prière de guérison

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thomine

prière de guérison

Message par thomine »

Qu'est ce qu'une prière de guérison ajoute au sacrement de pénitence ? la grâce du sacrement n'est elle pas suffisante pour guérir et panser nos plaies ? qui peut faire ces prières ?

P. Joseph-Marie
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Message par P. Joseph-Marie »

Le sacrement de la réconciliation est bien sûr un des trois sacrements de guérison, avec le sacrement des malades et l’Eucharistie. Mais on peut fort bien prier pour une guérison physique en dehors du contexte d’une confession. Pour ce qui est des guérisons psycho-spirituelles, certes le pardon est une étape incontournable, mais il y a aussi des étapes intermédiaires – par exemple : retrouver l’accès à des plages de mémoire occultées – qui peuvent être demandées dans la prière. Tout chrétien peut faire de telles prières, mais il semble logique de les faire avec la personne qui vous accompagne dans cette démarche de guérison intérieure.

rita

prières de délivrance

Message par rita »

Ce sujet m'intéresse car en ce qui me concerne, le prêtre qui m'accompagne m'a dit que le sacrement de pénitence ne suffirait pas pour me guérir mais qu'en plus il faudrait "prier sur moi" .. comme je m'étonnais et m'interrogeais de cette initiative, il m'a dit qu'en fait, c'était des prières "dites" de délivrance pour me délivrer d'esprits mauvais qui certainement m'habitaient, mais tout pécheur qui se respecte n'est-il pas plus ou moins habité par de mauvais esprits qui le conduisent à pécher ? où alors est-ce que je suis vraiment une grande pécheresse ?

P. Joseph-Marie
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Message par P. Joseph-Marie »

La prière de délivrance n’est pas à vrai dire une prière de guérison, même si elle peut éventuellement faire partie de la démarche de guérison. En général elle est proposée lorsque la personne a participé à l’une ou l’autre activité occulte ou spirite, ou qu’elle a baigné dans les eaux troubles de l’ésotérisme. On peut aussi la proposer à des personnes subissant des influences négatives (envoûtement). La prière de délivrance ne vise donc pas un péché particulier, mais plutôt des pratiques qui sont susceptibles de « lier » la victime à des entités négatives qui ont réussi à la séduire. Je crois qu’il faut éviter de parler d’inhabitation par les esprits mauvais : il s’agit plutôt d’une possible influence due à des complicités malheureuses qui leur ont donné quelques « droits » sur nous. Mais ces entités demeurent extérieures à nous.

Edwige

prière de guérison

Message par Edwige »

Qu'est ce que "retrouver l'accès à des plage de mémoire oubliées" ? J'ai lu le livre de Barbara LEAHY SHLEMON sur les conseils d'un prêtre et en vue d'une démarche de guérison intérieure. Mais je n'ai matériellement pas le temps d'aller voir souvent ce prêtre. Alors, comment puis-je dans la prière faire une démarche plus profonde ? Puis-je demander à Dieu de m'écalirer sur ces "plages de mémoire oubliées" et comment discerner ? Comment ne pas tomber dans le piège de l'imaginaire ?
Quel livre me conseilleriez-vous ? Avec pour moi un jour l'Espérance de faire une retraite "chez vous".
Merci et Sainte Année 2005 :D , union de prière pour en particulier votre oeuvre d'évangélisation.

P. Joseph-Marie
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Message par P. Joseph-Marie »

Je ne crois pas que ce soit par là qu’il faille commencer. Il me semble que si vous faites la démarche seule, il faut avant tout laisser l’initiative à l’Esprit Saint, en lui demandant de vous conduire vers une des expériences de votre petite enfance que vous n’avez pas intégrée et qui vous influence à votre insu dans votre comportement actuel. Il y en a sans doute un certain nombre, mais il faut bien commencer par la première ! Laissez donc l’Esprit faire le choix. Ne cherchez pas par vous-même, mais après lui avoir fait cette prière, soyez attentive aux souvenirs qui peuvent monter en vous à partir de l’une ou l’autre rencontre de la vie quotidienne. Donnez-vous le temps de relire l’événement dont vous vous souvenez, et surtout : voyez bien ce qu’il en est de la relation aux personnes impliquées. Ce peut être l’occasion de pardons à donner ou à demander ; et aussi d’accueillir dans la prière la présence de Dieu au cœur de cet événement. Les livres ne sont que des introductions à une pratique ; oserais-je vous conseiller mon ouvrage sur la guérison intérieure ?
Je vous remercie bien sincèrement pour vos vœux, que je vous réciproque de tout cœur !

rita

prière de guérison

Message par rita »

mais à quoi cela sert-il de se prendre la tête à chercher ce qui n'a pas été dans sa petite enfance, quelles sont les blessures qui n'ont pas été guéries , les pardons qui n'ont pas été donnés, n'est ce pas gratter un bobo pour se faire saigner ?? en cherchant et en analysant, effectivement, on peut toujours trouver des nons-pardons, des souffrances.. mais ne faut il pas faire une prière plus générale en disant : Seigneur, je t'offre et te confie mon passé, mes blessures, aide-moi à panser ce qui n'a pas été soigné... faire ressortir des souffrances n'est-ce pas finalament un peu "maso".., je ne vois vraiment pas l'intérêt de ce genre de démarche sinon de se faire souffrir un peu plus... la vie est suffisamment pénible pour ne pas se la compliquer un peu plus... la vie est tellement dure déjà, pourquoi se la rendre encore plus difficile ?

P. Joseph-Marie
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Enregistré le : 5 sept. 2003

Message par P. Joseph-Marie »

Si vous n’en ressentez pas le besoin, surtout : ne vous forcez pas ! La démarche de guérison intérieure n’a rien « d’obligatoire ». Il me semble que si vous étiez affectée d’une blessure du passé, qui vous inhibe réellement dans votre activité aujourd’hui, vous chercheriez à vous mettre au clair afin de libérer votre liberté et de disposer de toutes vos ressources. Auquel cas il est en effet incontournable de revisiter les relations « nouées » qui bloquent la circulation de la vie. Vous pouvez bien sûr prononcer une prière tout à fait générale, mais le Seigneur attend de moi un acte de liberté plus précis pour les situations dans lesquelles j’ai engagé ma liberté : il ne peut pas me guérir sans mon consentement explicite et clairement défini. Il n’y a là rien de « maso », puisque nous n’évoquons telle souffrance de la petite enfance que pour intégrer l’événement traumatisant qui en est la cause, et pour l’empêcher précisément de nous faire souffrir à notre insu.

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