Mon Père,
Pourquoi la parole de Jésus n'a-t'elle pas christianisé Israél et les pays aujourd'hui musulmans (sauf de manière marginale) ?
Il a dû et il doit y avoir tout de même, parmi ce milliard d'hommes et de femmes, beaucoup de bon terreau pour la parole du Christ !!
Merci pour votre réponse.
Jean-Claude
Les fruits de l'Evangile
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- Enregistré le : 5 sept. 2003
Sans aucun doute ; ce qui manque surtout, comme le dit Jésus lui-même, ce sont « les ouvriers pour la moisson » !
Ceci dit, il ne faut pas négliger l’impact culturel. Il n’est pas facile de se désolidariser de sa culture pour adhérer à une autre religion - ce qui implique en général aussi adhérer à une autre culture, car une foi vivante s’incarne dans une culture (une façon de vivre) particulière. Cela suppose la force, le courage, d’affronter la solitude, l’isolement, la réprobation voire la persécution de ses proches : autant de choses que Jésus a annoncé à ceux qui le suivaient. N’oublions pas que les apôtres et les premiers disciples étaient juifs, et ont subi ce rejet de la part de leurs ex-coreligionnaires. Il n’y a pas de raison que d’autres n’aient pas ce même courage ; d’ailleurs il y a bon nombre de conversions, tant en milieu juif qu’en terre d’islam. Mais en général il est fait peu de publicité de ces conversions pour des raisons évidentes de sécurité des personnes.
Il n’en reste pas moins que votre question soulève le difficile problème de l’inculturation de la foi : jusqu’où peut-on adapter la présentation du message évangélique à la culture à laquelle on s’adresse, sans le dénaturer ? La réponse n’est pas facile ; et pourtant dans bien des pays elle est urgente, afin de faire connaître la Bonne Nouvelle à nos frères qui l’attendent parfois sans le savoir.
Ceci dit, il ne faut pas négliger l’impact culturel. Il n’est pas facile de se désolidariser de sa culture pour adhérer à une autre religion - ce qui implique en général aussi adhérer à une autre culture, car une foi vivante s’incarne dans une culture (une façon de vivre) particulière. Cela suppose la force, le courage, d’affronter la solitude, l’isolement, la réprobation voire la persécution de ses proches : autant de choses que Jésus a annoncé à ceux qui le suivaient. N’oublions pas que les apôtres et les premiers disciples étaient juifs, et ont subi ce rejet de la part de leurs ex-coreligionnaires. Il n’y a pas de raison que d’autres n’aient pas ce même courage ; d’ailleurs il y a bon nombre de conversions, tant en milieu juif qu’en terre d’islam. Mais en général il est fait peu de publicité de ces conversions pour des raisons évidentes de sécurité des personnes.
Il n’en reste pas moins que votre question soulève le difficile problème de l’inculturation de la foi : jusqu’où peut-on adapter la présentation du message évangélique à la culture à laquelle on s’adresse, sans le dénaturer ? La réponse n’est pas facile ; et pourtant dans bien des pays elle est urgente, afin de faire connaître la Bonne Nouvelle à nos frères qui l’attendent parfois sans le savoir.
Mon Père,
Si les juifs avaient une religion ancrée dans leur culture depuis trés longtemps il n'en a pas été de même, me semble t'il, pour les pays devenus musulmans. Le message du Christ a eu six siècles d'avance sur celui de Mahomet pour donner des fruits dans cette région du monde. N'y a t'il pas eu assez d'ouvriers dans ces époques ? Les raisons sécuritaires étaient elles aussi fortes qu'à présent ?
Il manquait effectivement d’ouvriers pour aller porter la Bonne Nouvelle dans la mosaïque de petits états que l’islam allait unifier.
Les continents américain et africain avaient eux aussi leurs cultures et sans doute des peurs a surmonter et, pourtant, leurs réponses à l'Evangile a été meilleure.
Voyez ce qui me pose question : je trouve fulgurante la parole de Jésus et je ne comprends pas pourquoi elle n'a pas boulversé, au moins dans ces six premiers siècles, plus de braves gens au Proche-Orient. Pourquoi n'a t'elle pas surpassé les cultures et les peurs comme elle l'a fait dans d'autres régions du monde.
Je crois que le contexte politique est particulièrement important. Mohamed a effectivement réussi non seulement à unifier, mais aussi à donner une identité à cette mosaïque de tribus. Cette identité est à la fois religieuse, culturelle, sociale, économique et politique (y compris militaire). D’où la difficulté pour les ressortissants des pays musulmans de se convertir : le pas est particulièrement important et difficile à poser car il s’agit de quitter un « monde » pour entrer dans un autre, ce qui est plutôt insécurisant.
Cordialement,
Jean-Claude
Si les juifs avaient une religion ancrée dans leur culture depuis trés longtemps il n'en a pas été de même, me semble t'il, pour les pays devenus musulmans. Le message du Christ a eu six siècles d'avance sur celui de Mahomet pour donner des fruits dans cette région du monde. N'y a t'il pas eu assez d'ouvriers dans ces époques ? Les raisons sécuritaires étaient elles aussi fortes qu'à présent ?
Il manquait effectivement d’ouvriers pour aller porter la Bonne Nouvelle dans la mosaïque de petits états que l’islam allait unifier.
Les continents américain et africain avaient eux aussi leurs cultures et sans doute des peurs a surmonter et, pourtant, leurs réponses à l'Evangile a été meilleure.
Voyez ce qui me pose question : je trouve fulgurante la parole de Jésus et je ne comprends pas pourquoi elle n'a pas boulversé, au moins dans ces six premiers siècles, plus de braves gens au Proche-Orient. Pourquoi n'a t'elle pas surpassé les cultures et les peurs comme elle l'a fait dans d'autres régions du monde.
Je crois que le contexte politique est particulièrement important. Mohamed a effectivement réussi non seulement à unifier, mais aussi à donner une identité à cette mosaïque de tribus. Cette identité est à la fois religieuse, culturelle, sociale, économique et politique (y compris militaire). D’où la difficulté pour les ressortissants des pays musulmans de se convertir : le pas est particulièrement important et difficile à poser car il s’agit de quitter un « monde » pour entrer dans un autre, ce qui est plutôt insécurisant.
Cordialement,
Jean-Claude