Bonjour mon Père,
Au commencement, avant la création du monde, des anges, qui pourtant vivaient dans la plénitude de Dieu, se sont détournés de l'amour divin. Comment peut-on avoir des pensées néfastes quand on vit dans l'amour de Dieu ? De meme, si nous allons au Ciel, ne pourrons nous pas, nous aussi, nous détourner du regard lumineux de notre Seigneur ?
Les anges déchus
-
P. Joseph-Marie
- Messages : 1327
- Enregistré le : 5 sept. 2003
Dans ses Exercices spirituels, Saint Ignace de Loyola propose la méditation du péché des Anges en début de la « première semaine », afin de nous aider à découvrir l’essence même du péché. Il écrit :
« Me remettre en mémoire le péché des Anges. Comment, eux qui avaient été créés dans la grâce, et qui n’ont pas voulu mettre à profit leur liberté pour rendre respect et obéissance à leur Créateur et Seigneur, ils tombèrent dans l’orgueil, passèrent de la grâce à la perversion et furent expulsés du ciel en enfer » (n°50).
Nous saisissons ici la gravité du péché dans sa source hors du temps. La liberté nous est donnée pour choisir et nous élancer vers le Bien pour lequel Dieu nous a créés, c'est-à-dire lui-même, Source et Fin de toutes choses. Le péché des Anges apparaît donc comme la volonté d’autonomie par lequel ces êtres sublimes ont voulu vivre dans l’indépendance, « sans Dieu, malgré Dieu, voire contre Dieu » comme dira Saint Maxime le Confesseur. C’est à cette même tentation que le Satan a soumis Eve, hélas avec succès : « vous serez comme des dieux, connaissant le bien et le mal », c'est-à-dire ne devant plus rien à ce Dieu dont vous serez devenu l’égal.
Par contre si nous consentons à la grâce du salut offerte par Dieu notre Père en son Fils Jésus-Christ, nous entrons à nouveau dans la liberté véritable des fils : nous refluons dans l’élan de l’Esprit vers notre Source pour entonner avec le Christ, tous les bons Anges et tous les saints, l’éternelle Eucharistie. Comme notre liberté se sera fixée dans la définitivité d’un don sans retour, pas de crainte à avoir : nous ne pourrons pas réitérer le mauvais choix des Anges !
« Me remettre en mémoire le péché des Anges. Comment, eux qui avaient été créés dans la grâce, et qui n’ont pas voulu mettre à profit leur liberté pour rendre respect et obéissance à leur Créateur et Seigneur, ils tombèrent dans l’orgueil, passèrent de la grâce à la perversion et furent expulsés du ciel en enfer » (n°50).
Nous saisissons ici la gravité du péché dans sa source hors du temps. La liberté nous est donnée pour choisir et nous élancer vers le Bien pour lequel Dieu nous a créés, c'est-à-dire lui-même, Source et Fin de toutes choses. Le péché des Anges apparaît donc comme la volonté d’autonomie par lequel ces êtres sublimes ont voulu vivre dans l’indépendance, « sans Dieu, malgré Dieu, voire contre Dieu » comme dira Saint Maxime le Confesseur. C’est à cette même tentation que le Satan a soumis Eve, hélas avec succès : « vous serez comme des dieux, connaissant le bien et le mal », c'est-à-dire ne devant plus rien à ce Dieu dont vous serez devenu l’égal.
Par contre si nous consentons à la grâce du salut offerte par Dieu notre Père en son Fils Jésus-Christ, nous entrons à nouveau dans la liberté véritable des fils : nous refluons dans l’élan de l’Esprit vers notre Source pour entonner avec le Christ, tous les bons Anges et tous les saints, l’éternelle Eucharistie. Comme notre liberté se sera fixée dans la définitivité d’un don sans retour, pas de crainte à avoir : nous ne pourrons pas réitérer le mauvais choix des Anges !
