Le livre d’Urantia s’inscrit dans la perspective des « nouveaux Evangiles » dont il est l’exemplaire le plus volumineux : 2097 pages, prétendument dictées par un bon nombre d’esprits et d’anges célestes, à un certain nombre de personnages anonymes.
Le livre, qui paraît en 1955 sous le titre : The Urantia Book (Urantia Foudation, Chicago, 1955), se présente comme la « première grande révélation de la venue du Christ ».
Il se divise en quatre parties :
– la première décrit l’univers Orvonton, à l’intérieur duquel est inséré notre univers local, Nebadon ;
– la seconde décrit précisément Nebadon ;
– la troisième décrit Urantia, c’est-à-dire notre monde ;
– la quatrième est une bibliographie de Jésus.
Comme bien d’autres documents obtenus par « channeling », le livre d’Urantia souligne que Dieu peut être nommé « Père », au sens où nous portons tous en nous-mêmes une partie de l’Esprit divin, qui conduit notre évolution vers l’état appelé « Paradis » dans lequel nous serons pleinement confondus avec le Père.
La parcelle divine qui inhabite en chacun de nous est appelée « Thought Adjuster », littéralement : régulateur de pensée. Selon le livre d’Urantia, « les Régulateurs sont de Dieu, et dans la mesure où nous pouvons le discerner, ils sont Dieu » (Urantia, p. 343).
La chute n’est rien d’autre que l’oubli de notre origine divine ; Jésus-Christ n’est pas venu pour mourir pour nos péchés, mais pour aider l’humanité à se souvenir. Jésus n’est d’ailleurs pas le Fils éternel, mais « le concept numéro 611.121 du Père et du Fils dans le Paradis » (Urantia, p. 366).
La Fraternité qui se constitue autour de cet ouvrage, ne se définit pas comme une nouvelle religion, mais comme « un groupe social ayant un objectif religieux ».
Traduit de :
M. Introvigne, « Il channeling : uno spiritismo moderno ? », dans Lo Spiritismo, Elle di ci, Torino, 1989