éclaircissement

[françoise]

Cher père Verlinden,
Pourquoi tant de conflits au sujet des religions ? pourquoi tant de haine et de sang versé aux sujets de la confiance que l'on accord à travers soi, à une partie de soi qui sait se mettre en relation avec le tout, Dieu, Allha, boudha...... Peu importe en qui l'on croit pour autant que l'on se sente porter par l'amour. Pourtant, je sens à travers les valeurs véhiculées par la religion chrétienne un certain "chauvinisme", comme s'il n'y avait que nous qui étions dans le "droit chemin". En ce qui concerne ma conception religieuse je me sens partagée : tantôt chemin de vie et tantôt chemin de mort car obliger de suivre ce que l'on m'a dit et que je ne peux aller voir ailleurs..... malgré mon libre arbitre je ne me sens pas libre car croire à Dieu cela me rend triste. Le message réelle de la vie n'est-pas d'être de plus en plus conscient de soi et de sa manière d'être au monde pour créer d'avantage une vrai relation à l'autre ? En belgique, nous avons un écrivain qui a écrit sur la communication non-violente (thomas d'Asamlbourg) et ce qu'il dit me parle beaucoup. On peut s'anésthésier, être agressive mais ca ne permet pas de rencontrer l'autre ou soi en vérité. Parfois, je me sent dépassé par les sentiments qui sont en moi et on je me sens perdue mais l'image du christ qui me convient me sécurise. Pour moi, ce n'est pas contraire à ma religion que de me dire :

- Tout ce qui se fait par amour ce fait au-delà du bien et au-delà du mal.
- Ce qui est juste comme situation à un moment donner peut ne plus convenir à un autre moment.

Les valeurs de la religon que l'on m'a inculqué ont été les suivantes et je n'en veux plus :

- On n'a pas le droit de se plaindre, cela ne sert à rien.

- Il faut être attentive aux autres et pas à soi.
- Il faut toujours esseyer de faire plaisir aux autres.
- les autres on souvent raison et moi j'ai tort

Il y a chez moi un trop grand contrôle par rapport à cela.

Ce que je veux :

- Ne pas avoir peur d'entrer en conflit avec les autres
- ne pas me sentir moins que les autres
- j'ai de la valeur
- arrêter d'être gentil avec les autres mais être plus vrai avec moi-même et avec les autres.
- Me sentir dans la joie d'exister et être heureuse d' être en vie

[P. Joseph-Marie]

Je crains que vous ne soyez marquée davantage par votre éducation qualifiée de « chrétienne », que par la foi au Christ ! Je suis frappé du fait que dans les « valeurs de la religion » que vous citez, il n’y a pas grand-chose de religieux : ce sont plutôt des interdits moraux, qui vous ont de toute évidence laissé un mauvais souvenir !
Une religion qui se réduit à un ensemble de préceptes moraux, se dégrade vite en religiosité sans âme. Mais une telle religiosité n’a plus grand-chose à voir avec la foi !
Je vous suggère de revenir au Jésus de l’Evangile : c’est dans la rencontre avec lui que le Père nous donne son Esprit d’amour qui nous montre le chemin de la vraie vie. Certes il y a une morale chrétienne, mais elle découle de la rencontre avec le Christ dans la foi. Si je suis rené d’eau et d’Esprit, je vais tout à fait logiquement adopter un autre style de vie : un style de vie évangélique dans lequel la charité sera la première valeur. Non pas une charité forcée, volontariste, culpabilisée : là encore ce n’est qu’une caricature de la vraie charité, qui est liberté d’aimer dans la lumière, la force et la douceur de l’Esprit.
Je crois que ce temps de carême est particulièrement propice à ce genre de conversion. Je ne vous invite pas à la pénitence ou à l’ascèse, mais à la conversion, c'est-à-dire à vous tourner vers Jésus, tout simplement. Le Jésus des Evangiles que votre cœur connaît et qui vous invite à entrer dans son intimité. Peut-être les homélies quotidiennes peuvent-elles vous aider à vous rapprocher de lui ?
Voici la référence : http://www.homelie.info