L'Eglise orientale ?

Verrouillé
Josiane Arambel
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Enregistré le : 2 mai 2004

L'Eglise orientale ?

Message par Josiane Arambel »

J'aimerai savoir, s'il vous plait, pourquoi l'on fait une différence entre église catholique orientale et église catholique occidentale. Y a-t-il une différence, et laquelle ? Car que ce soit à l'occasion du décés de notre pape Jean Paul II ou, aujourd'hui à la messe d'intronisation de Benoit XVI, il a été fait mention de ses deux églises. Merci d'avance de votre réponse. Josiane

P. Joseph-Marie
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Enregistré le : 5 sept. 2003

Message par P. Joseph-Marie »

Au nombre de vingt et une, les Eglises catholiques de rite oriental sont inscrites dans cinq rites qui correspondent, chacun, à un patrimoine spirituel propre.
Dans le Décret « orientalium ecclesiarum » du Concile je lis :

« Les institutions, les rites liturgiques, les traditions ecclésiastiques et la discipline chrétienne des Églises orientales sont l'objet d'une grande estime de la part de l'Église catholique. Car dans ces Églises illustres pour leur vénérable ancienneté brille la tradition qui vient des Apôtres à travers les Pères et constitue une part de la révélation divine et du patrimoine indivis de l'Église universelle.
Ce Saint Concile œcuménique, dans sa sollicitude pour les Églises orientales qui sont les témoins vivants de cette tradition, désirant qu'elles soient florissantes et puissent remplir la charge qui leur incombe avec une nouvelle vigueur apostolique, a décidé de fixer, à côté des décisions qui regardent l'Église universelle quelques points particuliers, les autres étant remis à la décision des Synodes orientaux et du Siège Apostolique.

La Sainte Église catholique, qui est le corps mystique du Christ est constituée des fidèles qui sont unis organiquement dans l'Esprit-Saint par la même foi, les mêmes sacrements et le même gouvernement, et qui s'agrégeant en diverses communautés, dont la hiérarchie assure la cohésion, constituent des Églises particulières ou rites. Il existe entre elles une admirable communion, telle la variété dans l'Église ne nuit pas à son unité mais plutôt la manifeste. En effet, c'est la volonté de l'Église catholique de sauve dans leur intégrité les traditions de chacune des Églises particulière ou rites, et elle veut pareillement adapter sa manière de vivre aux nécessités diverses des temps et des lieux.

Ces Églises particulières, aussi bien d'Orient que d'Occident, diffèrent partiellement entre elles par ce qu'on appelle les rites, c'est-à-dire la liturgie, la discipline ecclésiastique et le patrimoine spirituel, mais elles sont également confiées au gouvernement pastoral du Pontife Romain qui, par disposition divine, succède à saint Pierre dans la primauté sur l'Église universelle. Par conséquent, elles sont égales en dignité et aucune d'entre elles ne l'emporte sur les autres en raison du rite, elles jouissent des mêmes droits et sont tenues aux mêmes obligations, même en ce qui concerne le devoir de prêcher l'Évangile dans le monde entier (cf. Mc 16, 15), sous la conduite du Pontife Romain.

L'histoire, les traditions et la plupart des institutions ecclésiastiques attestent hautement combien les Églises orientales ont mérité de l'Église universelle (5). Aussi le Saint Concile entoure ce patrimoine ecclésiastique et spirituel de l'estime qui lui est due et des louanges qu'il mérite à bon droit; mais de plus il le considère fermement comme le patrimoine de toute l'Église du Christ. Il déclare donc solennellement que les Églises de l'Orient aussi bien que de l'Occident ont le droit et le devoir de se régir selon leurs propres disciplines particulières, puisque, en effet, elles se recommandent par leur antiquité vénérable, elles sont plus adaptées aux habitudes de leurs fidèles et plus aptes à procurer, semble-t-il, le bien des âmes. »

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