Famille de Saint Joseph

Un hallucinogène autorisé pour motifs religieux

par | 28 février 2006

Incroyable mais vrai : la Cour suprême des Etats-Unis vient de permettre à une Congrégation religieuse l’importation d’un thé hallucinogène – et pas n’importe lequel -sous prétexte de …liberté religieuse !!!

Les quelques centaines de membres de O Centro Espirita Beneficiente Uniao do Vegetal (U.D.V.) ont en effet argumenté que la consommation du hoasca – un thé fabriqué à base de deux plantes hallucinogènes amazoniennes – faisait partie de leur rituel.

Le groupe dit « religieux » a fait valoir que les Indiens sont autorisés à consommer du peyote, bien qu’il contienne de la mescaline, substance interdite par la loi anti-drogue. Comment la Cour justifierait-elle dès lors l’interdiction de consommer le hoasca à ceux qui le considèrent comme un breuvage sacré ?

Tout ceci est d’autant plus affligeant, que j’ai personnellement pu constater les dégâts de la dimethyltryptamine contenue dans ce thé, sur deux jeunes ayant voulu en expérimenter les effets. Cette drogue, couramment utilisée par les chamanes d’Amérique latine, se répand depuis quelques années comme une traînée de poudre, et commence à s’infiltrer en Europe. Elle est particulièrement puissante, et donne des hallucinations pseudo-mystiques, au cours desquelles la personne est mise en contact avec les « esprits de la nature ». En général elle est plutôt « mise à mal » par ces fameux « esprits », et ressort profondément troublée de ces aventures, au point de rester parfois des journées entières prostrée, cherchant désespérément à sortir de la confusion intérieure.

La doctrine sociale de l’Eglise a toujours défendu avec acharnement la liberté religieuse, considérée comme un droit fondamental et inaliénable de la personne. Mais n’est-ce pas une perversion du « droit » d’autoriser la diffusion de produits toxiques sous prétexte de religiosité chamanique ? Inutile de dire que ces groupements « religieux » vont voir le nombre de leurs jeunes adhérents croître exponentiellement dans les mois qui viennent…

Voilà un moyen pour étoffer nos assemblées dominicales auquel nous n’avions pas pensé !

Vous aimerez aussi