Difficile chemin

Verrouillé
Isabelle

Difficile chemin

Message par Isabelle »

...« Priez donc » ! Autrement dit, l’activité incessante à laquelle Jésus exige que nous nous adonnions est la prière. Il n’est aucune circonstance de notre vie qui doive nous en détourner. Et pas une prière qui soit exclusivement tournée vers nos tracas. Il faut des moissonneurs... (Homélie du 06/07/04).

J'ai l'impression qu'il faut prier envers et contre tout. Mais quel est le mode d'emploi pour se détacher du monde des humains et trouver une force dans la prière, toucher l'amour de Notre Père ? Comment prier tout simplement quand on a une "petite foi" et que l'on veut croire un peu mieux, un peu plus chaque jour ? :?:

Dieu n'aime pas l'abondance des mots dans nos prières et pour moi il m'est difficile de faire silence devant Dieu, de l'admirer simplement. J'ai du mal à dire des "Notre Père" ou "Je vous salue Marie" à répétition car je ne sais pas si au cours de ces prières du "par coeur" il faut penser à ce que l'on dit ou doit-on se servir de ces prières pour détacher notre pensée vers nos demandes...? :idea:

Aujourd'hui encore je me décourage car je ne rencontre pas Dieu. Pourtant je suis en congé parental avec un enfant. J'ai souvent essayé de m'accorder des moments de silence, de prière ... J'ai essayé d'approfondir ma foi. Mais rien... et en plus je vais bientôt reprendre mon activité. :(

Dieu ne choisit il pas ces moissonneurs ? :evil:

P. Joseph-Marie
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Enregistré le : 5 sept. 2003

Message par P. Joseph-Marie »

La prière est un dialogue d’amour avec celui qui a pris l’initiative de partager notre vie afin d’être infiniment proche de nous.
Saint Paul nous exhorte : « Réjouissez-vous avec qui est dans la joie, pleurez avec qui pleure » (Rm 12, 15) : l’Esprit Saint ne peut nous ordonner un comportement que le Seigneur n’adopterait pas lui-même ! Nous savons donc que Dieu se réjouit de notre joie et pleure avec nous quand nous sommes tristes. Jésus n’appelait-il pas l’Esprit Saint « le Consolateur » ?
N’oublions pas que nous sommes « membres de la famille de Dieu » (Ep 2, 19) : il nous aime comme la plus tendre des mères et le meilleur des pères, et infiniment plus ! Si nous parvenions à nous en convaincre, et à nous comporter avec Dieu en conséquence, nous serions vraiment sa joie.
Je vous suggère d’essayer de nouer avec Dieu une relation de complicité comme celle que votre enfant instaure avec vous : cherchez à l’école de votre petit(e) à retrouver la simplicité, la candeur, la spontanéité du nourrisson envers ceux qui veillent sur lui et dont il dépend totalement.
C’est ainsi que peu à peu vous goûterez le sens des paroles des prières que l’Eglise et la Tradition nous proposent ; prières qui ne sont toujours que des moyens pour établir le dialogue avec Dieu dans la simplicité d’un cœur confiant qui s’abandonne entre les mains de son Père.

« Je ne vous appelle plus serviteurs, car le serviteur ne sait pas ce que fait son maître ; mais je vous appelle amis, parce que tout ce que j'ai entendu de mon Père, je vous l'ai fait connaître » (Jn 15, 15).

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