la liturgie

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steve

la liturgie

Message par steve »

J'aimerai savoir quel est le document émis par Paul VI réformant la
liturgie latine en faveur d'une nouvelle liturgie en langue vernaculaire, et s'il est facilement consultable.
En effet, j'ai entendu dire sans pouvoir le vérifier que pendant la
crise de l'Eglise dans les années 70 certaines libertés avaient été
prises avec ce texte, comme par exemple la possibilité de la communion
dans la main ou la disparition de la génuflexion, ou la disparition complète
des chants grégoriens, éléments aidant beaucoup à se recueillir et à
vivre pleinement la Messe comme une grande prière montant vers le ciel.

P.Joseph-Marie

Re: la liturgie

Message par P.Joseph-Marie »

On fait dire beaucoup de choses aux Pontifes ! Paul VI n’a pas du tout réformé la liturgie : il a simplement promu la réforme du Concile Vatican II en matière de liturgie. Le document central sur la liturgie est la Constitution Sacrosanctum Concilium.

En ce qui concerne le latin par exemple, vous trouverez au n°36 :
« 1. L'usage de la langue latine, sauf droit particulier, sera conservé dans les rites latins
2. Toutefois, soit dans la messe, soit dans l'administration des sacrements, soit dans les autres parties de la liturgie, l'emploi de la langue du pays peut être souvent très utile pour le peuple ; on pourra donc lui accorder une plus large place, surtout dans les lectures et les monitions, dans un certain nombre de prières et de chants, conformément aux normes qui sont établies sur cette matière dans les chapitres suivants, pour chaque cas.
3. Ces normes étant observées, il revient à l'autorité ecclésiastique qui a compétence sur le territoire, mentionnée à l'art. 22 (même, le cas échéant, après avoir délibéré avec les évêques des régions limitrophes de même langue), de statuer si on emploie la langue du pays et de quelle façon, en faisant agréer, c'est-à-dire ratifier, ses actes par le Siège apostolique.
4. La traduction du texte latin dans la langue du pays, à employer dans la liturgie, doit être approuvée par l'autorité ecclésiastique ayant compétence sur le territoire, dont il est question ci- dessus. »

Vous trouverez également au n° 54 de ce document :
« On pourra donner la place qui convient à la langue du pays dans les messes célébrées avec concours de peuple, surtout pour les lectures et la "prière commune", et, selon les conditions locales, aussi dans les parties qui reviennent au peuple, conformément à l'article 36 de la présente Constitution. On veillera cependant à ce que les fidèles puissent dire ou chanter ensemble en langue latine aussi les parties de l'ordinaire de la messe qui leur reviennent. Mais si quelque part un emploi plus large de la langue du pays dans la messe semble opportun, on observera ce qui est prescrit à l'article 40 de la présente Constitution. »

Cet article 40 précisait :
« Mais, comme en différents lieux et en différentes circonstances, il est urgent d'adapter plus profondément la liturgie, ce qui augmente la difficulté:
1. L'autorité ecclésiastique ayant compétence sur le territoire, mentionnée à l'art.22 , considérera avec attention et prudence ce qui, en ce domaine, peut opportunément être admis dans le culte divin. Les adaptations jugées utiles ou nécessaires seront proposées au Siège apostolique pour être introduites avec son consentement.
2. Mais pour que l'adaptation se fasse avec la circonspection nécessaire, faculté sera donnée par le Siège apostolique à cette autorité ecclésiastique territoriale de permettre et de diriger, le cas échéant, les expériences préalables nécessaires dans certaines assemblées appropriées à ces essais et pendant un temps limité.
3. Parce que les lois liturgiques présentent ordinairement des difficultés spéciales en matière d'adaptation, surtout dans les missions, on devra, pour les établir, avoir à sa disposition des hommes experts en ce domaine. »

Pour ce qui est du chant grégorien, le n° 116 précise :
« L'Eglise reconnaît dans le chant grégorien le chant propre de la liturgie romaine ; c'est donc lui qui, dans les actions liturgiques, toutes choses égales d'ailleurs, doit occuper la première place.
Les autres genres de musique sacrée, mais surtout la polyphonie, ne sont nullement exclus de la célébration des offices divins, pourvu qu'ils s'accordent avec l'esprit de l'action liturgique. »

Enfin pour ce qui est de l’attitude des fidèles, les n° 28 et 29 précisent :
« Dans les célébrations liturgiques, chacun, ministre ou fidèle, en s'acquittant de sa fonction, fera seulement et totalement ce qui lui revient en vertu de la nature de la chose et des normes liturgiques.

29- Même les servants, les lecteurs, les commentateurs et ceux qui appartiennent à la Schola cantorum s'acquittent d'un véritable ministère liturgique. C'est pourquoi ils exerceront leur fonction avec toute la piété sincère et le bon ordre qui conviennent à un si grand ministère, et que le peuple de Dieu exige d'eux à bon droit.
Aussi faut-il soigneusement leur inculquer l'esprit de la liturgie, selon la mesure de chacun, et les former à jouer leur rôle de façon exacte et ordonnée. »

Je vous suggère aussi la lecture de la Lettre apostolique La Sainte Liturgie de JEAN-PAUL II pour le 25ème anniversaire de la constitution conciliaire « Sacrosanctum Concilium ».

Florian

Re: la liturgie

Message par Florian »

Pour avoir eut la chance d'assiter a des liturgies traditionnelles dans un monastère, je suis assez content que l'on ai adopté la langue locale, ce qui permet de mieux comprendre, cette écoute rationnelle nous rend le Seigneur accessible.

L' ancienne liturgie est plus silencieuse, et il est vrai que parfois un peu de silence, surtout après avoir reçu le corps du Christ est très propice à l'action de grace. J'aime parfois demander a ceux qui péparent un chant de communion discret, le plus discret possible (et j'avoue que je le chante rarement). Cette paix favorise une sorte de proximité et se remettre a chanter fait "re-raisonner" et cela me gène un peu.

Comme disait un prètre particulièrement apprécié, lui et sa paroisse, à un ami "il n'y a pas de bonnes paroisses, il y a Dieu"
C'est même Seigneur Jésus partout.

Florian

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