Vous semblez dire que celui qui n'adhère pas au dogme catholique sur le Péché originel peut quand même communier. Alors là je ne comprends plus !
Communier cela ne consiste-t-il pas à participer au Sacrifice rédempteur du Christ mort et réssuscité pour nous délivrer du péché originel ? Un document du Magistère de l'Eglise daté du 25 mars 2004 s'intitule justement : "Le sacrement de la Rédemption" (à propos d'une instruction sur la liturgie eucharistique promulguée par le saint siège). Donc, si en conscience je n'adhère pas au dogme sur le P.O, je ne vois pas pourquoi j'irais communier au corps et au sang du Christ ! Ou alors vous présentez l'Ostie consacrée par le Prêtre comme dans d'anciens Catéchismes : une sorte de cachet d'aspirine qui guérirait toutes les maladies !
Enfin, selon la phrase célèbre de Thomas d'Aquin qui dit que :"Quand un être a toute sa raison d'être dans un autre, il est IMPOSSIBLE qu'il n'aime pas, par nature, cet autre plus que lui-même" (...) "Sous ce rapport tout être aime naturellement Dieu plus que lui-même" (Somme théologique, IV, q.60, art.5) ne doit-on pas dire qu'en fait le dogme sur le Péché originel est proprement ir-rationnel en niant purement et simplement la raison humaine, dans ce système de pensée aristotélico-thomiste qui est celui dont se réclame l'Eglise catholique romaine à tout le moins (et non pas "trans-rationnel" comme on le dit souvent). Tous autant qu'on est n'irait-on pas "serrer la paluche" du Bon Dieu s'il se présentait à nous ? Pourquoi non après tout (surtout s'il n'est qu'Amour !) ?