Encausse Gérard, alias Papus est né le 13 juillet 1865 en Espagne, d’un père français – le chimiste Louis Encausse – et d’une mère originaire de Valladolid. Il grandit sur la butte Montmartre et entreprend des études de médecine ; mais il délaisse la préparation de l’internat pour se consacrer aux sciences occultes.
Disciple – à titre posthume – d’Eliphas Lévi, c’est par celui-ci qu’il découvre le pseudonyme de Papus, « le médecin de la première heure », dont parle Appollonius de Tyane dans son Nuctéméron.
G. Encausse devient membre de l’Ordre Kabbalistique de la Rose-Croix, instauré en 1888 par le Marquis Stanislas de Guaïta (1861-1897). Cet Ordre était réservé aux Hauts Grades de l’Ordre Martiniste, qui se réclame de Martinèz de Pasqually (1727-1774), Louis-Claude de Saint Martin (1743-1803) et Jean-Baptiste Willermoz (1730-1824). A la mort de S. de Guaïta, Papus lui succède à la tête de l’Ordre. Il est également consacré « évêque » dans l’Eglise gnostique du patriarche Valentin II, alias Jules Doinel (1842-1902). Il adhère – pour un temps seulement – à la Société Théosophique, avant de fonder son propre Ordre en 1891. Il rencontre également Maître Philippe de Lyon qui eut sur lui une grande influence, tout comme Saint-Yves d’Alveydre (1842-1909), qui devint son maître intellectuel.
Papus se trouve ainsi à la confluence d’un bon nombre de courants ésotéro-occultes dont il tente de présenter une synthèse dans ses quelque 160 ouvrages. Vulgarisateur remarquable, il fut surnommé « le Balzac de l’occultisme ».
Le Dr Encausse meurt en 1916, terrassé par une maladie pulmonaire, et épuisé par son dévouement sur le front en 1914-1915.