notre père

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andré

notre père

Message par andré »

Bien que je récite cette phrase tous les jours et depuis... je ne comprends pas bien le début du Notre Père : “que votre nom soit sanctifié”
Qu'est-ce que sanctifier un nom ?
Qui peut sanctifier le nom de dieu ?
Comme le credo comporte beaucoup de zones d'ombres pour moi, j'ai essayé de lire des ouvrages consacrés à cette prière... qui malheureusement ne m'ont pas trop aidé, étant peut-être écrits pour des apprentis théologiens, mais dont les paroles restaient des mots dont je n'arrivais pas à extraire un sens valable pour moi, pour l'instant. Pensez-vous à un ouvrage abordable ?

P. Joseph-Marie
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Message par P. Joseph-Marie »

Je pourrais vous suggérer le commentaire de Sainte Thérèse d’Avila, ou celui de Saint Augustin, mais je préfère vous renvoyer pour commencer au Catéchisme de l’Eglise Catholique, qui consacre tout l’article 2 de la section sur la prière, au Notre Père (n°2777- 2863). C’est d’ailleurs sur cet article que se clôture le Catéchisme.

Valérie

Message par Valérie »

Si ça peut aider à comprendre que la prière c'est s'adresser à un ami qui nous comprend et nous aime.
Notre Père

- HOMME: "Notre Père qui es aux cieux.
- DIEU: Oui... Me voici...
- HOMME: S'il vous plait, ne m'interrompez pas... je, prie !
- DIEU: Mais, tu m'as appelé... !
- H: Appelé ? Je n'ai appelé personne. Je prie... "Notre Père qui es aux cieux..."
- D: Ah!!! C'est encore toi ?
- H: Comment ?
- D: Tu m'as appelé ! Tu as dit: "Notre Père qui es aux cieux". Me voici Que puis-je faire pour toi ?
- H: Je n'ai pas voulu appeler. Je prie. Je dis le Notre Père tous les jours, je me sens bien de le faire. C'est comme accomplir un devoir. Et je ne me sens pas bien si je ne le fais pas.
- D: Mais comment peux-tu dire Notre Père, sans penser que tous sont tes frères ? Comment peux-tu dire "Qui es aux cieux" si tu ne sais pas que le ciel c'est la paix, que le ciel c'est l'amour pour tous?
- H: C'est que réellement je n'y avais pas pensé.
- D: Mais... Continue ta prière.
- H: Que ton Nom soit sanctifié...
- D: Attends un peu! Que veux-tu dire par là ?
- H: Je veux dire... Je veux dire... ce que ça veut dire, comment puis-je le savoir ? C'est simplement une partie de la prière !
- D: "Sanctifié" veut dire reconnu comme vrai père, qui donne vie à tout être, qui est digne de respect, saint, sacré..., qui met toute sa confiance en moi et non dans les compagnies d'assurance du monde.
- H: Maintenant, je comprends. Mais je n'avais jamais pensé au sens du mot SANCTIFIÉ.
- H: Que ton règne vienne, que ta volonté soit faite sur la terre comme au ciel..."
- D: Es-ce que tu parles sérieusement ?
- H: Bien sûr ! Pourquoi pas ?
- D: Et que fais-tu pour que cela se fasse ?
- H: Comment, qu'est-ce que je fais ? Rien ! C'est une partie de la prière... Mais, à propos, ce serait bien que tu aies un peu le contrôle de ce qui arrive au ciel et sur la terre aussi.
- D: Est-ce que j'ai un peu le contrôle de ta vie ?
- H: Eh bien... je vais à l'église !
- D: Ce n'est pas cela que je demande ! Et la façon dont tu traites tes frères humains, la façon dont tu dépenses ton argent, le temps que tu accordes à a télévision, à Internet, les publicités que tu poursuis, et le peu de temps que tu me consacres ?
- H: S'il te plait, arrête tes critiques !
- D: Excuse-moi. Je pensais que tu me demandais que ma volonté s'accomplisse. Si cela devait se faire... que faire avec ceux qui prient et acceptent ma volonté, le froid, la chaleur, la pluie, la nature, la communauté...
- H: C'est vrai, tu as raison. Je n'accepte pas ta volonté, puisque je me plains de tout: si tu envoies la pluie, je veux le soleil, si j'ai le soleil,je me plains de la chaleur; s'il fait froid, je continue de me plaindre; je demande la santé, et je n'en prends pas soin, je me nourris mal, je mange peu ou je mange trop...
- D: C'est bien de le reconnaître. On va travailler ensemble, toi et moi.On va avoir des victoires et des défaites. J'aime ta nouvelle attitude.
- H: Écoute, Seigneur... Il faut que je finisse maintenant. Cette prière prend beaucoup plus de temps que d'habitude... Je continue: "Donne-nous notre pain de ce jour..."
- D: Arrête ! Me demandes-tu du pain matériel ? L'homme ne vit pas de pain seulement, il vit aussi de Ma Parole. Quand tu me demandes du pain, souviens-toi de tous ceux qui n'en ont pas. Tu peux me demander ce que tu veux, considère-moi comme un Père aimant ! Maintenant, je m'intéresse à la suite de ta prière...
- H: "Pardonne-nous nos offenses, comme nous pardonnons aussi à ceux qui nous ont offensé..."
- D: et le frère (ou la soeur) que tu méprises ?
- H: Seigneur ! Il m'a trop critiqué, et ce n'était pas vrai. Maintenant,je n'arrive plus à lui pardonner. J'ai besoin de me venger...
- D: Mais... que veux-tu dire alors dans ta prière Tu m'as appelé et je suis là. Je désire que tu sortes d'ici transformé. J'aimerais que tu sois honnête. Mais ce n'est pas bon de porter le poids de la colère dans ton coeur. Tu comprends ?
- H: Je comprends que je me sentirais mieux si je pouvais me venger...
- D: Non! Tu vas te sentir moins bien. La vengeance n'est pas si bonne qu'elle le paraît. Pense à la tristesse que tu vas provoquer, pense à ta tristesse actuelle. Je peux changer tout pour toi. Il suffit que tu le désires vraiment...
- H: Tu peux? Et comment ?
- D: Pardonne à ton frère ; et tu pourras goûter à mon pardon. Tu seras soulagé...
- H: Mais, Seigneur ! J'en suis incapable !
- D: Alors, ne dis pas cette prière... !
- H: Tu as raison ! Je voulais simplement me venger, mais ce que je veux vraiment c'est la paix ! Alors, ça va, je pardonne à tout le monde, mais viens à mon aide ! Montre-moi le chemin à suivre.
- D: Ce que tu demandes est merveilleux ! Je suis heureux avec toi... Et toi, comment te sens-tu maintenant ?
- H: Bien, vraiment bien ! A vrai dire, je ne m'étais jamais senti aussi bien... Cela fait du bien de parler avec Dieu...
- D: Maintenant, finissons la prière. Continue...
- H: "Et ne nous soumets pas à la tentation, mais délivre nous du mal..."
- D: Excellent ! Je vais le faire, mais ne te mets pas dans des situations où tu peux être tenté.
- H: Et maintenant, que veux-tu dire par là ?
- D: Cesse de marcher en compagnie de personnes qui te conduisent à participer à des affaires sales, cachées... Abandonne la méchanceté, la haine. Tout cela conduit vers des chemins trompeurs... N'utilise pas tout cela comme des sorties d'urgence...
- H: Je ne te comprends pas !
- D: Bien sûr que tu comprends ! Tu as fait cela plusieurs fois avec moi.Tu prends des chemins erronés et puis tu cries au secours.
- H: J'en suis honteux, Seigneur, pardonne-moi !
- D: Évidemment, je te pardonne ! Je pardonne toujours à celui qui est disposé à pardonner aussi. Mais quand tu m'appelleras de nouveau, souviens-toi de notre conversation, pense aux paroles que tu me dis ! Finis ta prière maintenant.
- H: Finir ? Ah, oui, "AMEN !"
- D: et que veut dire.. "Amen" ?
- H: Je ne sais pas. C'est la fin de la prière.
- D: Tu dis AMEN quand tu acceptes ce que je veux, quand tu es en accord avec ma volonté, quand tu suis mes commandements, car AMEN veut dire AINSI SOIT-IL, d'accord avec ce que l'on vient de dire...
- H: Merci, Seigneur de m'apprendre cette prière, et maintenant, merci aussi de m'en donner l'explication...
- D: J'aime tous mes enfants, et je préfère ceux qui veulent sortir de l'erreur, qui veulent se libérer du péché. Je te bénis ! Reste dans ma paix !
- H: Merci, Seigneur ! Je suis heureux de savoir que tu es mon AMI !

myriam

merci

Message par myriam »

merci pour ce commentaire magnifique .
il fait penser au ''petit prince ''de saint exupéry.
pouvez vous préciser qui est l'auteur de ce texte.
il mériterait d'être très connu.
merci beaucoup.

andré

Message par andré »

Merci Valérie pour ces paroles simples qui sonnent juste.
J'ai par contre un sentiment trouble par rapport à cette conception de Dieu. Le mot d'antropomorphisme me revient souvent aux oreilles, notamment lorsque je discute avec des non chrétiens... Et je médite justement sur cette unique prière que Jésus nous a laissée bien intentionnellement. Cette relation Père-fils-frères qu'elle implique : quel mystère, quelle folie !

P. Joseph-Marie
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Enregistré le : 5 sept. 2003

Message par P. Joseph-Marie »

Claude Tresmontant écrivait : « Ce n’est pas un anthropomorphisme de nommer Dieu « Père », mais c’est plutôt un théomorphisme de désigner notre géniteur par ce nom ! »
Il voulait dire par là que nous courons nécessairement un risque en désignant Dieu par un nom de relation (la paternité est une relation) que nous croyons bien connaître par expérience. L’attitude juste est celle que propose les Pères :
- Dieu est la source de toute paternité nous dit la lettre aux Ephésiens, donc Dieu est père ;
- Mais Dieu n’est pas père comme le sont nos géniteurs ;
- Dieu est Père comme lui seul peut l’être, de manière tellement suréminente que nous avons du mal à nous en faire une idée.
C’est pourquoi il vaut mieux en rester strictement à ce que Jésus nous révèle de cette paternité, pour limiter au maximum les « anthropomorphismes ».

Hélène

Dieu est notre Père

Message par Hélène »

Ces quelques extraits de l'évangile de Jean, au premier chapitre, démontre, à mon sens, ce qu'est la paternité de Dieu.

«Au commencement était la Parole, et la Parole était avec Dieu, et la Parole était Dieu.
Toutes choses ont été faites par elle ("Dieu dit, et la chose arrive; Il ordonne, et elle existe", Psaume 33:9 - c'est aussi l'histoire de la création en Genèse) et rien de ce qui a été fait n'a été fait sans elle. . .
Et la Parole a été faite chair (Jésus), et elle a habité parmi nous, pleine de grâce et de vérité; et nous avons contemplé sa gloire. . .
En elle était la vie, et la vie était la lumière des hommes. . .
. . .Cette lumière était la véritable lumière, qui, en venant dans le monde, éclaire tout homme. . .
Elle est venue chez les siens (le peuple élu de Dieu, Israël) et les siens ne l'ont point reçue.
Mais à tous ceux qui l'ont reçue (Jésus), à ceux qui croient en son nom (Jésus), elle a donné le pouvoir de devenir enfants de Dieu, lesquels sont nés, non du sang, ni de la volonté de la chair, ni de la volonté de l'homme (naissance terrestre), mais de Dieu (naissance spirituelle, conversion réelle).»

Si, par ma foi en Jésus (pas seulement une croyance superficelle et stérile, mais une foi véritable, agissante par un amour profond en Jésus et qui engendre en moi une transformation réelle, le désir de changer ma manière de vivre et de penser pour, désormais, L'aimer, Lui plaire, Lui obéir, faire Sa volonté) je suis née de Dieu, je suis son enfant et, dès lors, Il est mon Père. Car alors, en recevant le Fils, je reçois la vie éternelle (Jean 3:36). Dieu seul a le pouvoir de m'engendrer dans cette vie.

Jésus a dit : «Nul ne peut venir à moi, si le Père qui m'a envoyé ne l'attire . . . »(Jean 6:44)
Jésus dit aussi: «Je suis le chemin, la vérité et la vie. Nul ne vient au Père que par moi». (Jean 14:6)

Que la Parole de Dieu puisse vous nourrir, vous éclairer, vous bénir.

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