L'incineration

[Miluce]

Réfléchissant à mes fins dernières(mais rassurez-vous! je n'y suis pas encore),j'hésite entre l'ensevelissement traditionnel et l'incinération.
Père,voudriez-vous me faire savoir la position de l'Eglise sur ce sujet?

Merci de m'éclairer sur ce sujet.

[P.Joseph-Marie]

L'Eglise vous laisse choisir en toute liberté !

[Carole]

Je crois avoir lu quelque part que l'incinération est acceptée dans la mesure où ce n'est pas pour nier "la résurection de la chair".

[Jean-François]

Père, l'homme étant créé à l'image de Dieu, l'incinération n'est-elle pas la destruction de l'image de Dieu ?
Ensuite, si l'incinération est permise par l'Eglise, est-il permis de dispersr les cendres (ma grand-mère a voulu que ses cendres soient jetées dans le Rhin)?

[P.Joseph-Marie]

L'homme est à l'image de Dieu par ses facultés spirituelles, en particulier, son intelligence, sa volonté, sa liberté, sa capacité d'aimer. Bien sûr ces facultés s'impriment dans notre corps et s'expriment à travers lui, mais lorsque l'âme est séparée du corps au moment de la mort, notre âme spirituelle, qui porte l'empreinte de l'image de Dieu, remonte vers lui pour trouver en lui son accomplissement. Il n'y a donc aucune perte à incinérer le corps; quant aux cendres, vous pouvez fort bien les disperser ou les jeter dans le Rhin : ce qui importe, c'est le respect que vous mettez dans cet acte.

[Madeleine]

Pour les funérailles, j'entends dire qu'il est préférable que celles-ci (incluant la messe) soient soient célébrées en présence du corps...

Est-ce qu'une messe commémorative équivaut à des funérailles?

Merci de répondre et de nous aider à faire la lumière.

[P.Joseph-Marie]

Il est logique d’honorer le corps de ceux que nous avons aimés, puisque l’anthropologie biblique nous propose une vision très unifiée de la personne. Le corps est « l’épiphanie » de la personne ; et même si nous ne ressusciterons pas dans « ce » corps qui est déposé en terre, nous recevrons néanmoins un corps de gloire, qui ne sera pas sans rapport avec celui que nous déposons au moment de la mort.
Ceci dit, les mérites d’une messe de commémoration rejoignent le défunt là où il en est de son pèlerinage vers la pleine Lumière ; même si le corps n’est pas présent – ce qui est pratiquement toujours le cas.