Saint Joseph ne nous a jamais fait défaut quand nous avons fait appel à lui pour des problèmes immobiliers ; toujours, il a trouvé une solution, répondu à nos appels. Aussi, lorsqu’en octobre 2013 nous avons décidé de quitter la Vienne pour retourner en Bretagne, c’est tout naturellement que nous lui avons confié notre projet. Comme d’habitude, nous lui avons mis notre demande par écrit, avec toutes les précisions car il les suit toujours à la lettre : trouver dans la commune que nous voulions une maison assez grande pour y caser nos nombreux meubles, vendre notre maison, avec échéance au 19 mars 2014 dernier délai. En début d’année, nous avons fait une neuvaine à cet effet.
Contact pris avec des agences dans les Côtes d’Armor, début mars, nous avons visité quelques maisons repérées sur internet. L’affaire s’est aussitôt décantée : une maison trop petite, une autre mise en location, une propriétaire qui ne voulait plus vendre… Il ne restait qu’une maison, une seule, celle dont la photo nous tentait mais que nous jugions impossible à acheter. Elle s’est révélée en tous points conforme à ce que nous demandions. Le 10 mars, l’affaire était conclue. Merci saint Joseph.
Cependant, peu de temps après, nous lui avons à nouveau écrit, bien sûr pour le remercier mais aussi pour lui rappeler qu’il n’avait fait que la moitié du travail : il restait à vendre notre maison. Le contexte immobilier n’était pas favorable, mais puisque c’était le rôle confié à notre saint protecteur… Cependant les jours ont passé, sans aucune visite. Nous avons commencé à nous morfondre, à nous inquiéter. Nous avons remis au saint les points sur les i, fixé de nouvelles dates butoirs : 1er mai… puis fin juin, avant notre départ… fin de l’été… avant la fin de l’année… Nous lui promettions même un petit ex-voto à déposer dans sa chapelle à Mont-Luzin.
Mais quoi ? Silence total ! Le doute s’est insinué : saint Joseph nous aurait-il oubliés ? En avions-nous trop demandé ?… Mais peut-être voyait-il avec plus de recul que nous ? Dans ce cas, s’il savait ce qu’il faisait, qu’il nous donne un signe, rien qu’un petit signe pour nous montrer qu’il était toujours sur le coup… Silence… Pendant six longs mois, il nous a mis à l’épreuve de la patience et de la confiance. Ah ! La confiance ! Il sait ce que ce mot veut dire, il l’a expérimenté. Mais difficile à vivre jour après jour quand on attend.
En septembre, j’ai commencé une nouvelle neuvaine, assortie d’une « menace » : si rien n’était fait après cette neuvaine, saint Joseph serait « mis au pied du mur » : je tournerais sa statue face au mur ! Je ne l’avais encore jamais fait. Mais au cours de la neuvaine, je lui disais intérieurement que je n’allais tout de même pas le traiter ainsi, qu’il avait sans doute ses raisons pour nous faire attendre, et que… et que… Et les mots de la neuvaine ont pris cette fois une profondeur que je n’avais encore jamais perçue, ils me parlaient davantage, me montraient des qualités du saint sur lesquelles j’avais glissé.
Le 30 septembre, le lendemain du dernier jour de la neuvaine, une des agences nous appelle : une visite de la maison est programmée pour dans quinze jours ! Une contre-visite quinze jours plus tard… Le 10 novembre, le compromis est signé ! Une fois encore, saint Joseph ne nous a pas fait défaut. Retenons et méditons la leçon : patience et confiance. Et allons porter le petit ex-voto de reconnaissance.
Alain S.