Pourquoi? Que de pourquoi sans réponse.

Verrouillé
Albert

Pourquoi? Que de pourquoi sans réponse.

Message par Albert »

"Et depuis quand le Tentateur se promène-t-il au ciel?", dites-vous.
Et pourquoi Dieu l'a-t-il laissé pénétrer dans son Jardin?
Pourquoi Dieu l'a-t-il laissé vivre? Et pourquoi laisse-t-il vivre les criminels et leur laisse-t-il commettre leurs crimes sans jamais les en empêcher?
Pourquoi les nazis ont-ils pu assassiner six millions de juifs en toute tranquillité, sans que Dieu intervienne?
Ce sont ces questions qui me travaillent en permanence.
Pourquoi Dieu accorde-t-il une telle liberté aux assassins? En leur laissant la liberté de commettre leurs forfaits, il n'ignore pas qu'il prive de liberté les victimes.
En permettant à Satan d'initier Adam et Eve au péché, il a pris la responsabilité de faire de l'humanité tout entière, durant les siècles des siècles, l'héritière du malheur.
Aucune action n'est innocente.
S'abstenir d'agir devant un meurtre c'est se faire le complice du meurtrier.
En n'agissant pas, en demeurant en retrait dans son ciel, Dieu qui sait tout et qui voit tout, est responsable des actions des hommes au même titre que les coupables. Personne ne peut se défiler, ce serait trop facile.

P. Joseph-Marie
Messages : 1327
Enregistré le : 5 sept. 2003

Message par P. Joseph-Marie »

Ne confondons pas le ciel avec notre terre, ni même avec l’Eden : ce serait confondre la voie avec le terme du chemin, ou comme on dit en théologie, ce serait anticiper l’eschatologie.
Pour ce qui est de la co-responsabilité de Dieu dans la diffusion du mal, il me semble que nous ne pouvons pas confondre la Cause première, divine, qui nous donne « l’être, le mouvement et la vie » (Ac 17, 28) - et aussi la liberté ! – avec la cause seconde, c'est-à-dire chacun d’entre nous lorsque nous exerçons cette liberté. Si Dieu nous empêchait d’agir chaque fois que voudrions faire le mal, il n’y aurait plus d’espace pour exercer notre liberté ; nous ne serions que des animaux déterminés à faire le bien. Du coup non seulement nous n’aurions aucun mérite à l’avoir fait, mais surtout : nous serions incapables d’aimer, car l’amour suppose la capacité de se donner librement.
Lorsque je contemple la passion du Christ, je me dis que Dieu a payé très cher ce risque qu’il a voulu courir en me créant libre…

Verrouillé