Procréation

[P.Joseph-Marie]

Là vraiment les passions se déchaînent et la raison y perd son compte. Je crois dès lors qu'il vaut mieux se taire et en rester là.

[P.Joseph-Marie]

Pourquoi insultez vous l'Eglise juste après avoir reconnu qu'il y a de la sagesse dans son discours puisqu'elle annonce une loi de la progressivité ? Vous ne faites que confirmez que vous êtes hélas mue par un a priori - que les médias ont bien orchestré - contre l'Eglise. Même si je parvenais à vous démontrer par a+b que les médias déforment sa pensée, vous ne me croiriez pas... C'est cela aussi un paradigme: cela peut fonctionner en dépit du bon sens.

[P.Joseph-Marie]

Impossible de répondre à ce fatras d'insulte, d'ailleurs vous n'attendez pas de réponse, c'est clair. Nous publions cette intervention précisément pour montrer à quel degré d'incohérence en sont arrivés certains chrétiens, qui prétendent appartenir au Christ, mais bien sûr en-dehors de cette Eglise que vous avez largement (dis)qualifiée dans votre intervention.
Je veux simplement témoigner que je suis un prêtre heureux dans son célibat, sans frustration, et sans être homosexuel ou avoir de relations secrètes hors-ministère. Le célibat est une histoire d'amour, un amour qui est capable de saisir et d'orienter tout l'être de la personne, jusque dans sa dimension somatique. J'ajoute que la chasteté au sein du mariage a elle-aussi comme visée de rendre à l'amour ses lettres de noblesse. Mais peut-être ne mettons-nous plus de la même chose sous le terme d'amour...

[Aimé]

Je ne pense pas avoir insulté l’Eglise dans sa hiérarchie en disant qu’elle se montre plus matrone (ce mot n’est pas une injure) que mater et magistra dans le domaine de son enseignement sur le mariage. En fait, il doit y avoir un très fort déficit de communication de la part de la hiérarchie de l’Eglise sur ce thème au détriment de ce qu’en disent les médias. Promis, juré, je vais relire l’encyclique et vais prendre connaissance de votre livre en prenant le temps de bien réfléchir pour voir si ce qui est dit tient compte de la réalité des conditions de vie de beaucoup de jeunes couples d’aujourd’hui, (qui pour certains se trouvent séparés pendant de nombreux jours) par rapport aux méthodes naturelles de régulation des naissances, quand ils se retrouvent le week-end seulement, ou une fois tous les 15 jours, ou une fois par mois. Ce qui est sûr, c’est qu’il faut déminer le terrain, c’est-à-dire supprimer les malentendus. Trop de jeunes, qui ne sont pas des voyous, arrêtent toute pratique religieuse à cause de ces malentendus.

[Sauveur]

J'ai été séminariste et je n'ai pas persévéré à cause précisément de mes pulsions sexuelles. J'ai regrété de ne pas avoir pu bénéficier jusqu'au bout de la formation exemplaire qui est donnée à des jeunes qui vont faire voeux de chasteté. Il faut admirer ceux qui arrivent à dominer une nature aussi exigente que la notre. Je pense ne pas me tromper en disant que nous sommes les seuls êtres vivants à procréer en toute saison. Les animaux savent attendre que la femelle soit disposée; ils la respectent hors période de fécondité. Même si certains hommes d'église sucombent, ils sont heureusement peu nombreux, admirons ceux qui ont la force de vivre toute une vie en se privant du plaisir qui donne la vie.

[P.Joseph-Marie]

Juste pour information. Savez-vous que Freud n'hésite pas à affirmer que "les couples qui veulent maintenir la tendresse, doivent limiter leurs relations sexuelles". Sans aucun doute ce principe sera-t-il mieux reçu venant de Freud que des vieux grincheux du Vatican !

[Hannah]

Je vous remercie pour vos réponses, Mon Père. Je suis désolée de la tournure qu'a pris cette question.

[P.Joseph-Marie]

Pas du tout: vous avez eu le mérite de la sincérité et je l'ai reçue comme un signe de confiance. J'ai trop senti votre souffrance pour être choqué; c'est d'ailleurs pourquoi j'ai publié vos interventions, car je suis sûr qu'elle rejoint la souffrance de tant d'autres personnes.
Je ne peux que vous encourager à approfondir les motivations de l'Eglise, qui se veut servante du projet de Dieu sur ses enfants. Un projet exigeant depuis un triste matin de Genèse où nos premiers parents se sont laissés entraîner loin de la lumière de la grâce divine... Mais je vous assure qu'il y a une cohérence et un chemin !