Le dictionnaire médical de Dorland (1957) définit comme suit l’ostéopathie :
« Système de thérapie fondée par A.T.Still et basée sur l’idée que le corps est capable de fabriquer ses propres remèdes contre les maladies, quand ses relations structurelles sont normales, et qu’il y a un bon environnement et une bonne nutrition ».
Le premier collège d’ostéopathie fut fondé à Kirksville, Missouri USA en 1882 par le Docteur (chirurgien) Andrew Taylor Still (1828-1917).
Il énonce trois grands principes :
– l’unité du corps ;
– la structure gouverne la fonction ;
– le rôle de l’artère est suprême.
A.T. Still démontre que la perfection de chaque fonction est liée à la perfection de la structure qui la supporte et que chaque partie du corps est dépendante des autres parties du corps.
C’est pourquoi, quel que soit le trouble présenté, l’ostéopathe travaille sur l’intégrité de la structure qui supporte la fonction déficiente ainsi que ses relations avec les structures et les fonctions environnantes.
L’ostéopathe se sert de ses mains pour évaluer toutes sortes de tensions préjudiciables au bon fonctionnement ; il touche pour comprendre et pour soigner. En aucun cas il ne détache les mains du corps pour passer à un niveau « plus subtil », et travailler au niveau des énergies occultes.
Pour que le corps réagisse aux agressions de l’environnement, il faut que nos cellules reçoivent tout ce dont elles ont besoin pour fonctionner, se régénérer et soient débarrassées de tous leurs déchets. En un mot : il faut que le sang, la lymphe et tous les autres liquides de l’organisme chargés de transporter matériaux et déchets circulent librement. C’est le sens de l’expression : « le rôle de l’artère est suprême ».
Pour cela il faut une intégrité de notre système de régulation neurologique et hormonale, mais aussi de notre « charpente » afin de conserver la liberté de mouvement de tous nos tissus : « la structure gouverne la fonction ».
C’est le mouvement qui permet aux liquides baignant nos tissus, et nos cellules, d’être renouvelés. La « lésion ostéopathique » est une restriction du mouvement physiologique palpable dans le corps.
L’ostéopathe se propose donc de re-positionner correctement le squelette, les muscles, ligaments, etc. afin que tous les « liquides » circulent normalement. Il attache une importance particulière à la colonne vertébrale qui est le pilier central de notre charpente, mais qui est aussi une sorte de tuyau creux contenant nos centres de commandes automatiques. Toutes les parties du corps sont reliées entre elles ; ces liens sont réglés par les centres nerveux situés dans la colonne vertébrale : « unité du corps ».
Les techniques ostéopathiques sont des manœuvres exclusivement manuelles et douces, appliquées sur les différentes structures perturbées du corps, dans le respect de la stricte limite de leurs mouvements physiologiques, afin de réharmoniser la mobilité des diverses structures entre elles. L’ostéopathe s’intéresse aux mouvements des différentes articulations des membres, des vertèbres et des côtes, des différents viscères et organes, aux micro-mobilités des structures du crâne (technique crâniennes).