou lors de fêtes.
cette position me semble un bon compromis.
par cette pratique je m'aperçois que si l'on mange la viande, c'est par gourmandise, c'est tres bon, miam!, et ensuite, on s'accorde, repus, que c'est surement une necessité. on fait d'un desir une necessité. la, reside le mensonge envers nous même, d'abord, et dont les consequences sur la nature peuvent mener, ensuite, tres loin (predation, chasse, abbatoires, bateries d'elevages, ESB...).
qu'en pensez-vous?
ol.
je suis sensible personnellement au même questionnement que celui de cette discussion. je me demande vraiment quel rapport doit-on avoir avec les animaux.
je serais actuellement plus enclin à penser qu'il est meillieur de ne plus manger de viande, sans, bien sur, condamner ceux qui en mangent.
je pense que si le lion mangera de la paille, ceci a d'abord un sens symbolique tres fort, qui depasse de loin le simple probleme de nourriture.
il s'agit d'affirmer l'esperance d'un monde dont les lois seront transformées de fond en comble.
combien, avec lucidité et intelligence, de nos jours vont affirmer le caractere necessaire d'un rapport de predation dans la nature? il y a des predateurs et des proies, c'est l'ordre naturel. la consequence est une certaine dereliction, on nait dans ce monde, et sans n'avoir rien demander à personne, la creature, l'animal, doit se battre pour survivre. ensuite cette pression de l'environnement, et le desir de survie explique l'evolution des especes par selection naturelle.C'est le Darwinisme. Il me semble que ceci est effectivement une bonne vision des lois actuelles de la nature. mais c'est une description d'une nature dechue, justement. et bien! ce que nous revele l'Ecriture, c'est, à mon avis, que ce rapport de predation ne sera plus necessaire.
et je me demande même s'il l'est actuellement. apres tout, pour nous les humains, il faut reconnaitre qu'il existe des vegeratiens qui vivent en bonne santé. c'est pas utopique, ces personnes nous le demontrent concretement par le fait même qu'elles vivent encore. bien sur on en cotoie peut-être tres peu autour de nous, dans nos societé hyper-consommatrices, mais il en existe, et ils demontrent la possibilité d'un rapport nourricier à la nature qui soit autre qu'un rapport conditionné par la predation.
C'est dans cet esprit, et non pour des raisons de santé, que, moi, j'ai decidé d'arreter graduellement de manger de la viande, en commencant par ne plus en manger lorsque je suis seul, mais en acceptant de bon coeur d'en manger lorsque je suis avec des amis ou lors de fêtes.
cette position me semble un bon compromis.
par cette pratique je m'aperçois que si l'on mange la viande, c'est par gourmandise, c'est tres bon, miam!, et ensuite, on s'accorde, repus, que c'est surement une necessité. on fait d'un desir une necessité. la, reside le mensonge envers nous même, d'abord, et dont les consequences sur la nature peuvent mener, ensuite, tres loin (predation, chasse, abbatoires, bateries d'elevages, ESB...).
qu'en pensez-vous?
ol.
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- Enregistré le : ven. 7 janv. 2005 22:59
pour repondre à julien.
je pense qu'il est louable d'avoir une gestion ecologique des animaux.
nottament, dans la relation non de trappeurs mais de peuplades du grand nord comme les Dolghans, qui vivent au nord de la russie, il y a des elevages de rennes, dont ils prends soin, avec lesquels ils vivent, mais qu'ils mangent aussi, en utilisant avec respect tout ce que leur donne la mort des animaux: fourrures, peaux, ossements...etc
je ne me souviens plus exactement, mais ils font aussi un commerce des bois des rennes qui des proprietés aphrodisiaque tres reccherchées par des etrangers... ce qui semble condamnable: en plus, ces bois sont achettés bien en dessous de leur valeur. Mais cette injustice apparente envers les Dolghans a malgré tout un aspect positif: celui de ne pas les encourager pour de l'argent à exterminer tout les rennes...
voila, qui fait echos à ta remarque tres juste de l'inadequation entre les attentes productivistes des sociétés occidentales, et la necessecité de gestion ecologique des ressources.
donc, pour revenir sur la question de la viande, la encore, comment condamner les pratiques Dolghans...? elles sont integrées harmonieusement à un environnement extrême, dans un esprit tres respectueux de la nature, (empreint d'animisme).
aussi je pense, que manger de la viande est pour eux necessaire et BON.
même si, cela n'est pas necessaire en soi, et eschatologiquement appelé à disparaitre...
aussi, j'apprecie l'attitude mesurée de vos propos...
enfin, tout de même, je me pose des problemes de conscience, car il est ecrit "tu ne tueras point". pourquoi se limiter à n'y voir que l'interdiction de tuer des hommes?
aussi, l'idéal du Trappeur ne me semble pas encore à la hauteur des esperances de la foi. c'est le rapport lui-même à la predation et la necessité de tuer pour manger que j'espere voir disparaitre de notre réalité...c'est hyper-idealiste!!!!
ol.
je pense qu'il est louable d'avoir une gestion ecologique des animaux.
nottament, dans la relation non de trappeurs mais de peuplades du grand nord comme les Dolghans, qui vivent au nord de la russie, il y a des elevages de rennes, dont ils prends soin, avec lesquels ils vivent, mais qu'ils mangent aussi, en utilisant avec respect tout ce que leur donne la mort des animaux: fourrures, peaux, ossements...etc
je ne me souviens plus exactement, mais ils font aussi un commerce des bois des rennes qui des proprietés aphrodisiaque tres reccherchées par des etrangers... ce qui semble condamnable: en plus, ces bois sont achettés bien en dessous de leur valeur. Mais cette injustice apparente envers les Dolghans a malgré tout un aspect positif: celui de ne pas les encourager pour de l'argent à exterminer tout les rennes...
voila, qui fait echos à ta remarque tres juste de l'inadequation entre les attentes productivistes des sociétés occidentales, et la necessecité de gestion ecologique des ressources.
donc, pour revenir sur la question de la viande, la encore, comment condamner les pratiques Dolghans...? elles sont integrées harmonieusement à un environnement extrême, dans un esprit tres respectueux de la nature, (empreint d'animisme).
aussi je pense, que manger de la viande est pour eux necessaire et BON.
même si, cela n'est pas necessaire en soi, et eschatologiquement appelé à disparaitre...
aussi, j'apprecie l'attitude mesurée de vos propos...
enfin, tout de même, je me pose des problemes de conscience, car il est ecrit "tu ne tueras point". pourquoi se limiter à n'y voir que l'interdiction de tuer des hommes?
aussi, l'idéal du Trappeur ne me semble pas encore à la hauteur des esperances de la foi. c'est le rapport lui-même à la predation et la necessité de tuer pour manger que j'espere voir disparaitre de notre réalité...c'est hyper-idealiste!!!!
ol.
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- Enregistré le : lun. 29 sept. 2003 13:16
J’ose à peine me mêler au débat, car j’ai peur de le fausser. J’insiste pour dire qu’il s’agit d’une option personnelle, sans doute liée à mon histoire et certainement à ma sensibilité, mais je consonne très fort avec l’écologie de non violence que vous préconisez ! Sans bien sûr en faire une obsession : je me souviens de dévots aux Indes qui se mettaient un bandeau devant la bouche pour ne pas avaler de moucheron sans le savoir ; ils avançaient aussi avec une balayette pour ne pas écraser les insectes en passant. Mais sans aller jusqu’à cet extrême, je crois moi aussi que l’homme peut fort bien se passer de nourriture carnée. Il y a vingt ans, j’ai été plusieurs années végétarien, et mon père n’en revenait pas que je n’avais rien perdu de ma force physique. La valeur nutritive extraordinaire de la viande est un mythe… et les abattoirs des lieux sinistres !
Si j’hésitais à m’exprimer, c’est bien sûr parce que cette prise de position ne se veut en rien une position doctrinale. Et pour être tout à fait clair je citerai les paroles de Saint Paul : « Dès lors, que nul ne s'avise de vous critiquer sur des questions de nourriture et de boisson, ou en matière de fêtes annuelles, de nouvelles lunes ou de sabbats. Tout cela n'est que l'ombre des choses à venir, mais la réalité, c'est le corps du Christ. Que personne n'aille vous en frustrer, en se complaisant dans d'humbles pratiques, dans un culte des anges : celui-là donne toute son attention aux choses qu'il a vues, bouffi qu'il est d'un vain orgueil par sa pensée charnelle, et il ne s'attache pas à la Tête, dont le Corps tout entier reçoit nourriture et cohésion, par les jointures et ligaments, pour réaliser sa croissance en Dieu. Du moment que vous êtes morts avec le Christ aux éléments du monde, pourquoi vous plier à des ordonnances comme si vous viviez encore dans ce monde ? “Ne prends pas, ne goûte pas, ne touche pas”, tout cela pour des choses vouées à périr par leur usage même ! Voilà bien les prescriptions et doctrines des hommes ! Ces sortes de règles peuvent faire figure de sagesse par leur affectation de religiosité et d'humilité qui ne ménage pas le corps ; en fait elles n'ont aucune valeur pour l'insolence de la chair » (Col 2, 16-23). Et encore : « Le règne de Dieu n'est pas affaire de nourriture ou de boisson, il est justice, paix et joie dans l'Esprit Saint. Celui en effet qui sert le Christ de la sorte est agréable à Dieu et approuvé des hommes » (Rm 14, 17-18).
Si j’hésitais à m’exprimer, c’est bien sûr parce que cette prise de position ne se veut en rien une position doctrinale. Et pour être tout à fait clair je citerai les paroles de Saint Paul : « Dès lors, que nul ne s'avise de vous critiquer sur des questions de nourriture et de boisson, ou en matière de fêtes annuelles, de nouvelles lunes ou de sabbats. Tout cela n'est que l'ombre des choses à venir, mais la réalité, c'est le corps du Christ. Que personne n'aille vous en frustrer, en se complaisant dans d'humbles pratiques, dans un culte des anges : celui-là donne toute son attention aux choses qu'il a vues, bouffi qu'il est d'un vain orgueil par sa pensée charnelle, et il ne s'attache pas à la Tête, dont le Corps tout entier reçoit nourriture et cohésion, par les jointures et ligaments, pour réaliser sa croissance en Dieu. Du moment que vous êtes morts avec le Christ aux éléments du monde, pourquoi vous plier à des ordonnances comme si vous viviez encore dans ce monde ? “Ne prends pas, ne goûte pas, ne touche pas”, tout cela pour des choses vouées à périr par leur usage même ! Voilà bien les prescriptions et doctrines des hommes ! Ces sortes de règles peuvent faire figure de sagesse par leur affectation de religiosité et d'humilité qui ne ménage pas le corps ; en fait elles n'ont aucune valeur pour l'insolence de la chair » (Col 2, 16-23). Et encore : « Le règne de Dieu n'est pas affaire de nourriture ou de boisson, il est justice, paix et joie dans l'Esprit Saint. Celui en effet qui sert le Christ de la sorte est agréable à Dieu et approuvé des hommes » (Rm 14, 17-18).
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- Enregistré le : sam. 18 déc. 2004 18:50
En ce qui me concerne, je me réfère à une phrase très courte, et très simple. "Allez, Pierre ! Tue et mange." (Ac 10.13).
Je pense qu'il faut évidemment que les animaux souffrent le moins possible, mais il n'y a à mon sens aucune commune mesure entre la souffrance des animaux et celles des hommes. Nous avons été créés à l'image de Dieu, Il nous a aimé au point de faire de nous ses fils adoptifs. La souffrance d'un homme a donc infiniment plus d'importance aux yeux de Dieu que la souffrance d'un animal.
En extrapolant un peu je dirais qu'un homme qui prend un malin plaisir à faire souffrir une bête cause de la souffrance à Dieu d'abord parce qu'il souille son âme. L'animal passe après, et ça me semble bien normal.
J'ajouterais un dernier point. Si je décide de m'investir contre la souffrance, je peux le faire en cessant de manger de la viande, mais je peux aussi venir au secours d'êtres humains qui en ont besoin...
Je pense qu'il faut évidemment que les animaux souffrent le moins possible, mais il n'y a à mon sens aucune commune mesure entre la souffrance des animaux et celles des hommes. Nous avons été créés à l'image de Dieu, Il nous a aimé au point de faire de nous ses fils adoptifs. La souffrance d'un homme a donc infiniment plus d'importance aux yeux de Dieu que la souffrance d'un animal.
En extrapolant un peu je dirais qu'un homme qui prend un malin plaisir à faire souffrir une bête cause de la souffrance à Dieu d'abord parce qu'il souille son âme. L'animal passe après, et ça me semble bien normal.
J'ajouterais un dernier point. Si je décide de m'investir contre la souffrance, je peux le faire en cessant de manger de la viande, mais je peux aussi venir au secours d'êtres humains qui en ont besoin...
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- Enregistré le : lun. 29 sept. 2003 13:16
Vous avez raison de souligner qu’il n’y a aucune commune mesure entre l’homme et l’animal en raison de la dimension spirituelle dont Dieu nous a gratifiés à la différence des animaux, qui ne possèdent pas une âme immortelle.
J’ajoute pour abonder en votre sens le passage suivant du livre de la Genèse. Après le déluge, le Seigneur dit à Noé : « Soyez féconds, multipliez, emplissez la terre. Soyez la crainte et l'effroi de tous les animaux de la terre et de tous les oiseaux du ciel, comme de tout ce dont la terre fourmille et de tous les poissons de la mer : ils sont livrés entre vos mains. Tout ce qui se meut et possède la vie vous servira de nourriture, je vous donne tout cela au même titre que la verdure des plantes. Seulement, vous ne mangerez pas la chair avec son âme, c'est-à-dire le sang. Mais je demanderai compte du sang de chacun de vous. J'en demanderai compte à tous les animaux et à l'homme, aux hommes entre eux, je demanderai compte de l'âme de l'homme. Qui verse le sang de l'homme, par l'homme aura son sang versé. Car à l'image de Dieu l'homme a été fait. Pour vous, soyez féconds, multipliez, pullulez sur la terre et la dominez » (Gen 9, 1-7). On ne peut marquer plus nettement la différence entre l’homme et l’animal.
Cependant, je suis bien obligé de constater aussi que dans la première « mission » de Dieu adressée à Adam, le menu de l’homme était légèrement différent. Je lis cette fois au premier chapitre de la Genèse : « Dieu fit les bêtes sauvages selon leur espèce, les bestiaux selon leur espèce et toutes les bestioles du sol selon leur espèce, et Dieu vit que cela était bon. Dieu dit :“Faisons l'homme à notre image, comme notre ressemblance, et qu'ils dominent sur les poissons de la mer, les oiseaux du ciel, les bestiaux, toutes les bêtes sauvages et toutes les bestioles qui rampent sur la terre”. Dieu créa l'homme à son image, à l'image de Dieu il le créa, homme et femme il les créa. Dieu les bénit et leur dit :“Soyez féconds, multipliez, emplissez la terre et soumettez-la; dominez sur les poissons de la mer, les oiseaux du ciel et tous les animaux qui rampent sur la terre”. Dieu dit :“Je vous donne toutes les herbes portant semence, qui sont sur toute la surface de la terre, et tous les arbres qui ont des fruits portant semence : ce sera votre nourriture. A toutes les bêtes sauvages, à tous les oiseaux du ciel, à tout ce qui rampe sur la terre et qui est animé de vie, je donne pour nourriture toute la verdure des plantes” et il en fut ainsi. Dieu vit tout ce qu'il avait fait : cela était très bon. Il y eut un soir et il y eut un matin : sixième jour » (Gen 1, 24-31). La domination originelle de l’homme sur les animaux ne semblait pas inclure la disposition de leur vie pour en faire notre nourriture. Le régime carné serait-il lié aux nouvelles conditions ontologiques, issues du péché originel ?
J’ajoute pour abonder en votre sens le passage suivant du livre de la Genèse. Après le déluge, le Seigneur dit à Noé : « Soyez féconds, multipliez, emplissez la terre. Soyez la crainte et l'effroi de tous les animaux de la terre et de tous les oiseaux du ciel, comme de tout ce dont la terre fourmille et de tous les poissons de la mer : ils sont livrés entre vos mains. Tout ce qui se meut et possède la vie vous servira de nourriture, je vous donne tout cela au même titre que la verdure des plantes. Seulement, vous ne mangerez pas la chair avec son âme, c'est-à-dire le sang. Mais je demanderai compte du sang de chacun de vous. J'en demanderai compte à tous les animaux et à l'homme, aux hommes entre eux, je demanderai compte de l'âme de l'homme. Qui verse le sang de l'homme, par l'homme aura son sang versé. Car à l'image de Dieu l'homme a été fait. Pour vous, soyez féconds, multipliez, pullulez sur la terre et la dominez » (Gen 9, 1-7). On ne peut marquer plus nettement la différence entre l’homme et l’animal.
Cependant, je suis bien obligé de constater aussi que dans la première « mission » de Dieu adressée à Adam, le menu de l’homme était légèrement différent. Je lis cette fois au premier chapitre de la Genèse : « Dieu fit les bêtes sauvages selon leur espèce, les bestiaux selon leur espèce et toutes les bestioles du sol selon leur espèce, et Dieu vit que cela était bon. Dieu dit :“Faisons l'homme à notre image, comme notre ressemblance, et qu'ils dominent sur les poissons de la mer, les oiseaux du ciel, les bestiaux, toutes les bêtes sauvages et toutes les bestioles qui rampent sur la terre”. Dieu créa l'homme à son image, à l'image de Dieu il le créa, homme et femme il les créa. Dieu les bénit et leur dit :“Soyez féconds, multipliez, emplissez la terre et soumettez-la; dominez sur les poissons de la mer, les oiseaux du ciel et tous les animaux qui rampent sur la terre”. Dieu dit :“Je vous donne toutes les herbes portant semence, qui sont sur toute la surface de la terre, et tous les arbres qui ont des fruits portant semence : ce sera votre nourriture. A toutes les bêtes sauvages, à tous les oiseaux du ciel, à tout ce qui rampe sur la terre et qui est animé de vie, je donne pour nourriture toute la verdure des plantes” et il en fut ainsi. Dieu vit tout ce qu'il avait fait : cela était très bon. Il y eut un soir et il y eut un matin : sixième jour » (Gen 1, 24-31). La domination originelle de l’homme sur les animaux ne semblait pas inclure la disposition de leur vie pour en faire notre nourriture. Le régime carné serait-il lié aux nouvelles conditions ontologiques, issues du péché originel ?