Le journal le Monde dans un article récent, parlait des filières de reconversions des anciens nazis après 45, les rats line. L'article tenait pour établi le fait que les passeports leur permettant d'entrer en Amérique du Sud était établis par le Vatican.
J'ai été assez choqué de voir tenir ce fait pour avéré sans savoir quelles étaient les preuves.
Ainsi ma question, est-il prouvé que des passeports du Vatican ont aidé des anciens nazis. Si oui quelle part de la hiérarchie était compromise? Etaient-ce des reseaux secrets, qui échappaient à l'emprise du pape et de la Curie?Ou comme certains historiens n'hésite pas à l'affirmer étaient-ils aussi compromis? De là, quelle doit être l'attitude du fidèle face à ces problèmes.
Merci de nous aider à comprendre le rapport que doit avoir le simple fidèle avec une institution qui si l'on en croit certains médias et historiens a quelque zones obscures.
rats line
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P.Joseph-Marie
Re: rats line
Je ne suis pas historien, mais ce qui s’est passé autour de « l’affaire Pie XII » me semble particulièrement éclairant. Que n’a-t-on pas fait pour traîner le pape dans la boue, l’accusant de compromission, voire de complicité avec le régime nazi, de passivité coupable par rapport à la tragédie des camps de concentration ? Le plus bouleversant a été que ses plus chauds défenseurs ont été… les historiens juifs ! Ceux-ci ont prouvé tout au contraire combien le Pie XII s’est battu contre le régime nazi et était tout dévoué à la cause des Juifs, dont il a sauvé la vie d’un grand nombre.
Sans commentaire, si ce n’est pour souligner la manipulation étonnante que nous subissons aujourd’hui pour salir l’Eglise. Ne donnons pas trop vitre créance à ces « bruits qui courent » : « Mentez, mentez : il en restera toujours quelque chose », disait déjà un tortionnaire célèbre du siècle précédent, en visant précisément la réputation de l'Eglise qu'il fallait à tout prix salir.
Sans commentaire, si ce n’est pour souligner la manipulation étonnante que nous subissons aujourd’hui pour salir l’Eglise. Ne donnons pas trop vitre créance à ces « bruits qui courent » : « Mentez, mentez : il en restera toujours quelque chose », disait déjà un tortionnaire célèbre du siècle précédent, en visant précisément la réputation de l'Eglise qu'il fallait à tout prix salir.
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Paul- Henry
Voir "AMEN" pour tenter de comprendre
Bonjour,
Je conseille à Bertrand de voir le film AMEN, qui traite très bien de la complexité de la situation à cette époque.
Car ce que nous jugeons, nous le faisons avec le regard de l'histoire, et ce film remet bien dans le contexte, cet épisode. C'est une très bonne réponse à la question des rapports entre le Vatican et le régime Nazi.
Je ne sais pas ce qu'en pense le Père Verlinde ? Au delà de la polémique sur l'affiche, qui, je pense à du détourner bon nombre de personne de ce très bon film. L'affiche n'ayant rien à voir avec le message du film, au contraire.
Bon film à Bertrand, et merci Père Velinde pour votre commentaire.
EN UNION.
Je conseille à Bertrand de voir le film AMEN, qui traite très bien de la complexité de la situation à cette époque.
Car ce que nous jugeons, nous le faisons avec le regard de l'histoire, et ce film remet bien dans le contexte, cet épisode. C'est une très bonne réponse à la question des rapports entre le Vatican et le régime Nazi.
Je ne sais pas ce qu'en pense le Père Verlinde ? Au delà de la polémique sur l'affiche, qui, je pense à du détourner bon nombre de personne de ce très bon film. L'affiche n'ayant rien à voir avec le message du film, au contraire.
Bon film à Bertrand, et merci Père Velinde pour votre commentaire.
EN UNION.
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Frère Dominique
Re: Voir "AMEN" pour tenter de comprendre
On a en effet souvent voulu limiter la protée de ce film au conflit lié à l'affiche, qui lie scandaleusement un symbole religieux et le signe de la barabarie. Mais la justice laïque française s'est empressée de montrer qu'elle était au dessus du débat et en dessous de tout en autorisant l'affiche.
Costa-Gavras a fait un bon film, dites-vous, mais il est vrament regretable qu'il y ait des « silences » surprenants, l'omission de certains points historiques objectifs (arguments cités dans "la voix de la communauté juive" cof.fr) :
- Albert Einstein déclara peu après la guerre : « L’Eglise catholique a été la seule à élever la voix contre l’assaut mené par Hitler contre la liberté »
- Mme Golda Meir, au décès de Pie XII, le 9 octobre 1958, déclare « pendant la décennie de terreur nazie, quand notre peuple a subi un martyre terrible, la voix du pape s’est élevée pour condamner les persécuteurs et pour invoquer la pitié envers leurs victimes ».
- M. Pinhas Lapid, consul d’Israël à Milan du vivant de Pie XII, a déclaré au journal Le Monde le 13 décembre 1963 “je peux affirmer que le pape personnellement, le Saint-Siège, les nonces et toute l4Eglise catholique ont sauvé 150 000 à 400 000 juifs d’une mort certaine… L’Eglise catholique sauva davantage de vies juives pendant la guerre que toutes les autres Eglises, institutions religieuses et organisations de sauvetage réunis”. Et Judith Cabaud dans son livre « Eugenio Zolli » écrit : « en examinant les statistiques, il (Lapid) met en lumière l’écart considérable entre le nombre de Juifs sauvés par l’Eglise et l’ensemble des réalisations de la Croix Rouge internationale ainsi que les démocraties occidentales. »
- Le Dr. Elie Toaff, Grand Rabbin de Rome a déclaré, : « les Juifs se souviendront toujours de ce que l’Eglise catholique a fait pour eux sur l’ordre du pape au moment des persécutions raciales. Quand la guerre mondiale faisait rage, Pie XII s’est prononcé souvent pour condamner la fausse théorie des races ». Il ajouta « de nombreux prêtres ont été emprisonnés et ont sacrifié leur vie pour aider les Juifs » (Le Monde 10.10.1958)
- M. Maurice Edelman, président de l’association anglo-juive, député travailliste, a déclaré : « l’intervention du Pape Pie XII a permis de sauver des dizaines de milliers de juifs pendant la guerre » (la Gazette de Liège 3.1.64)
- Le Dr Safran, Grand Rabbin de Roumanie, a estimé à 400 000, les Juifs de Roumanie sauvés de la déportation par l’œuvre de St Raphael organisée par Pie XII et il dit : « la médiation du pape sauva les Juifs du désastre, à l’heure où la déportation des Roumains était décidée » (« Pie XII face aux Nazis » par Charles Klein. S.O.S. 1975)
- La United Jewish Appeal, le 29 novembre 1944, envoya une délégation de 70 rescapés des camps nazis au Vatican pour exprimer à Pie XII la reconnaissance des Juifs pour son action en leur faveur.
- 94 musiciens juifs sous la direction de Paul Kletzki, le 26 mai 1955 ont joué sous les fenêtres du Vatican, la IX è symphonie de Beethoven « en reconnaissance de l’œuvre humanitaire grandiose accomplie par sa Sainteté pour sauver un grand nombre de Juifs pendant la 2nde guerre mondiale. »
- Plus récemment, un témoignage de marque dans « The Weekly Standart » du 16.02.2001, David Dallin, rabbin de NY, déclare « Pie XII a été un authentique juste » et il rend hommage à l’écrivain Antonio Gspari pour son ouvrage « Les Juifs sauvés par Pie XII »
- D. Dalin rappelle qu’ au cours des mois où Rome a été occupée par les nazis, Pie XII a donné pour instruction u clergé de sauver des Juifs par tous les moyens. Le Cardinal Boetto de Gênes en sauva au moins 800, l’évêque d’Assise 300. Lorsqu’on a remis au cardinale Palazzini la médaille des « justes » pour avoir sauvé des Juifs, il affirmait « le mérite en revient entièrement à Pie XII ».
- L’aide apportée par le Pape Pie XII était si connue qu’en 1955, à l’occasion des célébrations du 10è anniversaire de la Libération, L’Union des Communautés Israélites proclamait le 17 avril « jour de gratitude » pour l’assistance fournie par le pape durant la guerre ».
- Les grandes déclarations étaient dangereuses : Pie XII choisit d’etre efficace
Et Hitler affirma que le Vatican était « le pire foyer de résistance » à ses plans.
- En Juillet 42, effectivement, les évêques de Hollande avaient protestés haut et fort contre les persécutions antisémites. Conséquence : dès la semaine suivante, intensification des rafles qui furent étendues aux juifs devenus catholiques ; parmi eux Edith Stein, qui mourut peu après à Birkennau (les Juifs devenus protestants, eux, furent moins inquiétés, leurs pasteurs ayant été plus prudents).
- Dans le bulletin de L’Athénée Israélite de Bruxelles, « Maïmonide » (n°du 2/06/63), Edith Mutz résume ainsi l’attitude de Pie XII « la véritable raison son silence de Pie XII n’était pas certes la crainte d’aller dans un camp de concentration, mais celle d’aggraver le cas de ceux qui s’y trouvaient. »
- Malgré tout Ribbentrop et Steengracht (ministre et sous-secrétaire d’Etat aux affaires étrangères du 3è Reich) déclarèrent à Nuremberg nous avions des tiroirs pleins de protestations de Vatican »
« Amen » flétrit l’homélie de Pie XII de Noël 1942, au motif qu’il n’y prononce pas le mot « juif », mais il nous cache que le pape y évoqua « les milliers de personnes vouées à la mort ou à une extermination progressive » du seul fait de leur nationalité « ou de leur race ». Tout le monde avait compris ! Le silence de Pie XII fut, en réalité, plutôt bruyant ! Au lendemain de cette déclaration, le Service de sécurité du Reich notait « Il (Pie XII) se fait le porte-parole des Juifs criminels de guerre » !
Contrairement à ce que le film insinue, le pape était sans arrêt sur la brèche. En 43 ; le commandant des S.S. de Rome ordonna au chef de la communauté israélite de fournir 50 kg d’or dans les 24 h sous peine de déportation immédiate de 200 autres Juifs. La collecte n’ayant réuni que 35 kg d’or le Grand Rabbin de Rome reçoit de Pie XII les 15 kg manquants : les vases sacrés des églises avaient été fondus ! Lorsque, malgré les promesses, ce fut la grande rafle de Rome, Pie XII obtint la libération de 7 000 Juifs sur les 8 000 arrêtés , et en cacha des centaines dans les églises, les monastères, et même à Castelgondolfo. Il est scandaleux de ne pas l’avoir dit.
Pie XII fut un des premiers a subodoré les dangers de national-socialisme. Déjà entre 1917 et 1929, sur 44 discours qu’il prononça en Allemagne, 40 dénonçaient les dangers imminents de l’idéologie nazie. Le film « Amen » se garde bien de rappeler que Pie XII fut l’inspirateur de l’encyclique « Mit Brennender Sorge » contre le nazisme parue dès 1937 sous le pontificat de Pie XI. Les journaux allemands, cette même année, disent « Pie XI était à moitié Juif ; le cardinal Pacelli (Pie XII) l’est complètement ! » En 1939, la première encyclique de Pie XII , «Summi Pontificatus » rappelle l’égalité des tous les hommes et de toutes les races devant Dieu.
Pie XII multiplia les initiatives discrètes auprès des gouvernements vassaux de l’Allemagne. Il pressa les pays extérieurs au conflit d’ouvrir plus grandes leurs portes aux réfugiés. Il soutint ou initia d’innombrables réseaux locaux de soutien. « le Dictionnaire de la Papauté » (Fayard) évalue à 1 million le nombre de juifs sauvés par l’Eglise catholique.
A part ces petits détails, « Amen » est un bon film.
Costa-Gavras a fait un bon film, dites-vous, mais il est vrament regretable qu'il y ait des « silences » surprenants, l'omission de certains points historiques objectifs (arguments cités dans "la voix de la communauté juive" cof.fr) :
- Albert Einstein déclara peu après la guerre : « L’Eglise catholique a été la seule à élever la voix contre l’assaut mené par Hitler contre la liberté »
- Mme Golda Meir, au décès de Pie XII, le 9 octobre 1958, déclare « pendant la décennie de terreur nazie, quand notre peuple a subi un martyre terrible, la voix du pape s’est élevée pour condamner les persécuteurs et pour invoquer la pitié envers leurs victimes ».
- M. Pinhas Lapid, consul d’Israël à Milan du vivant de Pie XII, a déclaré au journal Le Monde le 13 décembre 1963 “je peux affirmer que le pape personnellement, le Saint-Siège, les nonces et toute l4Eglise catholique ont sauvé 150 000 à 400 000 juifs d’une mort certaine… L’Eglise catholique sauva davantage de vies juives pendant la guerre que toutes les autres Eglises, institutions religieuses et organisations de sauvetage réunis”. Et Judith Cabaud dans son livre « Eugenio Zolli » écrit : « en examinant les statistiques, il (Lapid) met en lumière l’écart considérable entre le nombre de Juifs sauvés par l’Eglise et l’ensemble des réalisations de la Croix Rouge internationale ainsi que les démocraties occidentales. »
- Le Dr. Elie Toaff, Grand Rabbin de Rome a déclaré, : « les Juifs se souviendront toujours de ce que l’Eglise catholique a fait pour eux sur l’ordre du pape au moment des persécutions raciales. Quand la guerre mondiale faisait rage, Pie XII s’est prononcé souvent pour condamner la fausse théorie des races ». Il ajouta « de nombreux prêtres ont été emprisonnés et ont sacrifié leur vie pour aider les Juifs » (Le Monde 10.10.1958)
- M. Maurice Edelman, président de l’association anglo-juive, député travailliste, a déclaré : « l’intervention du Pape Pie XII a permis de sauver des dizaines de milliers de juifs pendant la guerre » (la Gazette de Liège 3.1.64)
- Le Dr Safran, Grand Rabbin de Roumanie, a estimé à 400 000, les Juifs de Roumanie sauvés de la déportation par l’œuvre de St Raphael organisée par Pie XII et il dit : « la médiation du pape sauva les Juifs du désastre, à l’heure où la déportation des Roumains était décidée » (« Pie XII face aux Nazis » par Charles Klein. S.O.S. 1975)
- La United Jewish Appeal, le 29 novembre 1944, envoya une délégation de 70 rescapés des camps nazis au Vatican pour exprimer à Pie XII la reconnaissance des Juifs pour son action en leur faveur.
- 94 musiciens juifs sous la direction de Paul Kletzki, le 26 mai 1955 ont joué sous les fenêtres du Vatican, la IX è symphonie de Beethoven « en reconnaissance de l’œuvre humanitaire grandiose accomplie par sa Sainteté pour sauver un grand nombre de Juifs pendant la 2nde guerre mondiale. »
- Plus récemment, un témoignage de marque dans « The Weekly Standart » du 16.02.2001, David Dallin, rabbin de NY, déclare « Pie XII a été un authentique juste » et il rend hommage à l’écrivain Antonio Gspari pour son ouvrage « Les Juifs sauvés par Pie XII »
- D. Dalin rappelle qu’ au cours des mois où Rome a été occupée par les nazis, Pie XII a donné pour instruction u clergé de sauver des Juifs par tous les moyens. Le Cardinal Boetto de Gênes en sauva au moins 800, l’évêque d’Assise 300. Lorsqu’on a remis au cardinale Palazzini la médaille des « justes » pour avoir sauvé des Juifs, il affirmait « le mérite en revient entièrement à Pie XII ».
- L’aide apportée par le Pape Pie XII était si connue qu’en 1955, à l’occasion des célébrations du 10è anniversaire de la Libération, L’Union des Communautés Israélites proclamait le 17 avril « jour de gratitude » pour l’assistance fournie par le pape durant la guerre ».
- Les grandes déclarations étaient dangereuses : Pie XII choisit d’etre efficace
Et Hitler affirma que le Vatican était « le pire foyer de résistance » à ses plans.
- En Juillet 42, effectivement, les évêques de Hollande avaient protestés haut et fort contre les persécutions antisémites. Conséquence : dès la semaine suivante, intensification des rafles qui furent étendues aux juifs devenus catholiques ; parmi eux Edith Stein, qui mourut peu après à Birkennau (les Juifs devenus protestants, eux, furent moins inquiétés, leurs pasteurs ayant été plus prudents).
- Dans le bulletin de L’Athénée Israélite de Bruxelles, « Maïmonide » (n°du 2/06/63), Edith Mutz résume ainsi l’attitude de Pie XII « la véritable raison son silence de Pie XII n’était pas certes la crainte d’aller dans un camp de concentration, mais celle d’aggraver le cas de ceux qui s’y trouvaient. »
- Malgré tout Ribbentrop et Steengracht (ministre et sous-secrétaire d’Etat aux affaires étrangères du 3è Reich) déclarèrent à Nuremberg nous avions des tiroirs pleins de protestations de Vatican »
« Amen » flétrit l’homélie de Pie XII de Noël 1942, au motif qu’il n’y prononce pas le mot « juif », mais il nous cache que le pape y évoqua « les milliers de personnes vouées à la mort ou à une extermination progressive » du seul fait de leur nationalité « ou de leur race ». Tout le monde avait compris ! Le silence de Pie XII fut, en réalité, plutôt bruyant ! Au lendemain de cette déclaration, le Service de sécurité du Reich notait « Il (Pie XII) se fait le porte-parole des Juifs criminels de guerre » !
Contrairement à ce que le film insinue, le pape était sans arrêt sur la brèche. En 43 ; le commandant des S.S. de Rome ordonna au chef de la communauté israélite de fournir 50 kg d’or dans les 24 h sous peine de déportation immédiate de 200 autres Juifs. La collecte n’ayant réuni que 35 kg d’or le Grand Rabbin de Rome reçoit de Pie XII les 15 kg manquants : les vases sacrés des églises avaient été fondus ! Lorsque, malgré les promesses, ce fut la grande rafle de Rome, Pie XII obtint la libération de 7 000 Juifs sur les 8 000 arrêtés , et en cacha des centaines dans les églises, les monastères, et même à Castelgondolfo. Il est scandaleux de ne pas l’avoir dit.
Pie XII fut un des premiers a subodoré les dangers de national-socialisme. Déjà entre 1917 et 1929, sur 44 discours qu’il prononça en Allemagne, 40 dénonçaient les dangers imminents de l’idéologie nazie. Le film « Amen » se garde bien de rappeler que Pie XII fut l’inspirateur de l’encyclique « Mit Brennender Sorge » contre le nazisme parue dès 1937 sous le pontificat de Pie XI. Les journaux allemands, cette même année, disent « Pie XI était à moitié Juif ; le cardinal Pacelli (Pie XII) l’est complètement ! » En 1939, la première encyclique de Pie XII , «Summi Pontificatus » rappelle l’égalité des tous les hommes et de toutes les races devant Dieu.
Pie XII multiplia les initiatives discrètes auprès des gouvernements vassaux de l’Allemagne. Il pressa les pays extérieurs au conflit d’ouvrir plus grandes leurs portes aux réfugiés. Il soutint ou initia d’innombrables réseaux locaux de soutien. « le Dictionnaire de la Papauté » (Fayard) évalue à 1 million le nombre de juifs sauvés par l’Eglise catholique.
A part ces petits détails, « Amen » est un bon film.
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Michèle-Anne
Re: Voir "AMEN" pour tenter de comprendre
Comme beaucoup, je n'ai pas voulu voir le film "AMEN", car je connais l'orientation politique de Costa Gavras, et parceque la fameuse affiche m'a révoltée. J'ai vu un autre film (dont je n'ai plus les références)"Le pourpre et le noir", qui relate exactement l'épisode de 43, quand le commandant SS de Rome exigea les 50 kg d'or de la part de la communauté juive. En 2002, j'ai entendu le témoignage de la petite fille du grand rabbin de Rome(sur radio Notre Dame) qui rapporte ce que vous écrivez, frère, ajoutant que son grand père s'est converti au christianisme après la guerre. Merci frère Dominique , de vos informations, que j'ai imprimées, comme support de justification.
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Patrick
Re: Voir "AMEN" pour tenter de comprendre
Permettez moi d'exprimer mon désaccord total avec votre conseil sur ce film : il ne peut en aucune manière éclairer quelqu'un qui chercherait à comprendre la diplomatie vaticane durant la IIe guerre mondiale.
Il s'agit d'une pure fiction ( basée sur une oeuvre écrite par un marxiste anticlérical en 1963, c'est à dire pendant le Concile Vatican II, ce qui n'est pas anodin) , plutôt bien réalisée et émouvante, mais extrêmement tendancieuse sur le fond, et en tout cas bien dans l'air du temps ,pour discréditer un grand pape et à travers lui toute l'Eglise.
Pour une approche plus sérieuse des faits je vous invite à lire l'étude sur le rôle de Pie XII pendant la 2nde G.M. réalisée par le père jésuite Pierre Blet .Il a pu travailler sur les archives vaticanes de la période, et les conclusions sont aux antipodes des affirmations fausses, mais gratuites, que les média nationaux nous servent à toutes les sauces.
Si vous n'avez pas beaucoup de temps à consacrer à ce sujet vous pouvez lire une bonne synthèse des faits dans le dernier livre de Jean Sévilla, " Historiquement Correct ", Ed. Perrin 2003.
Bien cordialement.
Il s'agit d'une pure fiction ( basée sur une oeuvre écrite par un marxiste anticlérical en 1963, c'est à dire pendant le Concile Vatican II, ce qui n'est pas anodin) , plutôt bien réalisée et émouvante, mais extrêmement tendancieuse sur le fond, et en tout cas bien dans l'air du temps ,pour discréditer un grand pape et à travers lui toute l'Eglise.
Pour une approche plus sérieuse des faits je vous invite à lire l'étude sur le rôle de Pie XII pendant la 2nde G.M. réalisée par le père jésuite Pierre Blet .Il a pu travailler sur les archives vaticanes de la période, et les conclusions sont aux antipodes des affirmations fausses, mais gratuites, que les média nationaux nous servent à toutes les sauces.
Si vous n'avez pas beaucoup de temps à consacrer à ce sujet vous pouvez lire une bonne synthèse des faits dans le dernier livre de Jean Sévilla, " Historiquement Correct ", Ed. Perrin 2003.
Bien cordialement.
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Patrick
Re: Voir "AMEN" pour tenter de comprendre
J'ajoute également que le grand Rabbin de Rome, Israël Zolli, a pris comme nom de baptême au moment de sa conversion au christianisme celui de Eugenio, en hommage à Eugenio Pacelli alias Pie XII !
Zolli raconte son cheminement personnel,bouleversant, dans un ouvrage (Avant l'Aube) réédité récemment chez F.X. de Guibert.
Si sa conversion est toutefois sans rapport direct avec l'histoire de cette période , car ses interrogations sur sa religion et le christianisme sont plus anciennes, elle reste le fruit d'une longue mais exceptionnelle maturation spirituelle.
Il est effectivement facile de polémiquer quand les acteurs de cette période ont disparus et quand la censure médiatique tente d'empêcher la publication, ou la diffusion, d'informations historiques !
Zolli raconte son cheminement personnel,bouleversant, dans un ouvrage (Avant l'Aube) réédité récemment chez F.X. de Guibert.
Si sa conversion est toutefois sans rapport direct avec l'histoire de cette période , car ses interrogations sur sa religion et le christianisme sont plus anciennes, elle reste le fruit d'une longue mais exceptionnelle maturation spirituelle.
Il est effectivement facile de polémiquer quand les acteurs de cette période ont disparus et quand la censure médiatique tente d'empêcher la publication, ou la diffusion, d'informations historiques !
