Bulletin d’Association du Centre Spirite Lyonnais
Ces quelques lignes ont au moins le mérite d’exprimer clairement le point fondamental de divergence entre le christianisme et le spiritisme en ce qui concerne la personne de Jésus-Christ.
Jésus ne serait selon le spiritisme, qu’un homme parmi les autres. Certes il serait plus évolué que la moyenne, mais il ne diffèrerait pas essentiellement du commun des mortels. Il aurait seulement quelques incarnations d’avance sur l’homme ordinaire, qui arriverait lui aussi en temps voulu à ce degré de perfection morale.
Aucune filiation divine ontologique particulière : et pour cause, puisque – toujours selon le spiritisme – nous serions tous fils de Dieu par nature et en pérégrination constante vers la découverte de notre Soi divin.
Il est cependant étonnant que les spirites citent Jésus comme exemple. Certes sa doctrine est édifiante, et il a vécu sa mort de manière héroïque ; mais s’il n’était qu’un homme comme les autres, alors en stricte logique nous serions obligés de conclure qu’il aurait subi cette mort horrible pour expier les actions mauvaises dont il se serait rendu coupable dans une incarnation précédente. Telle est en tout cas la conclusion à laquelle conduit inévitablement l’enseignement de la loi de rétribution des actes, à laquelle adhère le spiritisme. Dans cette perspective, on ose à peine penser quels crimes Jésus aurait commis dans ses vies antérieures, pour devoir subir une telle purification !
Quant à la résurrection, elle est purement et simplement niée par les « esprits » dont s’inspirent les théoriciens du spiritisme. Selon Léon Denis, cette doctrine serait même
A nouveau l’insistance est mise sur l’égalité de nature entre Jésus et nous, sans aucune transcendance qui en ferait un Etre supérieur, divin, investi d’une mission salvifique.
Nous pressentons bien que la référence apparemment très respectueuse à Jésus, ce « médium inspiré »
(Léon Denis), n’est que de façade et n’a d’autre but que de « récupérer » les chrétiens. En fait, le spiritisme n’a rien à recevoir du Christ, ce personnage du passé dont la mission serait définitivement révolue, maintenant que les « esprits » auraient apporté la révélation définitive.
Il peut être bon de rappeler le critère de discernement énoncé par Saint Jean dans sa première lettre :