Père,
Vous avez dit dans ce forum, je cite:" si l'enfant a été "éliminé" par avortement, il est bon que les parents demandent pardon à l'enfant pour cet acte qui le prive de la vie sur cette terre. tout cela peut faire l'objet d'une célébration liturgique."
J'ai - après une long temps de grande culpabilité- enfin accueilli l'infinie Miséricorde de Dieu à mon égard. Un prêtre m'a un jour conseillé de baptiser mes deux enfants- non-nés par ma faute- lors de la Consécration durant la Messe, en leur donnant deux prénoms -unisexes-...
Je l'ai fait. Je donne aussi à une association qui s'occupe des mères célibataires en détresse. Je prie assez souvent pour tous les enfants non-nés par la faute des parents, et j'assiste régulièrement à la Messe des Saints Innocents le 28 décembre chaque année. je prie aussi la Vierge de Guadalupe, protectrice particulière des femmes enceintes.
Je prie mes deux enfants qui n'ont pu vivre sur cette terre, de me pardonner mon crime et de protéger mes deux fils. Mais j'aimerais bien qu'une célébration précise soit faite pour leur demander solennellement ce pardon. Comment dois-je m'y prendre? Je crains que le Curé de ma paroisse ne refuse.
avortement
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P.Joseph-Marie
Re: avortement
Jean Pliya suggère les étapes suivantes :
- confesser le péché d’avortement ; s’en repentir ;
- donner un prénom à l’enfant ;
- lui demander pardon pour les blessures de rejet, ou pour ne pas avoir pu lui donner une sépulture décente ; (il n’est pas nécessaire de faire une célébration particulière : cela peut se faire dans une prière personnelle)
- prier pour sa « guérison » et pour votre guérison intérieure ; lui déclarer votre amour, votre désir de l’accueillir de Dieu, de lui donner la vie ;
- demander une messe et y assister pour remercier Dieu pour cet enfant et redonnez-le lui librement avec par exemple la prière suivante :
« La vie de tout être humain est entre tes mains Seigneur Jésus. Et tu as dit : « Celui qui accueillera un enfant comme celui-ci en mon nom, c’est moi qu’il accueillera » (Mt 18,5). J’accepte maintenant l’enfant que tu m’as donné, je l’accueille dans ton amour et je déclare que je l’aime comme tu l’aimes. Je le reçois de toi comme un grand cadeau, dans mon sein, pour qu’il y grandisse mois après mois jusqu’à sa naissance. Je désire lui donner la vie pour qu’il soit heureux.
Cet enfant bien-aimé, je te le redonne de tout mon cœur. Je le remets à ta mère, à ma mère, à sa mère la très Sainte Vierge Marie debout au pied de la croix, pour qu’elle le mette dans ton côté blessé et ouvert, dans ton cœur sacré ô Jésus. Seigneur miséricordieux, guéris-moi et libère totalement mon esprit de tout souvenir pénible et de tout traumatisme. Et guéris, s’il te plaît, mon enfant de toutes ses blessures de rejet et de l’influence de tout esprit de mort en lui ; comble-le de ta paix et de ta joie afin qu’il jubile en toi éternellement. »
(Jean Pliya, Des ténèbres à la lumière, Saint-Paul, Versailles, 2002, p. 92.)
- confesser le péché d’avortement ; s’en repentir ;
- donner un prénom à l’enfant ;
- lui demander pardon pour les blessures de rejet, ou pour ne pas avoir pu lui donner une sépulture décente ; (il n’est pas nécessaire de faire une célébration particulière : cela peut se faire dans une prière personnelle)
- prier pour sa « guérison » et pour votre guérison intérieure ; lui déclarer votre amour, votre désir de l’accueillir de Dieu, de lui donner la vie ;
- demander une messe et y assister pour remercier Dieu pour cet enfant et redonnez-le lui librement avec par exemple la prière suivante :
« La vie de tout être humain est entre tes mains Seigneur Jésus. Et tu as dit : « Celui qui accueillera un enfant comme celui-ci en mon nom, c’est moi qu’il accueillera » (Mt 18,5). J’accepte maintenant l’enfant que tu m’as donné, je l’accueille dans ton amour et je déclare que je l’aime comme tu l’aimes. Je le reçois de toi comme un grand cadeau, dans mon sein, pour qu’il y grandisse mois après mois jusqu’à sa naissance. Je désire lui donner la vie pour qu’il soit heureux.
Cet enfant bien-aimé, je te le redonne de tout mon cœur. Je le remets à ta mère, à ma mère, à sa mère la très Sainte Vierge Marie debout au pied de la croix, pour qu’elle le mette dans ton côté blessé et ouvert, dans ton cœur sacré ô Jésus. Seigneur miséricordieux, guéris-moi et libère totalement mon esprit de tout souvenir pénible et de tout traumatisme. Et guéris, s’il te plaît, mon enfant de toutes ses blessures de rejet et de l’influence de tout esprit de mort en lui ; comble-le de ta paix et de ta joie afin qu’il jubile en toi éternellement. »
(Jean Pliya, Des ténèbres à la lumière, Saint-Paul, Versailles, 2002, p. 92.)
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Ethel
Re: avortement
L'orsque ma fille a avorté; je passerai les details; j'ai remis dans les bras de Jésus cet enfant. En m'en remettant à sa misericorde. (mais le ressenti etait phisyquement insuportable). J'ai donné à cet enfant un prénom.
Un an plus tard,( à l'anniversaire) ma fille à eprouvé le besoin de parler de cet évenement. Nous n' en avions jamais parlé. A moment donné elle me dit , génée, qu'elle veut m'avouer une chose . Que je ne la prenne pas pour une folle, mais qu'elle a voulu donner un prénom à l'enfant qui n'avait pu naître. Eh bien, sans jamais en parler, nous avions donné le même prénom à ce petit ange; et pas un prénom unisexe. Vous imaginez notre emotion.
Mon confesseur m'a dit que ce " baptême " avait été entériné au ciel. Ce fut pour nous un message du seigneur pour nous apaiser. nous savons que cet enfant est auprés du seigneur .
Nous rendons grâce à Dieu pour tant d'amour.
Un an plus tard,( à l'anniversaire) ma fille à eprouvé le besoin de parler de cet évenement. Nous n' en avions jamais parlé. A moment donné elle me dit , génée, qu'elle veut m'avouer une chose . Que je ne la prenne pas pour une folle, mais qu'elle a voulu donner un prénom à l'enfant qui n'avait pu naître. Eh bien, sans jamais en parler, nous avions donné le même prénom à ce petit ange; et pas un prénom unisexe. Vous imaginez notre emotion.
Mon confesseur m'a dit que ce " baptême " avait été entériné au ciel. Ce fut pour nous un message du seigneur pour nous apaiser. nous savons que cet enfant est auprés du seigneur .
Nous rendons grâce à Dieu pour tant d'amour.
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Adeline
Re: avortement
de Adeline au RP Verlinde,
le 5/08/2003
Mon Père,
Vous écrivez:»Toute vie appartient à Dieu».
J’ai aussitôt pensé aux esclaves noirs en Amérique dont la vie appartenait à leur maître. Je ne me sens pas heureuse de savoir que je suis par rapport à Dieu dans la mêle dependance autoritaire que les esclaves noirs par rapport à leur maître.
Je trouve cette formule détestable et contraignante. Elle fonctionne à l’inverse de l’amour donc du don.
Si Dieu me donne ma vie, elle ne lui appartient plus. Quiconque donne perd ce qu’il donne et ne le récupère pas. Si je donne ma montre à un ami je sais que je n’ai plus aucun droit sur elle.
Selon vous, Dieu nous aime parce que nous lui appartenons?
Je suis troublée je ne reconnais plus "mon" christianisme.
Respectueusement.
le 5/08/2003
Mon Père,
Vous écrivez:»Toute vie appartient à Dieu».
J’ai aussitôt pensé aux esclaves noirs en Amérique dont la vie appartenait à leur maître. Je ne me sens pas heureuse de savoir que je suis par rapport à Dieu dans la mêle dependance autoritaire que les esclaves noirs par rapport à leur maître.
Je trouve cette formule détestable et contraignante. Elle fonctionne à l’inverse de l’amour donc du don.
Si Dieu me donne ma vie, elle ne lui appartient plus. Quiconque donne perd ce qu’il donne et ne le récupère pas. Si je donne ma montre à un ami je sais que je n’ai plus aucun droit sur elle.
Selon vous, Dieu nous aime parce que nous lui appartenons?
Je suis troublée je ne reconnais plus "mon" christianisme.
Respectueusement.
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P.Joseph-Marie
Re: avortement
Vous avez tout à fait raison : l’expression est trop synthétique.
Il faut la comprendre dans la logique de l’amour, c'est-à-dire du don réciproque, tel qu’il se vit au sein de la Trinité.
Les dons de Dieu sont sans repentance nous dit Saint Paul, et vous avez raison de souligner que nous disposons du don de la vie, car Dieu nous l’a vraiment donné. Ce n’est d’ailleurs pas sans danger : il suffit de voir ce que nous en faisons trop souvent hélas !
Ce don est à ce point irrévocable, que Dieu va le payer très cher le jour où il voudra nous sauver…
Ceci dit, l’attitude fondamentale dans le contexte de l’Alliance, est avant tout de reconnaître l’origine de ce don ainsi que sa gratuité. C’est précisément cette prise de conscience que la vie est don gratuit, qu’elle est une parole d’amour que Dieu prononce à chaque instant pour nous, qui nous conduit à donner une réponse proportionnée. Celle-ci consiste à refluer vers notre Source dans un don de tout notre être, à l’image du Fils refluant vers le Père qui l’engendre.
Autrement dit, l’expression « toute vie appartient à Dieu » fait partie intégrante de l’attitude de foi, d’une foi agissante par la charité (Ga 5, 6). Elle s’inscrit dans le contexte de la réciprocité de l’amour : « Je t’appartiens et tu m’appartiens » ; en stricte analogie avec ce que disait Jésus-Christ : « Tout ce qui est à toi, Père, est à moi et tout ce qui est à moi est à toi » (Jn 17, 10).
Pour ce qui est du cas particulier de l’enfant qui ne peut pas encore poser cet acte de liberté de disposer de sa vie, il n’en demeure pas moins vrai que les parents n’ont aucun droit à en disposer à sa place. S’il faut référer sa vie à un « autre », ce sera premièrement à Dieu, ses parents n’étant que co-créateurs. Dieu seul est la Source de « la vie, du mouvement et de l’être » (Ac 17, 28).
Il faut la comprendre dans la logique de l’amour, c'est-à-dire du don réciproque, tel qu’il se vit au sein de la Trinité.
Les dons de Dieu sont sans repentance nous dit Saint Paul, et vous avez raison de souligner que nous disposons du don de la vie, car Dieu nous l’a vraiment donné. Ce n’est d’ailleurs pas sans danger : il suffit de voir ce que nous en faisons trop souvent hélas !
Ce don est à ce point irrévocable, que Dieu va le payer très cher le jour où il voudra nous sauver…
Ceci dit, l’attitude fondamentale dans le contexte de l’Alliance, est avant tout de reconnaître l’origine de ce don ainsi que sa gratuité. C’est précisément cette prise de conscience que la vie est don gratuit, qu’elle est une parole d’amour que Dieu prononce à chaque instant pour nous, qui nous conduit à donner une réponse proportionnée. Celle-ci consiste à refluer vers notre Source dans un don de tout notre être, à l’image du Fils refluant vers le Père qui l’engendre.
Autrement dit, l’expression « toute vie appartient à Dieu » fait partie intégrante de l’attitude de foi, d’une foi agissante par la charité (Ga 5, 6). Elle s’inscrit dans le contexte de la réciprocité de l’amour : « Je t’appartiens et tu m’appartiens » ; en stricte analogie avec ce que disait Jésus-Christ : « Tout ce qui est à toi, Père, est à moi et tout ce qui est à moi est à toi » (Jn 17, 10).
Pour ce qui est du cas particulier de l’enfant qui ne peut pas encore poser cet acte de liberté de disposer de sa vie, il n’en demeure pas moins vrai que les parents n’ont aucun droit à en disposer à sa place. S’il faut référer sa vie à un « autre », ce sera premièrement à Dieu, ses parents n’étant que co-créateurs. Dieu seul est la Source de « la vie, du mouvement et de l’être » (Ac 17, 28).
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Angel
Re: avortement
Pourquoi Notre Dame de Guadalupe est-Elle patronne des femmes enceintes? (n'y a t-il pas aussi Sainte Anne et Sainte Rita?)
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P.Joseph-Marie
Re: avortement
J'ai trouvé également Ste Marguerite, Ste Hida von Hertzfeld, Ste Gérard Majella, mais... pas Notre Dame de Guadeloupe !
Je n'en sais donc rien, mais je suis sûr que quelqu'un nous donnera la réponse !
Je n'en sais donc rien, mais je suis sûr que quelqu'un nous donnera la réponse !
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Florian
Re: avortement
Source "la Vierge Marie au méxique" F Bruno Bonnet-Eymard"
Une apparition a Juan Diego, une femme...
Or Juan Diego note imédiatement que l'apparition (et donc la peinture miraculeuse ensuite) est une femme enceinte.
Et donc sur le manteau blanc, parce que c'est sur le "tablier" que porte Juan Diego qu'apparait mystérieusement cette représenttion de Notre Dame de Guadalupe.
On note aussi que les ornements des vetement de l'apparition comportent des symboles indiens, mais repris de manière a illustrer l'incarnation du Seigneur Jésus.
Pour faire bref, un sorte de cathéchisme symbolique pour l'Eglise naissante en amérique du sud...
C'est peut être pour cela que Notre Dame de Guadalupe transmetrait des graces particulière pour l'enfantement (des hommes et de l'Eglise)
Une apparition a Juan Diego, une femme...
Or Juan Diego note imédiatement que l'apparition (et donc la peinture miraculeuse ensuite) est une femme enceinte.
Et donc sur le manteau blanc, parce que c'est sur le "tablier" que porte Juan Diego qu'apparait mystérieusement cette représenttion de Notre Dame de Guadalupe.
On note aussi que les ornements des vetement de l'apparition comportent des symboles indiens, mais repris de manière a illustrer l'incarnation du Seigneur Jésus.
Pour faire bref, un sorte de cathéchisme symbolique pour l'Eglise naissante en amérique du sud...
C'est peut être pour cela que Notre Dame de Guadalupe transmetrait des graces particulière pour l'enfantement (des hommes et de l'Eglise)
