La plupart du temps les récits bibliques comportent beaucoup de contradictions et d'incohérences. Lorsque Moise lève son bras et que Dieu lui obéit et ordonne le retrait de la mer pour sauver le peuple hébreux (600 000 personnes contre "600 chars d'élites, et tous les chariots d'Egypte, tous couverts de guerriers" : un peu disproportionné il me semble...), cela s'apparente vraiment à un conte.
Bien sûr si Dieu existe rien ne lui est impossible et il a pu profiter d'une lune bien à propos pour utiliser à son profit un effet de marrée, mais quand même c'est un peu fort de café.
Pour ma part je ne peux pas fonder ma foi sur de tels récits romantiques, mais c'est un avis personnel qui n'engage que moi.
une grande parabole ou une supercherie grandiloquente ?
-
- Messages : 1327
- Enregistré le : 5 sept. 2003
Je voudrais vous suggérer d’appliquer un principe qui jusqu’à présent m’a beaucoup aidé : ne jamais prendre mon interlocuteur pour un imbécile, surtout lorsqu’il a fait ses preuves. Mais me dire - si je ne comprends pas ce qu’il dit ou si ses propos me semblent incohérents - que je n’ai sans doute pas compris son angle d’approche, son genre littéraire, l’intention de son propos…
Je crois qu’un peu d’humilité devant des textes comme ceux de la Bible n’est pas superflu. Vous serez sans doute étonnée d’entendre qu’un Juif sourirait de bon cœur en lisant vos propos sur l’historicité du passage de la Mer Rouge. Il vous montrerait lui-même deux ou trois versions très différentes du même récit dans différents livres de la Bible ! La première question à se poser devant un texte, pourrait être : « Quel est son genre littéraire ? » Réponse : genre épique, au service d’un message théologique. Ce n’est donc pas un récit historique au sens où vous l’entendez. La description historique – très variable selon les versions – est au service d’un message qui est d’un autre ordre, et qui ne peut s’accueillir que dans la foi ; ce message pourrait se résumer très succinctement comme suit : Dieu est intervenu en faveur d’Israël pour le sauver.
Dieu agit dans l’histoire, mais l’action divine ne se révèle qu’à la lumière de l’interprétation croyante que nous pouvons en faire sous la conduite de l’hagiographe. Le charisme de l’inspiration permet en effet à celui-ci d’en révéler le sens caché. La description épique a donc pour but de nous aider à accéder à ce sens caché, le seul qui soit existentiellement et durablement important.
Je crois qu’un peu d’humilité devant des textes comme ceux de la Bible n’est pas superflu. Vous serez sans doute étonnée d’entendre qu’un Juif sourirait de bon cœur en lisant vos propos sur l’historicité du passage de la Mer Rouge. Il vous montrerait lui-même deux ou trois versions très différentes du même récit dans différents livres de la Bible ! La première question à se poser devant un texte, pourrait être : « Quel est son genre littéraire ? » Réponse : genre épique, au service d’un message théologique. Ce n’est donc pas un récit historique au sens où vous l’entendez. La description historique – très variable selon les versions – est au service d’un message qui est d’un autre ordre, et qui ne peut s’accueillir que dans la foi ; ce message pourrait se résumer très succinctement comme suit : Dieu est intervenu en faveur d’Israël pour le sauver.
Dieu agit dans l’histoire, mais l’action divine ne se révèle qu’à la lumière de l’interprétation croyante que nous pouvons en faire sous la conduite de l’hagiographe. Le charisme de l’inspiration permet en effet à celui-ci d’en révéler le sens caché. La description épique a donc pour but de nous aider à accéder à ce sens caché, le seul qui soit existentiellement et durablement important.