Homosexualité

Verrouillé
Jo

Homosexualité

Message par Jo »

Le curé de ma paroisse dit que les personnes homosexuelles peuvent communier....

Est-ce vrai :?:

P. Joseph-Marie
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Message par P. Joseph-Marie »

Une personne homophile – c'est-à-dire qui ressent une attraction vers une personne du même sexe, mais sans y consentir – peut bien sûr communier ; elle en a même besoin pour y puiser des forces pour le combat de la chasteté.
Mais si une personne consent à ce désir et passe à l’acte – c'est-à-dire une personne vivant l’homosexualité – elle est en état de péché, et ne peut pas communier sans avoir reçu au préalable le sacrement de la Réconciliation (ce qui implique qu’elle ait pris la ferme résolution – avec l’aide de la grâce – de ne pas persévérer dans ce péché).

Jo

Homosexualité

Message par Jo »

Dans le cas dont je parlais, ce prêtre faisait référence au débat sur le mariage des personnes homosexuelles au Canada. Il semble qu'un texte de la Conférence des évêques du Canada était contre le mariage mais ils ne condamnaient pas l'union des personnes homosexuelles pour autant que celle-ci n'était pas appelée "mariage".
Ce qui me choque dans tout ça, c'est que ce prêtre était tout à fait d'accord que des personnes homosexuelles vivent en couple, aillent à l'église et communient.
Quant à moi, je ne crois pas qu'ils soient en état de grâce.... Devrais-je lui dire ce que j'en pense? Comment peut-on suivre le magistère et les lois de l'église si les prêtres émettent des opinions non conformes.
Il faut prier pour les prêtres.
Union de prières.

P. Joseph-Marie
Messages : 1327
Enregistré le : 5 sept. 2003

Message par P. Joseph-Marie »

L’homosexualité entre de plus en plus dans les mœurs, et a hélas pénétré dans certains milieux ecclésiastiques. Le Canada est en pointe dans ce domaine, mais ce n’est pas une raison pour les suivre dans cette dérive. Il est incohérent d’admettre la cohabitation des homosexuels et de leur refuser le mariage. Ou bien l’homosexualité est moralement licite, et alors autant donner aux homosexuels les mêmes droits qu’aux couples hétérosexuels ; ou bien elle ne l’est pas, auquel cas il n’y a pas de raison de légitimer la cohabitation des homosexuels et de les accepter à la communion eucharistique.
Certains prêtres sont sans doute déboussolés face aux courants « libéraux » qui s’attaquent au discours du Magistère, accusant celui-ci d’être déphasé et dépassé. Vous avez raison de dire qu’il faut prier pour eux, afin qu’ils prennent conscience qu’en acceptant l’onction sacerdotale, ils se sont engagés à être les témoins fidèles de l’Evangile et de la doctrine de l’Eglise…

léonard

homosexualité et exclusion

Message par léonard »

"Ce qui me choque, écrit Jo, c'est que ce prêtre était tout à fait d'accord que des personnes homosexuelles vivent en couple, aillent à l'église et communient.
Quant à moi, je ne crois pas qu'ils soient en état de grâce...."
Qu'est-ce qui permet à la personne qui a écrit cette phrase de décider de qui est ou n'est pas en état de grâce?
S'il faut être saint pour bénéficier du salut de la croix, le ciel sera vide. Jésus n'est pas mort sur une croix comme un esclave pour les "honnêtes gens", mais pour les miséreux, les exclus. Vous êtes donc contre le salut quand d'autres que vous, des "moins-bien-que-vous", en bénéficient?
Les chrétiens doivent-ils exclure ceux que la société a déjà exclus et poursuit de sa réprobation?
C'est vraiment difficile de s'y retrouver dans une Eglise qui, d'un côté nous promet l'éternité du Paradis et, de l'autre, nous enferme dans des règles morales conventionnelles.
Il faudrait choisir. Ou Le Christ est un scandale ou un brave bourgeois confortable.

Invité

Message par Invité »

Un ami à moi qui est athé n'arrête pas de m'attaquer sur ce point. Je veux dire mon intolérence envers l'homosexualité. Il me dit de ne pas oublier que les homosexuels s'aiment et que ce n'est pas purement une question sexuelle. J'avoue que je reste vraiment perplexe. Doit-on vraiment être intransigeant sur des sujets comme celui-ci. Ne risque-t-on pas de faire preuve d'intolérance nous qui sommes pourtant pour la tolérance. :?: Souvent, je pense à une parole de la Bible qui dis que Dieu n'aime pas les tièdes et je me dis que c'est pour cela que l'église tient des positions de ce genre.
A vrai dire je suis un peu perdu à propos de ce sujet et je ne sais pas quoi répondre à mon ami. J'aimerais tellement qu'il se convertisse et qu'il n'est pas une image de l'église trop rigide.

Gwendoline

Message par Gwendoline »

Un ami à moi qui est athé n'arrête pas de m'attaquer sur ce point. Je veux dire mon intolérence envers l'homosexualité. Il me dit de ne pas oublier que les homosexuels s'aiment et que ce n'est pas purement une question sexuelle. J'avoue que je reste vraiment perplexe. Doit-on vraiment être intransigeant sur des sujets comme celui-ci. Ne risque-t-on pas de faire preuve d'intolérance nous qui sommes pourtant pour la tolérance. :?: Souvent, je pense à une parole de la Bible qui dis que Dieu n'aime pas les tièdes et je me dis que c'est pour cela que l'église tient des positions de ce genre.
A vrai dire je suis un peu perdu à propos de ce sujet et je ne sais pas quoi répondre à mon ami. J'aimerais tellement qu'il se convertisse et qu'il n'est pas une image de l'église trop rigide.

P. Joseph-Marie
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Enregistré le : 5 sept. 2003

Message par P. Joseph-Marie »

Je crois qu’il faut bien lui faire comprendre que la prise de position de l’Eglise porte sur le comportement homosexuel, non sur les personnes homosexuelles.
Il faut se réjouir que des personnes du même sexe s’aiment ; mais de quel amour s’agit-il ? L’amour sexuel est une forme particulière de l’amour, réservée à des êtres que la complémentarité sexuelle appelle à s’unir charnellement. Cette position sous-entend que la nature humaine est un don de Dieu dans lequel celui-ci exprime un appel. La sexualité exprime quelque chose de l’appel de Dieu sur la personne : lorsqu’un homme et une femme s’unissent dans l’amour au sein d’une relation stable, ils obéissent à l’appel de Dieu inscrit dans leur nature. On ne peut pas en dire autant d’une relation charnelle entre deux personnes du même sexe, union qui est plutôt « contre nature », au sens où elle ne tient pas compte de la complémentarité naturelle entre le masculin et le féminin.
Le problème est qu’aujourd’hui, nos contemporains ne considèrent plus leur nature comme un don de Dieu à respecter et à écouter, mais plutôt comme une « matière » à utiliser comme bon leur semble. La théorie dite « constructionniste » prétend que l’homme et la femme peuvent adopter tous les comportements sexuels imaginables sans avoir à tenir compte de leur physiologie, qui ne serait qu’accidentellement masculine ou féminine. Vous comprendrez sans peine que face à une telle doctrine, l’attitude chrétienne ne peut qu’apparaître intolérante ; le tout est de savoir si cette doctrine est « vraie » ! Mais en utilisant ce terme, j’ouvre un autre chapitre, qui n’est guère plus simple : « qu’est ce que la vérité ? ». Pour nos contemporains, chacun de nous aurait à décider de sa vérité ; de même que le bien et le mal ne seraient que des conventions sociales, variant de culture à culture, ainsi le vrai serait lui aussi relatif à chacun. Ce subjectivisme des valeurs est en passe de rendre de plus en plus difficile le dialogue entre nous chrétiens et les agnostiques de notre entourage.
Mais ne nous laissons pas impressionner : souvenons-nous de l’argument qu’opposait déjà Aristote aux sophistes de son époque (4 siècles avant notre ère) : « si vous affirmez qu’il n’y a pas de vérité, vous tenez au moins cette affirmation pour vraie ; et par le fait même, vous invalidez votre affirmation ! » :wink:

Verrouillé