la priere :pourquoi?

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noyouane

la priere :pourquoi?

Message par noyouane »

depuis qque temps je suis tres mal a l'aise avec la priere. a quoi ca sert?
notament la priere de demande. a t-on le droit (est il bienseant) de demander a Dieu une reussite a un examen, une guerison pour soi ou un tiers ,la recouvrance d'un objet perdu .ou s'arrete ou commence la futilite. n'est ce pas considerer Dieu comme un distributeur automatique.
d'autant que l'on n'est pas souvent exauce meme pour des motifs graves guerison de maladie par ex.Dieu ne sait il pas ce qui est bon pour nous? a quoi bon rabacher. La seule priere agreable a Dieu n'est elle pas la priere de louange.mais alors j'ai l'impression de considerer Dieu comme une idole ou un homme vaniteux qui serait content de s'entendre encense a longueur de journee venez a mon aide merci

P. Joseph-Marie
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Enregistré le : 5 sept. 2003

Message par P. Joseph-Marie »

Je crois qu’il faut partir du principe que nous ne savons pas prier, et que seul l’Esprit Saint peut venir à notre secours dans ce domaine. Si j’essaye de prier, c’est avant tout dans l’obéissance de la foi, car je crois que Dieu est un Père plein de tendresse (même si je n’en éprouve rien), que Jésus est mon Sauveur (même si parfois j’aimerais me sentir davantage « sauvé » de mes péchés), et que l’Esprit Saint est l’hôte de mon cœur (même si j’ai plutôt l’impression qu’il dort ou est parti en vacances !). Mais comme je ne prie pas pour moi, mais simplement parce que Jésus m’a dit de le faire, mes états d’âme subjectifs n’y entrent pas pour grand-chose. Pour éviter au maximum d’être néanmoins saisi par ces fameux « états-d’âme », je crois qu’il est important de prier avec la Parole de Dieu. Elle est objectivement la Parole que m’adresse Celui que je désire rencontrer dans la prière, et elle me propose même dans les Psaumes, de quoi répondre à Dieu à partir de toutes les situations humaines imaginables, depuis la révolte jusqu’à la jubilation, en passant par le deuil ou la maladie. En fonction de ce que je découvre, je peux fort bien donner plus d’importance à la louange, à la supplication, à la demande de pardon, ou à l’adoration. Si notre louange monte à partir d’une rencontre dans la Parole, je suis sûr que vous n’aurez plus l’impression de vous adresser à une idole vaniteuse. Une préface du temps pascal précise que Dieu n’a pas besoin de notre louange, mais qu’elle nous rapproche de lui. Saint Augustin disait déjà cela dans ses Confessions : Dieu nous a fait pour lui, et pour que nous puissions venir jusqu’à lui et trouver en lui notre bonheur, il a mis en nous le désir de la louange, parce qu’elle est le chemin le plus direct pour le rejoindre. Pour ce qui est de la demande, ne craignons pas de demander, c’est un signe de confiance ; mais laissons Dieu décider du moment opportun de nous exaucer, et n’oublions pas (comme disait Sainte Thérèse d’Avila) qu’il corrige nos demandes avant d’y répondre !

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