Mon Père,
Comment répondre à ceux qui affirment que l'Église catholique est diabolique à cause de certains événements du passé comme l'Inquisition, les Croisades et certains papes (comme les Borgia) qui n'étaient pas très "catholiques"?
Je vous remercie.
Passé de l'Église
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L’Eglise, selon la très belle expression du Concile, est « une Eglise Sainte de pécheurs ». Sainte par la présence indéfectible de l’Esprit Saint que son Epoux divin lui a promis et lui donne ; et pourtant marquée par le péché de ses membres. C’est pourquoi elle est « semper reformanda » : toujours en voie de conversion, ou à convertir sans cesse. Elle est aussi selon une expression des Pères de l’Eglise, la chaste prostituée ; prostituée car commettant l’adultère du péché ; chaste car sans cesse lavée dans le Sang de l’Agneau : « Le Christ a aimé l'Église : il s'est livré pour elle, afin de la sanctifier en la purifiant par le bain d'eau qu'une parole accompagne ; car il voulait se la présenter à lui-même toute resplendissante, sans tache ni ride ni rien de tel, mais sainte et immaculée » (Eph 5, 25-27).
A un reporter qui lui demandait, en lui plantant le micro sur la bouche, « Qu’est ce qui ne va pas dans l’Eglise ? », Mère Térésa répondait : « L’Eglise va bien ; ce qui ne va pas sans doute moi bien, c’est moi… et peut-être vous ? »
N’oubliez pas que nous sommes un peuple en marche vers la sainteté, et que celle-ci ne sera accomplie dans l’Eglise qu’à la fin des temps, lorsque le Christ viendra instaurer son Règne définitif et nous comblera de son Esprit de sainteté.
A un reporter qui lui demandait, en lui plantant le micro sur la bouche, « Qu’est ce qui ne va pas dans l’Eglise ? », Mère Térésa répondait : « L’Eglise va bien ; ce qui ne va pas sans doute moi bien, c’est moi… et peut-être vous ? »
N’oubliez pas que nous sommes un peuple en marche vers la sainteté, et que celle-ci ne sera accomplie dans l’Eglise qu’à la fin des temps, lorsque le Christ viendra instaurer son Règne définitif et nous comblera de son Esprit de sainteté.
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- Enregistré le : 20 oct. 2004
J'avais envie de poser la même question qu'Hannah depuis quelque temps car à chaque fois qu'il est question de "religion" et surtout de l'Eglise catholique dans une conversation avec des collègues, ces reproches reviennent régulièrement pour fermer l'échange avec des condamnations sans appel. Je pense que dans un climat hostile il est inutile d'essayer de répondre avec des arguments comme ceux que l'on peut trouver, par exemple, dans le livre "Historiquement correct" de Jean Sévilla pour resituer les événements dans leur contexte. Mais doit-on pour autant baisser la tête et faire à chaque fois un acte de "repentance" ? Personnellement, je ne réponds qu'à un interlocuteur "en privé" à la fois si possible et j'essaie de dire que l'histoire de l'Eglise ne se résume pas à ces périodes réputées sombres ni à ce que l'histoire "officielle" et les médias actuels en retiennent.
Mais là encore il est difficile de dire simplement que d'innombrables chrétiens de tous les temps ont fait du bien sans faire de bruit : je me dis que je dois moi-même en faire partie ... pour être crédible.
Mais là encore il est difficile de dire simplement que d'innombrables chrétiens de tous les temps ont fait du bien sans faire de bruit : je me dis que je dois moi-même en faire partie ... pour être crédible.
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- Messages : 1327
- Enregistré le : 5 sept. 2003
Je crois que vous avez raison de ne pas vous lancer dans un débat d’idée, qui est dans la grande majorité des cas stérile, car chacun reste campé sur ses positions bien arrêtées. Tout au plus pouvez-vous dire : « Le jour où tu seras vraiment disposé à dialoguer sur ce sujet, je suis prêt à reprendre la conversation ». Si possible dites-le en souriant et en regardant votre interlocuteur dans les yeux : il comprendra ce que vous voulez dire. Il n’y a pas de pire sourd que celui qui ne veut pas entendre parce qu’il se contente de répéter ce que l’« on » dit. Heidegger avait bien raison d’écrire que ce « on » est haïssable ! Cette rumeur de l’opinion, bien manipulée, est en train de détruire la mémoire de notre occident chrétien.
Nous n’avons pas le choix : il faut que nous devenions des saints, pour « prouver » par toute notre vie ce que nos paroles auraient voulu dire si on nous écoutait. Le témoignage de Mère Térésa n’est-il pas concluant à ce propos ?
Alors : haut les cœurs ! Il paraît que sur le chemin de la sainteté, il n’y a que le premier pas qui coûte. Je le tiens du curé d’Ars : cela ne lui a pas trop mal réussi ?
Nous n’avons pas le choix : il faut que nous devenions des saints, pour « prouver » par toute notre vie ce que nos paroles auraient voulu dire si on nous écoutait. Le témoignage de Mère Térésa n’est-il pas concluant à ce propos ?
Alors : haut les cœurs ! Il paraît que sur le chemin de la sainteté, il n’y a que le premier pas qui coûte. Je le tiens du curé d’Ars : cela ne lui a pas trop mal réussi ?