Bonjour mon Père,
Je trouve que le terme "chair" porte à confusion!
D'une part, d'après St Paul, la chair représente le principe de péché présent et agissant en nous. (Galates 5.19)
D'autre part, dans le Credo nous parlons de la résurrection de la chair, la chair désignant alors le corps mortel (Rm 8.11), l'homme dans sa condition de faiblesse et de mortalité (CEC 990).
Pouvez-vous m'éclairer? merci
La chair ou la chair?
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- Enregistré le : 5 sept. 2003
Je reconnais que la polysémie du terme « chair » ne facilite pas la compréhension. En fait il faut déterminer le sens du terme de son contexte d’utilisation. Car la chair peut désigner :
- l’ensemble du corps créé par Dieu sans ;
- l’homme en sa totalité concrète : l’expression « toute chair » désigne la création animée toute entière ou l’humanité ;
- le fond de la personne : l’époux et l’épouse sont appelés à ne faire plus qu’une seule chair (Gn 2, 24 ; Mt 19, 5 ; Ep 5, 31) ;
Aucune nuance péjorative bien sûr dans ces premières approches.
Le même terme peut aussi indiquer la créature au sens large : hormis Dieu, tout est chair ; pour Ezéchiel (10, 12) comme pour de nombreux Pères de l’Eglise, l’Ange possède un corps, plus « spirituel » que le nôtre, certes, mais un corps quand même.
En général cette dernière utilisation souligne cependant la finitude et l’impuissance de l’homme face à Dieu : « Toute chair est comme l’herbe, mais la parole de Dieu subsiste à jamais » (Is 40, 6s). Jésus lui-même dira en ce sens : « Ce qui est né de la chair est chair, ce qui est né de l’Esprit est esprit » (Jn 3, 6) ; et encore : « C’est l’Esprit qui vivifie, la chair ne sert de rien » (Jn 6, 63). Le terme n’est pas vraiment négatif : il désigne la condition terrestre que le Verbe de Dieu a voulu prendre : « Le Verbe s’est fait chair et il a demeuré parmi nous » (Jn 1, 14).
Par contre le terme est porteur d’une connotation négative lorsqu’il désigne la cause du péché : le désordre du péché est comme incrusté dans la chair, qui rend vains les efforts de l’esprit, du moins aussi longtemps que l’homme n’est pas fortifié par la grâce divine qui découle de la Croix de son Sauveur. C’est dans ce dernier sens qu’il faut comprendre un passage comme celui auquel vous faites allusion (Ga 5, 19).
- l’ensemble du corps créé par Dieu sans ;
- l’homme en sa totalité concrète : l’expression « toute chair » désigne la création animée toute entière ou l’humanité ;
- le fond de la personne : l’époux et l’épouse sont appelés à ne faire plus qu’une seule chair (Gn 2, 24 ; Mt 19, 5 ; Ep 5, 31) ;
Aucune nuance péjorative bien sûr dans ces premières approches.
Le même terme peut aussi indiquer la créature au sens large : hormis Dieu, tout est chair ; pour Ezéchiel (10, 12) comme pour de nombreux Pères de l’Eglise, l’Ange possède un corps, plus « spirituel » que le nôtre, certes, mais un corps quand même.
En général cette dernière utilisation souligne cependant la finitude et l’impuissance de l’homme face à Dieu : « Toute chair est comme l’herbe, mais la parole de Dieu subsiste à jamais » (Is 40, 6s). Jésus lui-même dira en ce sens : « Ce qui est né de la chair est chair, ce qui est né de l’Esprit est esprit » (Jn 3, 6) ; et encore : « C’est l’Esprit qui vivifie, la chair ne sert de rien » (Jn 6, 63). Le terme n’est pas vraiment négatif : il désigne la condition terrestre que le Verbe de Dieu a voulu prendre : « Le Verbe s’est fait chair et il a demeuré parmi nous » (Jn 1, 14).
Par contre le terme est porteur d’une connotation négative lorsqu’il désigne la cause du péché : le désordre du péché est comme incrusté dans la chair, qui rend vains les efforts de l’esprit, du moins aussi longtemps que l’homme n’est pas fortifié par la grâce divine qui découle de la Croix de son Sauveur. C’est dans ce dernier sens qu’il faut comprendre un passage comme celui auquel vous faites allusion (Ga 5, 19).
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- Messages : 18
- Enregistré le : 19 janv. 2005
Les deux caractéristiques les plus humaines du corps de gloire réssuscité - possibilité de se nourrir et corps de chair et d'os - sont tirés des passages Ac 10, 41 et Lc 24, 39-43 (Jean 20.26 28 ) , en existe-t-il d'autres?
Dans Lc 24. 39 "Regardez mes mains et mes pieds : c’est bien moi ", il n'est fait mention d'aucune trace de plaies de la crucifixion, n'est-ce pas?
Dans Lc 24. 39 "Regardez mes mains et mes pieds : c’est bien moi ", il n'est fait mention d'aucune trace de plaies de la crucifixion, n'est-ce pas?
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- Messages : 1327
- Enregistré le : 5 sept. 2003
Je ne crois pas effectivement qu’il y ait d’autres passages attestant la réalité objective du Corps du Ressuscité. Le passage de Saint Luc me semble implicite : Jésus n’inviterais pas à contempler ses mains et ses pieds si ce n’était pour y reconnaître la trace des clous qui l’avaient fixé sur la Croix.